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Maqroll
156 abonnés
1 123 critiques
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4,0
Publiée le 29 mars 2010
Claire Denis s’attaque de front au terrible sujet de la colonisation et de ses impasses idéologiques et moralisatrices. À travers le portrait d’une femme énergique et obstinée, qui n’est pas sans rappeler le personnage central d’Indochine, nous assistons à la lente prise de conscience du fait que les Blancs (le « White Material ») ne sont pas vraiment chez eux en Afrique et qu’il n’est pourtant pas aussi simple de les en chasser sans autre forme de procès. Isabelle Huppert est magnifique dans un rôle qui semble avoir été écrit pour elle (un peu trop ?) et Christophe Lambert semble ressuscité des morts tant il y avait longtemps qu’on ne l’avait pas vu dans un rôle crédible. La mise en scène de Claire Denis est admirable de maîtrise, d’inventivité et même de virtuosité. Rien n’est épargné par exemple de la violence et même des atrocités obligatoires dans ces luttes fratricides mais presque rien n’est montré et tout est indiqué ou suggéré avec une discrétion qui délaisse l’effet facile pour mieux aller à l’essentiel. Même si le propos aurait sans doute pu être poussé un peu plus loin et si certaines métaphores sont discutables (le fils fou qui périt par le feu par exemple), Claire Denis confirme ici avec brio qu’elle est bien l’une des figures marquantes du cinéma français actuel.
J'ai failli sortir de la salle tellement j'ai trouvé ce film ennuyeux!!! c'est peu dire. Des scènes très en longueur et une caméra qui bouge, qui tremble et qui m'a donné le "tourni"!!! bref un film à ne pas conseiller
Un scénario inexistant, une vision de l'Afrique aussi abstraite que dangereuse, des personnages soit fantômatiques soit ridicules (pauvre Nicloas Devauchelle.) Raté, déplaisant et ennuyeux; une étoile seulement pour la photographie.
1 étoile 1/2... en sortant de ce film ma 1ere réaction est "je n'ai pas aimé"...personnages et situation , tout ca ds la confusion...mais besoin d'en parler d'échanger sur ce film , sur ces personnages , cette situation ... donc un film dérangeant ...donc touchant... ca sert a ca un film...
Ecrire ma critique. Film très ennuyeux ! le plus mauvais film que j'ai vu sur l'Afrique. Pas de dialogues, acteurs inexpressifs, seule Isabelle Huppert s'en sort honorablement.
Pourquoi défendre White Material ? Parce qu'au-delà d'une histoire qui nous mène au coeur de l'Afrique, sans toutefois nous donner des éléments spacio-temporels quant au déroulement de l'action, Claire Denis nous donne une vraie vision de cinéaste. Sa façon de filmer l'Afrique est très personnelle ( ce n'est pas pour rien, puisqu'elle y a vécu ), lui donnant tout à la fois une sécheresse et une violence qui saisit, qui happe. Il y a un réel travail de captation, de représentation de la nature, ici hostile et dangereuse. Mais ce n'est pas seulement ça. Le film est aussi la rencontre de la réalisatrice avec Marie N'Diaye. De ce scénario à 4 mains, on trouve une certaine cohérence entre l'univers visuel de Denis et l'écriture âpre et sans concession de N'Diaye : on suit Maria, perdue, dans l'incapacité de renoncer à "sa" terre, dans sa quête désespérée pour effectuer sa récolte de café au sein d'un pays en guerre civile. On la suit dans son errance, aussi bien physique que mentale, comme le montre la construction du film. C'est Isabelle Huppert qui incarne cette Maria, avec toute la force qu'on lui connait. Elle est entourée d'un Christophe Lambert entre puissance et passivité, et de Nicolas Duvauchelle, incandescent à la fois enfantin et diabolique, bien que son histoire et son intrigue n'apportent pas grand chose à l'histoire. Mais White Material constitue un très beau film, qui ne relève en aucun cas de l'évidence ou du divertissement, mais de cinéma où on doit se laisser emporter.
Une honte absolue... Maniéré et ridicule... certainement ce qu'il se fait de pire en terme de pretention et d'affeteries dans le cinema dit "d'auteur"... Comment la presse peut etre aveuglée à ce point en nous vendant ce film à la fois étriqué et lourd comme un model de réussite... Quelles amitiés sont à l'oeuvre pour faire mentir à ce point... Que dire d'un e narration qui se veut originale dans sa construction mais n'est que brouillone? D'une huppert under contol plus seche que la terre là-bas... A fuir...
Une belle affiche ! La bande annonce est pas mal... mais sinon : pénible pénible. Le sujet était pourtant intéressant mais la caméra et les acteurs passent à côté. Comme si des choses pouvaient se passer entre deux dialogues, des absences scénaristiques ou dans les scènes non filmées. On attend en vain, complétement incrédule devant la naïveté coupable et bête de Maria Vial (Isabelle Huppert). Pas une réussite !
Huppert fait de l'huppert (y'en a qui aiment!), Lambert nous fait pitié, les acteurs (?) noirs (hormis Bankolé et encore) récitent leur leçon, Claire Denis s'amuse à bousculer la caméra, le monteur a tout mélangé (ou peut-être a-t-il voulu faire un flash-back?), le scénariste aidé (?) par Marie Ndiaye a baclé son devoir en 3 pages, tout ça fait un bien mauvais film, destiné à donner mauvaise conscience à tout le monde. Tout se vaut, les blancs, les noirs, le gouvernement, les rebelles, tout est dans tout (et réciproquement?). On voit que ça vole haut. prenons l'air intelligent en sortant. La critique professionnelle a encensé ce navet, on comprend qu'ils aient de moins en moins de lecteurs. Vivement Camping 2!
Moi j'ai réellement apprécié ce film qui m'a beaucoup touché personnellement et je vous invite tous à aller le découvrir en salle pour ses merveilleux décors et ce superbe scénario. Comme je l'ai déjà dit ailleurs, c'est vraiment une superbe réalisatrice cette Claire Denis. Si, comme moi, vous aimez son style je vous recommande le bouquin de Cédric Mal : Claire Denis, cinéaste à part et entière aux Editions de Verneuil. On comprend vraiment les inspirations de l'artiste à travers ce bouquin qui en font une très grande femme pour moi !!
Dès les premières images, la magie propre à Claire Denis opère. On peut y être totalement insensible comme certains sont insensibles à la peinture ou à la musique (la vraie bien sûr). Cela veut simplement dire qu'on est insensible à ce qui est spécifique au cinéma, qui fait qu'une certaine émotion naît d'un cadrage ou d'un mouvement de caméra, des bruits qui les accompagnent, etc. Ici, il y a une musique extraordinaire. Une grande dame fait du cinéma, pour parler djeun' "total respect"!!
Claire Denis n'est pas une femme facile (en tant que cinéaste), Marie N'Diaye, sa co-scénariste, non plus (en tant que romancière). White Material, fruit de leur collaboration, est, on s'en doute, un film exigeant, ingrat et tout sauf oecuménique. Sa vision de l'Afrique et plus que dérangeante, brutale et pas compassionnelle pour un sou (comme l'explique d'ailleurs Claire Denis dans ses interviews). On peut aussi la trouver froide et réductrice, en particulier pour les enfants-soldats dont la représentation est plus que schématique. "Il n'y a pas de psychologie dans White Material", explique de son côté Isabelle Huppert, dont le rôle est trop proche de celui de Barrage contre le Pacifique (de funeste mémoire) pour convaincre (les mêmes moues, le même regard hagard et ce côté petit soldat d'une guerre perdue d'avance, tellement agaçant). Après 35 rhums, film taciturne, mais baigné d'humanité et de tendresse, White Material, film spectral et cauchemar noir, laisse de marbre, d'autant que l'écriture en est outrageusement chaotique.
Les paysages sont captivants et la caméra de Claire Denis nous fait ressentir toute la rudesse et l’hostilité environnante. Des sentiments de courage mais aussi de faiblesse ou de culpabilité s’expriment dans ce film à travers un excellent jeu d’acteurs, magnifiquement mis en scène. Seul bémol : un rythme qui va (très) crescendo.