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Jean-François S
53 abonnés
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0,5
Publiée le 15 juillet 2015
Malgré une dizaine de long métrages à son actif, François Ozon continue à tourner des formats courts et c'est tout à son honneur. Mais soyons clair, ce film ce n'est pas du cinéma ! C'est du théâtre filmé ! Ozon filme une pièce de Henry de Montherlant écrite en vers, ce qui lui donne des airs de pièce de Molière, qui filmé dans un contexte moderne est totalement anachronique. La part belle est donc donnée aux acteurs, qui jouent... comme au théâtre. Mathieu Amalric s'en sort pas mal de cet exercice casse-gueule, ce qui n'est pas du tout le cas de Louis Garrel récitant son texte en bon élève. Le tout est enrobé dans un bel écrin, bien cadré, avec une magnifique lumière. Mais ça ne suffit pas à sauver le film du ridicule.
Bien sur, on est là entre potes, pour se faire plaisir : Ozon, Garrel, Amalric...Un texte adapté de Montherlant, tout ça... Et Vahina Giocante aussi. 29 minutes de théâtralité et de belles répliques dans un grand appart parisien tout blanc, tout propre... Manque juste une chose dans ce tunnel d'ennui : de l'émotion. Et puis sortir le chien.
Ozon revient sur ces premiers amours de court-métrage. Il reprend l'aspect théâtral, façon Moliere ici, que je n'avais pas apprécié pour 8 Femmes. Mais ici c'est encore plus flagrant, on y croit donc jamais et on arrive pas à rentrer dans l'histoire qui est de toute façon assez plate. Nous sommes au cinéma pas au théâtre Mr Ozon !
En un mot: archinul ! Dialogue certes littéraire et brillant, mais servi par des acteurs bof-bof et en grande partie inaudibles. Mention spéciale à Louis Fils-de-, sosie ténébreux de Jean Fils-de-, acteur décidément pas très convainquant.