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soulman
85 abonnés
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3,5
Publiée le 20 juillet 2016
Une comédie douce-amère qui vaut beaucoup par l'interprétation de son actrice principale, dont le personnage barré (mais pas tant que ça), poétesse vendeuse de psychotropes naturels, fracasse l'écran grâce à son dynamisme.
Voilà un film conçu pour dégoûter de toute envie de visiter l'Islande ! Solveig Anspach cherche en effet absolument à montrer son pays natal comme une terre peuplée de barbares neurasthéniques, adulant une sorte de Patti Smith locale, poétesse plutôt acariâtre imbibée de marijuana. La poétesse cultive la déprime et le chanvre, elle écrit sur les murs de sa cuisine, elle incarne aussi un personnage d'une pseudo-fiction, une dealeuse d'herbe qui offre ses joints faits maison à tour de bras, et laisse un écriteau “BacK sOon” sur sa porte quand elle s'en va. Ses clients en manque rappliquent alors et s'installent chez elle (après avoir retiré leurs chaussures dans l'entrée, tout de même...) Par chance pour le film, tout ce que Reykjavik compte de marginaux déjantés, de slameurs, de boxeuses et de post-hippies semble s'est donné rendez-vous là, mus par l'irrépressible besoin du joint du matin. Le problème, c'est que mis à part l'envie de montrer la Patti Smith des glaces dans son élément, et accessoirement faire une apologie du cannabis, d'une ringardise aussi insistante qu'irresponsable, le film tourne vite en rond, sans qu'on comprenne bien quelle direction il veut prendre. Peut-être celui de la prison locale, peuplée, on le devine, de drogués suicidaires et de névrosés alcooliques, dont l'obèse fils du gardien se révélera un distingué philosophe, et sans doute le personnage le plus intéressant de ce film battu par les vents de l'ennui.
Sympathique comédie décalée, cette chronique de marginaux islandais peine à tenir la route, passé le charme du folklore local. Pour une ou deux séquences réussies (la rencontre entre le pilote américain et son fils naturel, l'oie et le téléphone portable), que de clichés et de conventions ! De l'auteur du délicat "Haut les coeurs!", on était en droit d'attendre mieux...
Baskets usées, ongles rongés et chevelure ébouriffée, une veste verte enfilée rapidement, c’est en jean slim et pétard aux lèvres qu’Anna se présente à un rendez-vous d’affaires. Et pas n’importe lequel : elle revend tout son commerce d’herbe à Reykjavik.
Back Soon de Solveig Anspach raconte les vingt-quatre heures qui suivent cet accord, dans un road-movie en circuit fermé, sur le ton de la comédie décalée et déjantée. Anna voyage tout autour de l’île, et fait profiter au spectateur de la belle nature froide de son pays.
Lire la suite: http://quaiducinema.wordpress.com/2011/10/23/road-movie-explosif-back-soon-solveig-anspach-2007/
Au moins ce film respire la bonne humeur. ça fait du bien parfois un film où tout va bien pour les personnages, même quand ils rencontrent quelques petits problèmes, surtout quand on sort de la noirceur de "Gomorra"(vu à la séance 4 heures avant). Il y a quelques petits moments un peu longs, mais c'est très rafraîchissant.
Il y a beaucoup de créativité dans ce cinéma-là. Enregistrant sur un mode absurde le mal-être d'un peuple venu du froid, Solveig Anspach signe une petite perle inventive, allumée et, au fin fond, émouvante. Ce n'est pourtant pas le film le plus original qui soit ; toutes les scènes, même surréalistes, paraissent banales puisqu'elles s'accrochent à des décors souvent repoussants malgré leurs beauté. L'hostilité de la Nature, l'inconfort visible du mode de vie, tout vient perturber la magie par manque de couleurs. Pour autant, l'option de tourner dans son propre pays, par volonté, redonne du peps à un pays souvent rebutant dans sa représentation artistique. Farfelu, le film décide de se priver des couleurs délirantes ou autres décors excentriques, bref des artifices ou autres facilités. Tout est inscrit dans une réalité qui, si elle n'est pas au centre du film, n'est jamais bien loin derrière, au fond du plan, et au fond des esprits. La grisaille métallique et sans âme des grandes montagnes de Reykjavik est filmée avec une certaine grâce, privilégieant au maximum la richesse naturelle plutôt que la laideur glauque des constructions qui la parsème. L'interêt du film reste tout de même de mettre en avant l'humour en tant qu'épanouissement, en tant qu'attraction kitsch à l'obscurité des habitats - et des habitants - . Si la drogue est aussi, au-delà d'un ressort comique de 1h30, un aspect plus grave qui dénote des chemins empruntés par une population vouée à l'abandon et à l'échec vu le peu de moyens mis en oeuvres à leur disposition, la réalisatrice islandaise, jamais polémique, en fait un attribut politique éclairant les idées et la suite, redonnant à tout le monde le goût de vivre face à la morosité ambiante. Il y a même un certain délice à voir Anna fumer 6 pylons en une journée pendant que ses acheteurs se défoncent chez elle aux champignons en l'attendant - l'occasion aussi de se régaler du rôle du petit français intellectuel jusque-là bien dans ses pompes - . Mais
Un très bon film pour se changer les idées : des personnages attachants, des dialogues drôles, une atmosphère de liberté et de poésie qui se dégage tout au long du film; le parfait petit film road movie à la Jim Jarmush qui nous fait sortir de la salle avec un grand sourire béat, ce qui en soit est une sensation très agréable que beaucoup de films soi-disant comiques n'arrivent pas à créer. L'actrice est formidable de naturel (poète réputée de Reykjavik et éboueuse dans la vie!) et le scénario, mais surtout le style narratif n'est pas sans rappeler les films du réalisateur susdit comme "stranger than paradise" ou "down by law". Un très bon moment de plaisir mais aussi un beau voyage à travers des paysages sublimes, des personnages hauts en couleurs et en chaleur humaine.
Avec ce film j'ai été très agréablement étonné de découvrir l'humour du cinéma islandais qui s’avère plein d’inventivité. Cette bonne surprise fut en effet aussi originale que politiquement incorrecte, mais avant tout c'est vraiment tordant et donc ça m’a beaucoup plu (et puis ça m'a surtout donné envie de m'en rouler un petit...). Il toutefois regrettable que le réalisateur n’est voulu mettre en avant que l’aspect comique de son film alors de superbes dénonciations sociales auraient également pu être faites.
Prenez Anna une poétesse islandaise entre deux âges, complètement déjantée, sur le point de vendre pour refaire sa vie sous les tropiques son carnet d'adresses de dealeuse de cannabis à un petit malfrat local, une Irlandaise (aux yeux bleus extraordinaires) folle de Dieu et qui se dévoue pour un ami suicidaire de la première, un thésard français fasciné par les poétesses scandinaves, les deux fils d'Anna et le père américain de l'aîné, le fils du directeur de la prison où est incarcéré l'ex-petit ami de l'Irlandaise, toute une foule d'amis et de clients d'Anna, bruyants et infiniment sympathiques, sans oublier une oie mangeuse de téléphone portable, un vétérinaire débonnaire etc... Cela donne deux jours de folie pour un film incroyable de drôlerie et d'humanité, un petit bijou, dû à la talentueuse Solveig Anspach ("Haut les coeurs!"). A voir d'urgence pour se sentir bien !
A en croire le film de Solveig Anspach, Back soon, l'Islande serait une annexe de la Jamaïque, considérant l'amour immodéré de ses habitants pour les paradis artificiels. A cette terre de glaciers, de poétesses et de suicidés, la cinéaste franco-islandaise rend hommage, de façon très personnelle, c'est entendu, en décrivant des personnages qui n'ont guère besoin de fumer quoique ce soit pour planer très haut. Ce film décomplexé et déjanté procure quelques instants de pur bonheur surtout quand le désordre est à son zénith et qu'un jars se balade avec un téléphone portable dans l'estomac. Rien d'anormal dans un pays traversé par deux plaques tectoniques et où l'hiver dure 9 mois dans l'année.
Un film d’un ennui affligeant qui peint l’Islande peuplée de personnes sans but coincées dans une île où rien ne se passe, où seule la Marijuana est une échappatoire. Les personnages certes excentriques n’en deviennent pas forcément marrants et penchent plutôt vers le rebutant. Ce film trouvera peut être un public adepte de ce comique mais c’est loin d’être mon cas.
Un film plutôt amusant, avec une ambiance bien propre à l'Islande et termes de paysage gris, tristes, mais beaux, avec des personnages amusants, diversifiés, paisibles, et passionnés. Un film qui me procurera du plaisir lors du prochain visionnage.
on s'ennuye quand même beaucoup dans ce film, l histoire passons, il y a seulement quelques scènes sympas avec des beaux paysages, mais dans l'ensemble rien de très réjouissant.
Un délicieux exemple de loufoquerie nordique, narrant les tribulations d'une poétesse islandaise, dealeuse et fumeuse de shit invétérée qui décide de vendre sa clientèle pour refaire sa vie sous les tropiques. Un humour bon enfant et inventif, une actrice principale (Didda Jonsdottir) d'une présence étonnante, une galerie de portraits hauts en couleurs, et une magnifique carte postale de l'Islande qui invite au voyage... Tout concourt à faire de ce film un vrai moment de bonheur et de détente.