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norman06
346 abonnés
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4,0
Publiée le 20 mars 2011
Poursuivant son goût de l’épure et sa passion la culture franco-africaine, Claire Denis propose un récit âpre, qui ne séduira pas d’emblée un certain confort visuel et narratif, mais distille peu à peu sa force, avec une dernière-demi heure époustouflante.
Film confus, facile, démagogique, mal joué. Un scénario lourd, de bons acteurs et toujours la même piste ne font pas un film à voir. Les enfants soldats sont pathétiques et semblent sortis d'une école maternelle du 16e arrondissement.
Un film qui aurait aussi pu s'appeler : "No Country For White Women". Le cinéma selon Claire Denis s'apparente parfois à de la pure mise en scène, où tout s'exprime par la force brute d'images fauves et expressionistes, entre ombre menaçante et lumière aveuglante . Il faut essayer de l'apprécier tel qu'il est, sans se formaliser d'une narration un peu confuse qui semble faire du surplace. Mais qu'importe, Isabelle Huppert, diaphane et obstinée, sait rendre émouvant son personnage confronté à un environnement oppressant. La très belle musique des Tindersticks crée une atmosphère vénéneuse, lancinante. Et puis franchement, le simple fait d'arriver à tirer quelque chose de Christophe Lambert est la marque d'une excellente cinéaste !
En fait le film aurait été très bien comme suite d'une saga car on ne comprend pas très bien tous les personnages, ni le point de vue de la réalisatrice, à la limite ça vaudrait le coup réaliser après coup un premier volet. J'ai trouvé Isabelle Huppert excellente dans un role dynamique et d'une beauté diaphane intéressante.
Le sujet est interessant, les images sont belles et la bande sonore également. L'ensemble est très bien joué, avec Isabelle Huppert comme à son habitude. Alors... alors dommage qu'un rythme si lent, nous plonge parfois dans l'ennui.
White Material n'est pas qu'un simple film qui se déroule en Afrique. C'est véritablement un film sur l'Afrique. Claire Denis réalise ici un tour de force en parvenant à capter l'essence de l'Afrique profonde (ici en proie à la guerre civile). Avec une caméra virtuose, filmant près du corps et des regards, la réalisatrice nous embarque dans son Cinéma, celui où se mélange l'invisible et le perceptible. White Material est une oeuvre presque théorique, mais surtout contemplative. Le spectateur est sans cesse mis dans un état de plénitude totale, qui entre en adéquation avec le portrait dressé par Denis : l'Afrique et sa déchéance. Une communauté mal acceptée, qui a dû mal à accepter les autres. Le film cultive ces contradictions sans jamais tomber dans le manichéisme ou le discours facile car tout propos est à la fois nuancé et à la portée de toutes interprétations. La forme rejoint donc parfaitement le fond car cette mise en scène demande également une certaine implication du spectateur. Il s'agit d'un film très sensoriel. Il est intéressant de voir le travail sur l'écriture des personnages. La famille blanche est composée de trois membres : la mère (Isabelle Huppert, qui transcende littéralement chaque scène où elle apparait) très attachée au lieu, qui croit en les valeurs africaines, le père qui veut à tout pris rentrer en France à cause de la peur causée par la guerre civile et le fils, qui semble perdu et devient même complètement fou à la suite d'une agression. Claire Denis montre que chacun des personnages appréhende de façon différente la vie dans les contrées africaines. Il s'agit d'endroits à la fois merveilleux, dangereux, exigeants, et en déchéances totales à cause de la guerre civile, alors qu'un énorme potentielle (à tout les niveaux) est présent. Il y a une scène absolument sublime dans White Material. Il fait nuit, Maria et Jean-Marie (un de ses travailleurs) discutent de leur rapport à l'Afrique sur le devant de leur maison. Le plan les montre de dos, et une légère lumière reflète sur la peau noire de l'africain et les cheveux roux de la française. La beauté qui en émane est sans égale. La mise en scène de Claire Denis transcende donc son sujet, déjà doté d'une écriture remarquable - simple, concise et naturelle. Le tout est d'un lyrisme à couper le souffle, et White Material est une expérience de cinéma bouleversante.
je me suis ennuyé a voir ce film l'histoire aurait certainement été interressante si elle avait été traitée correctement mais a la place ce sont des lenteurs interminables et j'ai trouvé les acteurs médiocres.
Ah quelle est jolie la nuque d'Isabelle Huppert... Critiques dithyrambiques pour un film aux personnages suivis pour la plupart du temps de dos, de travers arrière, parfois de côté, mais dont on ne verra que rarement l'expressivité des visages. Certes Claire Denis filme physique, film corps et brut. C'est un style qui a son mérite et dont la question ne se pose même pas, mais il est peut-être tout aussi légitime de s'interroger sur ce qu'au final cela laisse comme trace. Une trace au lieu d'une autre, et peut-être pas la plus marquante. White Material affiche un pitch attrayant mais Denis se dilue dans son style hiératique, son image tableau fourmillante, ses personnages sans empreinte.
Marie N'daye au scénario, Claire Denis derrière la Caméra et Isabelle Huppert devant, ça ne pouvait, au minimum, que faire disparaître mes dernières traces de bronzage estival de petit blanc, avant l'hiver. Ce fût chose faîte quand je découvris ce film lancinant qui ne peut que faire réfléchir sur la nature du lien qui nous unit, nous, européens, au continent africain. Ce film vaut tous les discours politiques sur l'Afrique car il confronte l'errance d'une femme blanche d'Afrique, attachée à ses biens et à son confort, et des africains de souche, lucides, qui tentent tour à tour de la sortir d'un déni qui n'est autre, à mon goût, que le reflet de l'ethnocentrisme qui caractérise trop souvent nos pensées et nos actes tournés vers le berceau de l'humanité.
Aidée par une impériale Huppert, Claire Denis signe l'un de ses films les plus construits et les plus aboutis. Un film fort dont on ne ressort pas indemne, un regard lucide et intelligent sur les problèmes interraciaux, interethniques et sur le poids du carcan familial.
Tourné au Cameroun, le film de Claire Denis est à la fois bouillonnant, foisonnant et étouffant grâce à son atmosphère brulante, ultime symbole des ruines d’une colonisation vouée à l’échec. Une semi-réussite néanmoins du fait de seconds rôles sont peu convaincants, Nicolas Duvauchelle et Isaach de Bankolé. Seule la présence d’une flamboyante Isabelle Huppert, dans le rôle de cette femme entêtée qui refuse d’abandonner sa plantation de café malgré l’imminence d’une guerre civile, relève l’intérêt de ce film d’auteur au goût plutôt amer.
Je met deux étoiles pour la mise en scène et pour l'élégance de l'image .J'ai été globalement déçue par ce film car je le trouve assez creux malgré un sujet prometteur et riche. Isabelle Huppert est plus qu'agaçante... Le seul personnage intéressant est celui du fils, un peu surprenant sinon je me suis ennuyée.
Le pire moment de ma vie au cinéma, que ce soit du point de vue visuel ou auditif, c'était une Horreur. On ne comprend pas les personnages, on ne s'attache pas à eux, et le film est lent, lent mais tellement lent !! c'est vraiment parce que j'étais au milieu de la salle que je ne suis pas sorti avant la fin !!!