Maylam livre là un slasher assez décent, même si dans chacun de ces produits du genre on sent systématiquement le poids des modèles, et c’est dommage de trop peu se distinguer, alors qu’il y avait une matière assez intéressante.
Coté acteurs je dois dire que dans l’ensemble c’est sans surprise. Les interprètes sont pour l’essentiel des jeunes écervelés, qui ne présentent dans leur jeu pas grand intérêt, même s’ils se montrent globalement solides. Ils n’en rajoutent pas à outrance, et au final ils font le boulot avec professionnalisme, essayant de faire ce qu’ils peuvent avec des personnages tout de même très limités. Le tueur pour sa part apparait en fait fort peu à l’écran, dans un style quasi giallesque où seul les cisailles sont montrées. Dommage car le maquillage que l’on voit à la fin est plutôt réussi.
Le scénario est très simple : une histoire de vengeance avec pleins de meurtres. C’est sobre, mais finalement plutôt bien embarqué. Le rythme est soutenu malgré quelques petites baisses de régime de ci de là mais pas vraiment pénibles, il y a du meurtre, et une certaine cruauté qui fait du bien. Je relève une conclusion un peu faible, j’aurai apprécié quelque chose de plus épique compte tenu du déroulement du film, mais bon, ce n’est pas non plus une sortie pleinement ratée.
Visuellement je salue le travail de mise en scène. Maylam se débrouille vraiment très bien, et livre un slasher maitrisé de ce point de vue. Les meurtres sont toujours bien amenés avec parfois de réels moments de tension, et il y a un coté esthétisé très proche de certains giallo (le sang qui glisse sur le bras de la jeune fille rejoignant l’eau du lac démontre un réel sens artistique). Je dois dire que c’est là le meilleur élément de ce The Burning, avec un résultat qui fait plaisir à voir. La photographie en revanche est un peu plus simplette, et ne renforce pas le travail esthétique. Les décors pour leur part sont convaincants, et bien qu’ils soient typiques dans le domaine du slasher (forêt, nature sauvage) ils sont bien exploités. Bien entendu il convient aussi de parler des effets horrifiques. The Burning en propose beaucoup, et des originaux. Les meurtres à la cisailles sont très graphiques et rendent bien à l’écran, aidés il faut le dire par des effets spéciaux tout à fait réussis. Les amateurs de sang en auront pour leur argent, car The Burning se place bien en la matière, surtout qu’il n’hésite pas à se montrer sadique. Enfin je conclurai comme d’habitude par la bande son, aux sonorités ils me semblent assez clairement proche de celles d’Halloween. Reste qu’en dehors des génériques de début et de fin c’est assez vide en la matière.
Au bout du compte The Burning est un slasher décent qui remplit tout à fait le cahier des charges. Il reste sur des chemins balisés, et c’est un peu dommage quand même car il me semble qu’il avait le potentiel pour proposer quelque chose de très enthousiasmant, compte tenu de ses réelles qualités. Il restera dans l’imaginaire comme un suiveur (honorable certes, mais suiveur quand même) de Vendredi 13, et c’est regrettable car il aurait vraiment pu être son égal.