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rogerwaters
146 abonnés
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1,5
Publiée le 26 septembre 2016
Film totalement désuet, à l’instar de tout ce qu’a écrit Cecil Saint-Laurent pour le cinéma, Le secret du chevalier d’Eon est non seulement d’une totale ineptie sur le plan historique (puisqu’ici on développe la théorie comme quoi le chevalier d’Eon était bien une femme), mais également peu intéressant au niveau de l’intrigue développée. Pour être clair, on s’ennuie fortement durant la projection, d’autant que, malgré son allure androgyne, on ne croit pas une seconde au fait qu’Andrée Debar puisse être un homme. Cela ruine bien entendu tous les efforts de la réalisatrice Jacqueline Audry dont on sent ici l’engagement en tant que femme. Cela ne suffit pas à faire un film intéressant, d’autant que la réalisation est bien fade, assez typique du cinéma français de papa des années 50. Seul Bernard Blier parvient à éveiller notre intérêt, et encore…
La personnalité d'Eon quelle que soit la version retenue (qui ici ce n'est pas la bonne, puisqu'Eon était un homme, mais on est au cinéma et on s'en fiche) permettait d'intéressants développements qui sont ici à peine esquissées. Alors, film de cape et d'épée ? Dans ce cas il est bien moyen. Fiction historique ? Trop brouillon, le personnage d'Elisabeth Petrovna étant surchargé de scènes inutilesspoiler: (les cosaques, le bannissement d'une suivante de la tsarine dont on ne sait d'où elle sort) . Bref ce mélange des genres et des intentions finit par réduire le film à une petite historiette sans éclat même si Isa Miranda dans le rôle de la tsarine n'est pas mal du tout. Sinon c'est pas trop mal filmé et la musique est abrutissante.
Le scénario par trop réducteur de ce film déçoit un peu qui connait un tant soit peu l'histoire du chevalier d'Éon. Certes, on comprend bien qu'il est question, pour la réalisatrice, de faire d'Éon une femme pour mettre en scène une femme qui prend des habits d'homme pour en mener la vie de liberté, mais l'entreprise féministe trahit ici le sujet qu'elle se donne. Étant donné toute la complexité du cas Éon, on ne peut s'empêcher de penser que le célèbre chevalier mérite mieux, beaucoup mieux que cette bluette.