Biographie de la tante et de la cousine excentriques de Jackie Kennedy, toutes les deux vivants reclus dans leur vaste propriété de Grey Gardens. Elles ont connu les fastes de la haute bourgeoisie des 20’s & 30’s avant de sombrer dans la pauvreté.
Près de 35ans nous sépare du documentaire éponyme (1975) réalisé par les frères Maysles. Cette fois-ci, c’est une fiction qui s’inspire de l’incroyable histoire d’Edith Ewing Bouvier Beale et sa fille aînée Edith. A la réalisation, on retrouve Michael Sucsy (Je te promets - 2012) qui s’est attelé à mettre en scène une impressionnante reconstitution de la propriété de Grey Gardens, mais aussi et surtout, l’étonnante transformation de ses actrices.
Pour pleinement apprécier ce film, il est fortement recommandé d’avoir vu au préalable le documentaire, qui vous permettra d’apprécier davantage ce drame sociétal. L’illusion est parfaite, on jurerait que le réalisateur et les décorateurs ont fait un copier/coller du documentaire. Mère et fille (toutes les deux s’appellent Edith, d’où leurs surnoms "Big Edie" et "Little Edie") sont superbement incarnées par Jessica Lange & Drew Barrymore.
Grey Gardens (2009) peut être vue comme une poupée-russe, à savoir un film dans un film, puisque l’on y retrouve les frères Maysles venus faire leur documentaire. Le film alterne donc brillamment entre la reconstitution et les prises de vues 35mm des Maysles. Côté distribution, très clairement, c’est un sans-faute de la part du magnifique duo formé par Jessica Lange & Drew Barrymore, la première est méconnaissable sous son makeup effect, quant à la seconde, ses accoutrements sont à l’identique de ce que portait Edith Bouvier Beale. A leurs côtés, on y retrouve aussi Daniel Baldwin ainsi que Jeanne Tripplehorn.
Contrairement au documentaire, le film nous permet de découvrir toute la période faste des Bouvier-Beale, avant le divorce et qu’Edith (la mère) ne se renferme sur elle-même, préférant continuer à dilapider l’argent qu’elle ne possède pas tout en évitant de soutenir sa fille dans ses efforts de percer dans le milieu du showbiz.
Ce n’est pas n’importe quel téléfilm, c’est un « téléfilm de luxe » produit par HBO et qui a été couronné de 35 récompenses (aux Primetime Emmy Awards, aux Critics Choice Awards, aux Golden Globes ou encore aux PGA Awards). Une délicieuse satire de l’american way of life, une histoire aussi dingue que ses personnages.
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