Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
3,0
Publiée le 28 mai 2016
Lesley Selander fut l'un des plus prolifiques réalisateurs de westerns américains de série B. Sur l'échelle de sa filmographie, "L'heure de la vengeance" fait figure d'une honnête réalisation sur un thème maintes fois porté au cinéma. Tourné avec un budget assez limité, il ne faut pas s'attendre à une grande production. Sur la trame d'une conventionnelle lutte entre fermiers et gros propriétaires, Selander nous sert une histoire de vengeance assez classique. Toutefois, il réussit à maintenir l'intérêt jusqu'au bout grâce aux nombreuses scènes d'action, les fusillades et guet-apens étant au rendez-vous. La violence est extrêmement présente le spectateur se demande comment tout cela va se terminer. Richard Conte incarne un fermier (Jan Morrell) dont la femme est tuée dans les 10 premières minutes du film par les hommes de l'alcade Thomas Ainsworth, le riche propriétaire terrien. Étonnamment, Jan Morrell ne rejoint la cause des autres fermiers que pour poursuivre son idée fixe : venger la mort de son épouse. Les seconds rôles sont assez convaincants et l'ensemble du film reste attractif même si la fin est un peu chaotique.
Selander est un bon artisan sans grand talent, tout est filmé correctement mais sans plus. L’histoire assez embrouillée se complique encore avec deux femmes amoureuses du héros. Impossible de monter les étoiles dans ces conditions, d’autant que Richard Comte y est fort mal à l’aise. A aucun moment, il suscite l’adhésion des spectateurs ; cela est gênant lorsque que la vengeance est le thème principal du film et que le heros est en cause. Curieusement d’ailleurs, le personnage ayant le plus de caractère est le shérif. A la fin il vole la vedette à Morrell. Viveca Linfors est très belle mais on se demande vraiment ce qu’elle est venue faire dans ce film. La plus belle séquence étant celle du vol des chevaux, leur descente en troupeau de la colline ensablée est superbe. Remarque déplaisante: la Californie dont il est ici question est devenu un état américain en 1850, or la winchester comme tous les westernophiles français le savent est apparu en 1873…C’est comme si Richard Conte avait gardé sa Breitling