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Plume231
3 882 abonnés
4 639 critiques
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1,0
Publiée le 8 mars 2013
Il est difficile de croire que ce film policier très médiocre soit le premier long-métrage entièrement réalisé par celui qui donnera dès son oeuvre suivante une excellente et caustique chronique paysanne sur fond d'intrigue policière, qui donnera aussi le meilleur film noir du cinéma français et en guise de conclusion tout simplement le meilleur film de prison de tous les temps. Bref on a du mal à croire que ce soit le grand Jacques Becker qui soit aux manettes de ce quasi-navet qui ne convainc pas du tout à cause d'une intrigue, de personnages et d'un cadre pas crédibles pour un sou. Même le casting, en particulier Raymond Rouleau qui en fait des tonnes, n'arrive pas à sauver un peu l'affaire. A regarder si vous voulez vous faire la totale Becker, autrement...
13 699 abonnés
12 420 critiques
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3,0
Publiée le 27 avril 2013
L'annèe 1942 voit la sortie sur les ècrans d'un bon policier français, rèalisè par un jeune cinèaste qui n'allait pas tarder à devenir cèlèbre: "Dernier atout" de Jacques Becker dont c'est le tout premier film ici! Cette oeuvre tournèe sous l'Occupation est très influencèe par les classiques du cinèma de gangsters amèricain! L'action se dèroule dans un pays sud-amèricain imaginaire où deux jeunes policiers se voient confier une mission banale destinèe à leur permettre de s'aguerrir, se retrouvant même devant l'ennemi public n°1! Le ton gènèral du film mêle habilement le suspense à la parodie (l'exercice de tir dans l'intro nous met direct dans le bain) où Raymond Rouleau s'avère excellent! Un casting de talent secondaire (Maurice Baquet, spirituel comme une baleine, Noël Roquevert, mais surtout Pierre Renoir en mèchant de service) et un joli ton donne son prix à ce premier film bien fait et mis en scène par le plus français des cinèastes! La preuve par tous les genres si on connaît le curriculum du grand Becker! A noter la formidable partition de Jean Alfaro...
« Dernier Atout » est le premier long métrage de Jacques Becker. Collaborateur très proche de Jean Renoir, il bénéficia du montage de Marguerite Renoir et du décorateur Max Douy qui travailla sur « La règle du jeu ». Bien que réalisé en 1942, le film semble daté, se perdant dans un long dédale de dialogues et de scénettes pendant plus d’une heure sur les 104 minutes que dure le film. D’où une impression de théâtre filmé et un manque de rythme que l’excellent montage de Marguerite Renoir ne pallie pas complètement. Enfin, les scènes d’actions sont inégales, surtout vu de nos jours. Le cinéma américain de la même époque offrait une autre densité. « La main du diable » de Tourneur, sortit un an plus tard semble appartenir à une autre décennie, sans parler de la période 42-44 de Fritz Lang. Mais c’est un premier film et Becker arrive, par une direction d’acteur inspirée de Renoir, à éviter le jeu théâtral, en conférant à l’ensemble un ton ironique et bon enfant, mêlant suspens et parodie. Contre-pied parfait, Pierre Renoir interprète, avec une douceur inquiétante, un tueur implacable. Il représente la seule aspérité de ce film bien fade. Difficile d’imaginer le futur cinéaste de « Goupi Mains rouges », « Casque d’or » et « Le trou ».
Un film intéressant de Jacques Becker, ex-assistant réalisateur de Jean Renoir qui a beaucoup appris avec le maître (celui-ci lui laissant même le soin de tourner quelques scènes à sa place quand un excès de paresse le prenait !). Pour son deuxième film en solo, il s’appuie sur un scénario intéressant avec cette rivalité entre deux cadets de l’Ecole de Police qui s’affrontent dans une épreuve réelle pour déterminer qui sera le major de la promotion. Une histoire d’amour viendra bien sûr corser l’intrigue, ingénieuse et vivante avec un brin d’exotisme, l’action se déroulant dans un pays imaginaire d’Amérique du Sud. La mise en scène de Becker est précise, et nerveuse et on reconnaît sans effort sa patte inspirée qui donnera plus tard des chefs-d’œuvre comme Antoine et Antoinette, Casque d’or ou Touchez pas au grisbi. Le casting est brillant avec Raymond Rouleau (qui cabotine un peu trop quand même), Mireille Balin dans son emploi favori de femme fatale, Georges Rollin épatant de fraîcheur et le trio Pierre Renoir - Gaston Modot - Noël Roquevert, plein de truculence et de talent. Mon adhésion serait totale si le dernier quart d’heure bâclé ne venait pas ternir l’impression d’ensemble. Dommage mais pour un (presque) coup d’essai, c’est (presque) un coup de maître…
Ce qui m'étonne c'est pourquoi avoir choisi de situer ce film dans un pays d'Amérique du Sud imaginaire. Certainement parce que Becker savait le rôle que jouait la police de Vichy en 1942. C'est dommage car ce film apparaît en fait totalement hors sol en 1942.