François Ozon ne veut jamais faire du cinéma comme les autres (et tant mieux), proposant un paradoxal et déroutant mélange de parodie et dhommage au genre classique de la "success story". Angel est clairement un personnage superficiel et antipathique, ce qui apporte un second degré humoristique tout à fait inattendu. Chaque personnage se moque des autres et le cinéaste se moque de ce petit monde tout autant, mais nexclut jamais une certaine compassion émouvante. Car tout jugement strict de goût, toute posture intellectuelle inflexible, dans le monde de lart et du spectacle, nest jamais très loin de la duperie en fin de compte.
Quelques clins d'oeils à des films cultes relève à peine le niveau de ce film de François Ozon larmoyant et passablement médiocre. Monsieur Ozon, oser redevenir le grand cinéaste que vous étiez au début des années 2000 !
"Angel" est une pure merveille si le prends au second degré ! Car effectivement si on le prend tel quel, on pourrait s'imaginer devant une saga du dimanche de M6. Kitchissime à souhait, c'est qui fait justement le charme de ce film, un peu comme un vieux mélodrame hollywoodien des 50's (les émotions exagérées, les gros plans des couples, les décors sur écran défilant...) D'ailleurs, on remarquera l'analogie flagrante entre l'affiche d'Angel et d'Autant En Emporte Le Vent, et bien sûr celle entre les héroines Angel Deverell et Scarlett O'Hara. A voir absolument si on n'a pas peur des quelques longueurs de ce film.
Du kitsch, du vrai, voilà ce que nous propose François OZON dans son dernier film à travers cette jeune fille dépicière, capricieuse, égoïste, qui va devenir écrivain à succès pour le grand public. De la gloire jusquà sa chute. Cest avec ce prisme quil faut apprécier le film, sinon le risque est de ny voir quun film ampoulé aux effets faciles, aux décors dun goût douteux et à lhistoire prévisible. Un film de gare pourrait-on mentionner ou davion, même si la longue durée ne correspond pas (2h17). Deux références - qui ne peuvent être innocentes - sautent à mes yeux : la scène où Angel cite ses propres paroles en tant que spectatrice lors dune de ses pièces de théâtre adaptée qui fait irrémédiablement pensé à ED WOOD de Tim Burton ; lautre est à rechercher par filiation chez Pédro Almodovar. Dans LA FLEUR DE MON SECRET, une auteure à succès voulait changer style, elle se remettait en question son désir, sa vie. Ce que ne fait absolument pas le film dOzon qui traite le personnage comme un personnage dun de ses romans. Angel restera dans son monde et ira de déconvenue en inadaptation sociale et amoureuse. La durée a un défaut lors de la fin du film : trop appuyée, trop longue, trop mièvre. Une des remarques que lon pourrait faire à Ozon, cest que son personnage central ne vieillit pas, malgré la quarantaine qui le touche. Romala Garai joue Angel avec ce côté doux mais aussi diable, sans oublier la touche gothique à la fin. Si lon fait donc abstraction du parti pris de ce film anglais, tourné en anglais avec des acteurs anglais, on ne peut prendre quun plaisir de spectateur face à cet être dans son univers dauteure, indifférente à la guerre, aux peines du monde, de ses proches et même delle-même lorsquelle tombe amoureuse. ANGEL est un exercice de style presque réussi dans lequel le réalisateur français semble se plaire (8 FEMMES létait aussi) sans se complaire.
2h de romantisme mièvre (auquel je ne suis pourtant pas allergique) à voir une jeune fille oscillée entre folie et gaminerie. Une fin qui réhausse un peu la sauce insipide qu'est ce film... Je n'ai vu aucune âme pendant toute la durée de la projection...
J'étais aller voi ce film pour Ozon... Mais quelle déception...quel ennui.. si je ne suis pas sortie avant la fin du film, c'était uniquement pour ne pas déranger mes voisins..Dommage!
Une héroïne détestable qu'on ne peut qu'adorer. Ce film est un vrai roman et, malgré quelques longueurs, il transmet un message très clair : croire en ses rêves, pourvu qu'ils mènent quelque part .
Avec « Angel », François Ozon réussit à rendre supportable ce qui, à mes yeux, frisait le ridicule dans ses précédentes uvres, à commencer par linénarrable « Huit femmes » : le parti pris dun cinéma carton pâte (avec projections des paysages derrière les calèches, comme au bon vieux temps du noir et blanc à Hollywood), tellement affirmé ici quil en devient un style, sans doute proche de celui que son héroïne mettait dans ses livres. Le spectateur acceptera donc davoir sur la vie un regard aussi candide que celui dAngel, qui aura vécu dans un univers dillusion, même pendant la guerre. Sil sy refuse, il sennuiera ferme durant 2h15, à suivre une femme dabord horripilante puis franchement odieuse. Parce que, finalement, cette arriviste mégalomane, plus crétine que garce, ne méritait pas un film (peut-être le roman dont il est tiré a-t-il plus dintérêt ; qui la lu ?). Restent donc les images rococo, que lon feuillette comme un vieux catalogue retrouvé dans une malle poussiéreuse, avant de le donner au chiffonnier qui passe. Reste, surtout, une interprète exceptionnelle, Romola Garai (aperçue dans « Scoop » de Woody Allen), qui mérite le détour à elle seule.
Un grand film romantique ! C'est un peu le "Autant en emporte le vent" à la Ozon. Difficile de croire qu'un réalisateur français ait su donner autant de vie, de punch et d'émotion dans un film en costumes tourné en anglais. Visuellement ébloulissant, très émouvant, on aime et on déteste Angel, mais on la suit toujours. Une réussite.
Un film qui pourrait sans mal être programmé un dimanche après-midi sur M6 dans la fameuse "saga du dimanche". Même avec la carte illimitée, vous allez amèrement regretté d'avoir ainsi gaspillé 2 heures de votre vie.
Gros mélo bien lourd en costumes, froufrous, dorures... Tout accaparé par son exercice de style (multiplication de références dans le cadre de l'élaboration d'une indigeste pâtisserie rosâtre), Ozon en oublie qu'il a une histoire à raconter. C'est totalement interminable, aucun des personnages n'est sympathique ni même intéressant, et bref, on s'ennuie beaucoup. Le moins bon film d'Ozon, parole de fan.
François Ozon a pris le parti d'un film ultra romanesque, à l'image de son personnage principal: décor kitsch, jeu d'acteur très théatral (pour le personnage d'Angel), musique soulignant le pathos. C'est foisonnant, rebondissant, parfois drôle (la confrontation entre le personnage de Charlotte Rampling et Angel, les clins d'oeil aux films des années 50)... bref, nous sommes en plein dans le roman à l'eau de rose de la vie d'Angel. Il faut saluer ce film hors norme aux très bons comédiens (mention particulière à Romola Garai). Il manque pourtant l'essentiel: l'émotion, et c'est bien regrettable.