Un film bourré de clichés, mal joué, prévisible, avec des tentatives vaines de rendre complexes ses personnages, ça sonne tout à fait artificiel... à ne pas voir !
Une fille un peu paumée s'immisce dans la vie d'un couple vieillissant. Dans la tradition de "Théorème" de Pasolini, l'impact d'un élément étranger sur des personnages apparemment bien rangés. Le soin apporté aux images, cadrages, et à la lumière est parfait: il contribue à installer un climat trouble au fur et à mesure que l'intrigue se noue. Les acteurs sont vraiment très bons, tous dans un registre différent mais qui s'accordent parfaitement. Dommage que l'ensemble manque d'ambiguïté.
De très bons acteurs pour un film intéressant, sans plus. Les dialogues sont à regretter comme l'absence d'exploitation de certaines pistes (plus et mieux filmer les poupées morbides que restaurent la maîtresse de maison, etc.)
Premier long-métrage pour Olivier Coussemacq qui s'atèle ici à un thriller psychologique dans lequel une adolescente de 15 ans s'immisce petit à petit au sein d'un couple bourgeois. Le mari est juge et la femme au foyer, si dans un premier temps, la découverte de la jeune fille va les inquiéter (qui dit fugue, dit recherché par la police), ils vont vite changer d'avis et l'héberger chez eux une nuit, puis deux, puis trois et ainsi de suite. Cela réveille par la même occasion, l'instinct maternelle chez cette épouse qui n'a jamais eu enfant. Du côté du mari, c'est plus compliqué et l'attirance qu'exerce la jeune Céline va vite aggraver la situation au sein de ce couple lambda et sans problème. L'Enfance du mal (2010) est un thriller certes, conventionnel mais qui s'avère intriguant et passionnant grâce à ses interprètes, à savoir, l'excellent trio Anaïs Demoustier, Pascal Greggory & Ludmila Mikaël, seul Sylvain Dieuaide pose problème avec son personnage inutile et qui pousse au ridicule.
Un très beau film surprenant. A découvrir... En quelques mots : Mystérieux, provoquant, indiscret et manipulateur... surtout pas manichéens les personnages sont tous colorés et jamais noirs ou blancs.
Certains aspects du film sont inintéressants, pourquoi mettre en scène de telles choses par rapport à la sexualité ? Quel est l'intérêt ? Le personnage principal n'en a même pas lui-même. On s'attache à ce personnage mais on reste inerte face à ses actions, pourquoi autant de dévouement ? Cela ne colle pas avec le scénario, elle aurait dû présenter d'autres traits de caractère.
Un premier "long" très faible. Olivier Coussemacq réalise sans génie (c'est languissant, on a l'impression qu'il "tire à la ligne" pour atteindre pile 1 h 30) sur son propre scénario sans imagination - sauf quelques acrobaties processuelles, ainsi de la libération fantaisiste de la mère de Céline, salmigondis avec surenchère dans le sordide. A défaut de pouvoir sauver cette oeuvrette du ridicule (et d'un pesant ennui), peut-on en sauver quelque chose ? La distribution par exemple ? Si Anaïs Demoustier (bientôt 23 ans au compteur, un peu vieille donc pour le rôle d'une nymphette de 15 ans à peine) est moyennement convaincante (je l'ai préférée pour ma part dans "Les Grandes Personnes"), je risque une petite étoile pour le couple Van Eyck (Ludmila Mikaël et Pascal Greggory, dont le grand talent respectif fait ce qu'il peut pour donner un peu de chair à des personnages fantoches et caricaturaux - préférez évidemment en ce moment Greggory chez Doillon !).
Ludmila Mikaël, Pascal Gregory et la jeune Anaïs Demoustier sont excellents. Décor et lumières irréprochables. Je regrette juste quelques lacunes dans le scénario et une fin « facile » . Il n’en reste pas moins un excellent film.
Un film qui aurait pu être un grand film, que se soit pour ses dialogues d'une belle tenue et parfois d'une intelligence rare ou par son interprétation, mais la fin est trop brouillonne et tombe dans la banalité ce qui peut gâcher notre plaisir. Reste une belle oeuvre.
La première idée qui m'est venue en regardant ce film, cela aurait pu être un roman de Balzac, l'histoire se passe en Province, dans l'Est de la France, dans un milieu bourgeois,dans une époque presqu'intemporelle où il y a confrontation des milieux sociaux....Les acteurs sonnent très justes, que ce soit Anais Demoustier, Pascal Greggory ou Ludmilla Mikael....C'est filmé très sobrement, presque sans musique et le scénario même s'il met du temps à se mettre en oeuvre va de surprises en surprises et dessine une fin plutot insolite et réussie...Un seul petit regret, les tensions psychologiques plutot émoussées et deux ou trois scènes qui semblent presque interrompues brusquement...Le tout reste un cinéma tranquille à la française, très descriptif d'un couple confiné, un film qui manque peut être un peu d'ouverture sur l'extérieur (la société avec deux ou trois personnages supplémentaires par exemple)....A voir...