Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 7 avril 2007
Du kitsch, du vrai, voilà ce que nous propose François OZON dans son dernier film à travers cette jeune fille dépicière, capricieuse, égoïste, qui va devenir écrivain à succès pour le grand public. De la gloire jusquà sa chute. Cest avec ce prisme quil faut apprécier le film, sinon le risque est de ny voir quun film ampoulé aux effets faciles, aux décors dun goût douteux et à lhistoire prévisible. Un film de gare pourrait-on mentionner ou davion, même si la longue durée ne correspond pas (2h17). Deux références - qui ne peuvent être innocentes - sautent à mes yeux : la scène où Angel cite ses propres paroles en tant que spectatrice lors dune de ses pièces de théâtre adaptée qui fait irrémédiablement pensé à ED WOOD de Tim Burton ; lautre est à rechercher par filiation chez Pédro Almodovar. Dans LA FLEUR DE MON SECRET, une auteure à succès voulait changer style, elle se remettait en question son désir, sa vie. Ce que ne fait absolument pas le film dOzon qui traite le personnage comme un personnage dun de ses romans. Angel restera dans son monde et ira de déconvenue en inadaptation sociale et amoureuse. La durée a un défaut lors de la fin du film : trop appuyée, trop longue, trop mièvre. Une des remarques que lon pourrait faire à Ozon, cest que son personnage central ne vieillit pas, malgré la quarantaine qui le touche. Romala Garai joue Angel avec ce côté doux mais aussi diable, sans oublier la touche gothique à la fin. Si lon fait donc abstraction du parti pris de ce film anglais, tourné en anglais avec des acteurs anglais, on ne peut prendre quun plaisir de spectateur face à cet être dans son univers dauteure, indifférente à la guerre, aux peines du monde, de ses proches et même delle-même lorsquelle tombe amoureuse. ANGEL est un exercice de style presque réussi dans lequel le réalisateur français semble se plaire (8 FEMMES létait aussi) sans se complaire.
Au départ, je pense que je lui aurais mis 2 étoiles, peut-être une, mais c'est après analyse qu'on peut réellement se rendre compte de ce film. Alors, après l'avoir vu, ne partez pas immédiatement sur une critique très négative de ce film, réfléchissez-y d'abord, analysez-le brièvepment, et peut-être verriez-vous une oeuvre riche et très belle. Cette jeune fille, qui ne peut s'empêcher de rêver sa vie, lassée de la sienne, ne va pas vivre réellement. Elle va rêver. Se confiner dans un monde qui n'est pas le sien et qu'elle a inventé. C'est d'ailleurs à travers ses romans à l'eau de rose qu'elle écrit qu'elle s'identifie, et écrit ainsi la vie qu'elle rêve. Ces écrits vont d'ailleurs devenir célèbres à travers l'Angleterre (et le reste du monde), et va lui apporter succès, richesse et amour. Mais il ne suffit que de quelques évènements (ici, pas un évènement anodin : la 1° Guerre Mondiale) pour briser la pyramide de bonheur qu'elle est parvenue à se construire. Tout s'effondre autour d'elle : son mari part, elle n'a plus d'argent, etc... Saturée par le rêve, elle finira folle, et mourra, dans un excès de mélodramatisme, à l'image des bouquins qu'elle écrit.
Une oeuvre forte, jolie, mais certains points restent troubles : le jeu pas très fin de l'actrice est-il fait exprès (pour accentuer le fait qu'elle rêve sa vie) ? Le début, un peu trop cliché...etc... viennent ternir le tableau.
Mais si vous aimez Ozon, ou les oeuvres subtiles, n'hésitez pas !
La grande particularité de ce film est la traduction de la grande misère humaine qui se cache derrière un monde glamour. Interressant mais lassant en fin de compte.
L'arrogance de cette fillette devenue écrivaine est à la hauteur de la demeure qu'elle occupera, sans commune mesure. La vie d'Angel est-elle un "Paradise" comme le nom de son château .. ou synonyme de mausolée pour son mari Esmé, peintre en devenir ? Angel ou Gloire et déchéance annoncées d'un personnage qui passe à côté de sa vie et de celle des autres.
Je rejoins pleinement la critique du Journal du Dimanche soit : "Le choix du second degré, du kitsch, donne lieu à des scènes hilarantes. Cependant, le réalisateur ne semble pas assumer son parti pris sur la longueur."
Cette fin hollywoodienne vient gacher le plaisir des premières scènes et on sombre dans un mélo fadasse. Dommage qu'on aie pas su exploiter la relation entre Deverell et son éditeur, dommage qu'on ne profite du talent de Rampling. Une vraie déception après des films de grande qualité, mais cela nous apprend que tout livre n'est pas nécessairement destiné a la mise en scène et que le talent personnel des acteurs (somme toute irréprochables) ne suffit pas.
Le téléfilm du dimanche après-midi sur M6 retranscrit au cinema, les pubs en moins. Avec un gros second degré, on prend la niaiserie de ce film différemment et là, par magie, ça en devient un film comique... du coup on arrive à résister jusqu'à la fin sans dormir.
Film très romanesque, rappelant d'une certaine manière les nombreux "Sissi" de Ernst Marischka! Le jeu des acteurs est très réussi et le spectateur passe un agréable moment!
L'intérêt de l'oeuvre est de commencer en apparence comme un conte de fée, une jeune fille révèle un talent caché pour l'écriture qui lui apporte fortune et célébrité... Mais son amour pour un homme et son refus de la réalité l'excluent du monde dans lequel elle vit. La réalité et les conséquences d'un amour unilatéral rattrape la fiction, et les conséquences en sont fatales...
François Ozon ne veut jamais faire du cinéma comme les autres (et tant mieux), proposant un paradoxal et déroutant mélange de parodie et dhommage au genre classique de la "success story". Angel est clairement un personnage superficiel et antipathique, ce qui apporte un second degré humoristique tout à fait inattendu. Chaque personnage se moque des autres et le cinéaste se moque de ce petit monde tout autant, mais nexclut jamais une certaine compassion émouvante. Car tout jugement strict de goût, toute posture intellectuelle inflexible, dans le monde de lart et du spectacle, nest jamais très loin de la duperie en fin de compte.
François Ozon nous avait dit de prendre son film au second degré. Il a bien fait car au second degré c'est un délice! L'histoire d'une vie, celle de l'écrivain Angel Deverell qui dè-s son plus jeune age vien trouvé le succès auprès des lecteurs et rentre dans son Paradise et du même coup dans le milieu bourgeois Londonien. Après un "huit-femmes" décevant ozon tape dans le mille avec ce film qui est très parodique d'un coté et poignant de l'autre . Les mots me manque pour décrire l'ambiance complexe qu'il réussit à installer dans ce long métrage de deux heures et quart qui passe d'une traite sans temps mort. Les acteurs sont superbes (deux second rôles vraiment bourrés de talent ) en particulier Romola Garai dont j'ai peine a me rapeller la présence dans scoop et qui là transperce le grand ecran en étant a la fois innocente et réveuse, triste et froide . On vit avec elle cette vie ou ce rêve si complexe avec ses joies, ses peines, ses désirs , ses livres et son amour. Un peut de cinéma artistique réussi , propre , rythmé fait vraiment du bien et cerise sur le gateau le réalisateur est français Cocorico!
Je viens de voir le film. L'ambiance m'a fait penser à la littérature anglaise, et aux films anglais (jane eyre; les hauts de hurlevent; raison et sentiments.." si on est fleur bleue il faut aller le voir avec un paquet de kleenex. ce film m'a beaucoup fait pleurer . parfois on a du mal comprendre les sentiments d'angel, si elle a de l'amour pour quelqu'un d'autre qu'elle ou pour esmé. pas evident. mais bien dans l'ensemble.
Un melo assumé avec beaucoup d'ironie, des scènes hilarantes et des envolées lyriques enthousiasmantes. Il y a, dans Angel, tout ce que j'aime au cinema : des acteurs se donnant à fond, une histoire romanesque et flamboyante, une réalisation surprenante et, surtout, un point de vue qui n'exclut ni la lucidité ni une empathie avec le personnage principal. L'heroïne m'a à la fois touchée, agacée, émue et fait pleurer. J'ai passé un tres bon moment.