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Un visiteur
4,0
Publiée le 8 mars 2007
Implosion d'une famille monoparentale impécablement interprétée par les frères Renier et Isabelle Hupper. On est pris à la gorge par le climat famillial oppressant.
Dès le presque début, je n'ai eu qu'une envie, celle de rentrer dans le film, et de leur claquer à tous leurs petites gueules, sans en oublier un, la mère, les gosses (?!), le père, le voisin amant ! Juste pour les secouer et les mettre face à leurs envies, leurs responsabilités, leurs vies ! Même les scènes de repas, répétitives, ont réussies à m'horripiler, mais quel premier film ! Chaudement recommandé !
Huis clos familial fort en tension entre une mère et ses deux fils. L'équilibre précaire va exploser lorsque la mère décide de vendre la maison et ainsi de rompre le cordon familial. Sujet ténu qui aurait dû faire seulement l'objet d'un court métrage...le début est intéressant, les dialogues travaillés, les scènes quotidiennes très justes, les acteurs engagés...mais ensuite on s'ennuie ferme d'autant plus que le rôle mère/fils ne marche pas très bien à mon goût avec Isabelle Huppert qui ressemble plus à leur soeur. Parallèlement, Patrick Descamps, qui joue le père, est tout en justesse. Cet acteur belge formidable éclairait déjà "La raison du plus faible" de Belvaux. Le film ne semble vouloir commencer qu'à la fin, quand il y a enfin de l'action. Bref erreur de mise en scène scolaire, ce n'est pas parce qu'un contexte est dépouillé (4 personnes de la famille) qu'il faut filmer au rythme du quotidien! En option, pour les inconditionnels d'Huppert.
je suis assez fan du cinéma "d'auteur" que je prefere aux grosses superproductions américaines... donc naturellement, j'ai foncé voir ce film... huppert et les feres renier, c'est assez tentant ! mas alors ... quel enfer ! c'est a mourrir d'ennui !!! je crois que j'aurais meme preferé voir TAXI4 ! ok, jeremie et yannick renier jouent bien, isabelle hupert est une excellente comédienne, blablabla... on le sait... mais le cineaste qui se regarde filmer, les comédiens qui se regardent jouer et un scenario sans aucun interet, des plans fixes inutiles qui ne cherchent qu'a gagner du temps...quel ennui. c'est mou, c'est long, c'est absolument ennuyeux, a fuir !
Si je vous parle d'un film belge, d'un réalisateur pratiquement inconnu, pratiquement sans accompagnement musical, dans lequel 95 % des plans sont des plans fixes, vous allez prendre vos jambes à votre cou pour aller voir ailleurs. Et vous aurez tort, car c'est, avec "Libéro", "La vie des autres" et "Elsa et Fred" l'un des 4 meilleurs films à voir actuellement. Tiens donc, 4 films européens ! Un film qui se situe entre 'Festen", les frères Dardenne et le Haneke de la période autrichienne, la meilleure. Une histoire de rapports familiaux entre une femme et un homme qui ont divorcé et leurs deux fils, faux jumeaux. Plus le nouveau mec de la femme. Un film qui a oublié d'être manichéen, qui ne juge pas, qui observe, qui fouille. Un film qui produit 3 ou 4 scènes d'une force exceptionnelle. Un film qui fait appel à l'intelligence du spectateur, merci Joachim Lafosse. Isabelle Huppert a rarement été aussi bonne comédienne. Les frères Rénier (Jérémie et Yannick) sont excellents. Il faut y courir.
Un trio dacteurs (Isabelle Huppert/Jérémie Renier/Yannick Renier) impeccable pour une réalisation qui se veut la plus authentique possible. Un bon film mais pas un chef d'oeuvre pour autant (du notamment à certaines longueurs).
Film sans manièrisme (absence de musique, plans fixes et réalisme du propos). C'est l'histoire d'un drame familial se nouant entre une mère et ses 2 fils. Le sujet traitant du rapport de force entre une mère et ses enfants est d'autant plus réaliste qu'il est inspiré par un moment de la propre vie du réalisateur. La prestation des acteurs (Huppert comme à son habitude excellente et qui s'accorde à jouer des personnages avec des troubles psychologiques) sans emphase est confondante de vérité. Les 2 frères acteurs, Yannick et Jérémie Rénier habitent leur rôle et le rapport de dominant - dominé qui s'installe progressivement entre eux est bien amené. La mise en scène sobre mais efficace rend éprouvante le délitement de cette famille dans laquelle la solidarité n'existe plus et où chacun de ses membres en perte de repères ne trouve plus leur place.
Une famille se disloque peu à peu sous nos yeux lorsque la mère évoque l'idée de vendre la maison familiale. La jolie complicité des deux frères jumeaux (excellente prestation des frères Rénier) se transforme peu à peu en violence et en haine. Isabelle Huppert incarne magnifiquement cette mère un peu perdue, qui pense avoir une certaine autorité sur ses fils bien qu'elle y ait au fond renoncé, et qui voit peu à peu toute emprise lui échapper sur ce qui l'entoure, ses enfants, sa maison, sa vie amoureuse. Joachim Lafosse film ces évènements avec un dépouillement, une retenue calculés qui forcent l'admiration, en longs plans fixes récurrents (les canapés du salon, la table de la cuisine) qui expriment tant sans presque rien dire. La dernière séquence de ce point de vue est tout simplement magistrale. Un mardi soir à 22h dans une salle parisienne du boulevard Montparnasse, j'etais le seul spectateur. Quelle tristesse ! Ce film mérite infiniment mieux.
Un bon petit film qi se regarde agréablement, mais qui est loin d'être exceptionnel. Isabelle Huppert quant à elle est dans un rôle habituel pour elle, donc s'en sort très bien.
Courez voir ce film avant qu'il ne disparaisse des écrans. Le ton est juste, les acteurs excellents, pas de fioriture. Un quotidien d'un grand réalisme entre cette mère qui tente de retrouver son identité de femme et ses deux fils qui refusent de devenir adultes et de s'autonomiser. L'atmosphère est pesante. Le drame semble être le seul issu pour que chacun retrouve leur place. Vraiment à conseiller
Quel immense plaisir que de voir évoluer les acteurs de ce film franco-belge pas tout à fait comme les autres. Car celui-ci na pas cette « touche » qui a fait la réputation du cinéma de Belgique des dernières années : originalité et audace ! Il sapparente plus à un (très) bon film français. Le scénario est impeccable et la direction dacteurs de Joachim Lafosse est vraiment extraordinaire de la part dun jeune réalisateur. Isabelle Huppert tout dabord qui nen finit pas de surprendre et qui donne à ce rôle de mère un peu lasse de cet « état » une épaisseur exceptionnelle, les frères Renier jumeaux style « Tanguy » dans le film font passer divers sentiments avec grand art : complicité, amour fraternel, frustration, incompréhension, haine, désespoir et les autres comédiens qui gravitent autour de cette cellule familiale. Belge de Wallonie, je ne peux que conseiller aux français de faire un très grand accueil à ce nouveau réalisateur super-doué (je ne parle pas des procédés cinématographiques très bien assimilés que Lafosse utilise dans « Nue propriété ») de notre Cinéma.
Je suis un peu déçu car je trouve la direction d'acteurs assez inéxistente, ils jouent leur texte mais pas un personnage très précis. I.Huppert semble jouer Huppert, J.Rénier joue Rénier. Bien sur les dialogues sont brut et soutiennent le film mais dans l'ensemble la psychologie des personnages manquent fondamentalement. Dommage.
Dans un nouveau rôle extreme, Huppert est parfaite. Jeremie Rénier est impressionnant en frêre haissable, ingrat et violent. tout en plans fixes tres bien cadrés, sans musique, ce film dur excelle à montrer le point de non-retour où les mots deviennent des coups et les coups repondent aux mots.
Isabelle Huppert et les deux frères Rénier sont impeccables pour représenter cette famille provinciale. Les sentiments fusionnels, passionnels et conflictuels sont admirablement interprétés. L'ennui qui se dégage de la famille est même trop présent dans le film au point d'en attendre presque avec impatience le dénouement, qui déçoit.
J. Lafosse expose dans ce huit clos la difficulté d'être à la fois une femme et une mère, rattaché autour d'une meme vie. Le personnage centrale, I. Hupert, alterne entre deux individualités qui se combattent : sa sexualité, son identité son prisent au piège de la maternité dans laquelle la mère demeure clairement asexué, dépersonnalisé. Il faut choisir. Femme, mère comment se placer ? Il semble qu'être adulte est un état d'épanouissement nécessaire à l'équilibre entre cette dualité, qu'I. Hupert cherche encore... et fuit. Assis dans son fauteuil, on juge cette femme qui se bat avec elle-même, et on se dit, et les enfants alors ?...