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soniadidierkmurgia
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4,0
Publiée le 2 juin 2009
Vraiment les Canadiens ont trouvé la recette miracle des films intimistes qui font mouche sans beaucoup d’ effets un peu à la manière des Scorsese, Schatzberg ou Ashby des années 70. Michèle est une paumée qui n’arrive pas à donner un sens à sa vie. Seule avec sa fille elle décide d’aller tenter sa chance à Los Angeles un peu à la manière d’Ellen Burstyn 35 ans plus tôt dans « Alice n’est plus ici ». En chemin elle s’arrête chez une amie d’enfance. Les deux femmes vont être les révélatrices l’une pour l’autre de leurs problèmes intimes. Ce drame se déroule sous nos yeux dans une langue qui est la nôtre, mais qui nous échappe en grande partie donnant bizarrement un ton primesautier à des évènements qui ne le sont pas. Après cette remise en cause douloureuse chacune poursuivra sa route. Un film remplit d’humanité, joué par des acteurs magnifiques et confondants de sincérité. Vivifiant malgré le propos.
Ne vous fiez pas à la couverture tout sourire, ce film réaliste et intelligent est avant tout un drame qui dispose uniquement d'atouts. Jamais surfait, jamais surjoué, tout en sobriété. Il réserve pour autant, des moments aussi forts qu'en apparence simples, portrait familial, instantané de filiation, et chronique de moeurs et vision sociologique. Finalement, on appréciera l'absence de moralisation si présente dans le cinéma français, abrutissant. En prime, les aficionado de Sylvie Moreau, truculante et irrésistible Catherine, prendront plaisir à découvrir ou redécouvrir leur héroïne dans un tout autre registre. Une réussite.
Pimé au festival de Toronto "Familia" est un bon exemple de divertissement intelligeant. Un film qui pour une fois ne sombre pas dans le pseudo féminisme, comme certaines comédies française récentes qui enfermaient leurs protagonistes dans les archétypes de la parfaite consommatrice et faisaient passer cela pour de la femme libéré. Non, ici la libération passe par un travail sur soi et son identité au sein de la famille, de son rôle de mère et de femme ancrée dans la vie active. Si le scénario est parfois didactique et la mise en scène pas toujours subtile, Louise Archambault déploie une énergie salutaire et porte un regard compatissant sur ses héroïnes. Les actrices sont à l'unisson et apportent à leurs personnages une profondeur qui manquait dans l'écriture. Sans être exceptionnel, Familia est un joli film Québécois qui en remonte à bien des productions hexagonales du même type.