La parole à Stéphane Allagnon, scénariste et réalisateur du film : "j'avais un personnage en tête : un type qui n'a pas de boulot régulier, un peu à côté de la plaque- il est informaticien et en plus il porte des chaussettes blanches ! Un mec nonchalent, qui ne roule pas en Ford Mustang mais en BX, bref, pas du tout un héros au sens traditionnel du terme. Je savais aussi qu'il partirait en mission dans une petite ville au bord de la mer, après une tempête. Et que son parcours serait erratique."
Aure Atika et Jonathan Zaccaï ont déjà tourné ensemble : ils interprétaient respectivement Alice, la femme trompée par son mari Fabrice, dans le polar multi césarisé De battre, mon coeur s'est arrêté réalisé par Jacques Audiard.
Pour son premier film, Stéphane Allagnon s'est entouré d'une équipe de choix. Le directeur de la photographie, Yves Cape, a travaillé sur le dernier film de Bruno Dumont, Flandres, primé à Cannes en 2006. Le chef décorateur du film, Philippe Chiffre, a de son côté collaboré avec Mathieu Kassovitz, Jean-Jacques Beineix ou encore James Huth. Il a également eu en charge le décors de Ne le dis à personne de Guillaume Canet, récompensé par 4 Césars en 2007.
Philippe Chiffre, chef décorateur du film, a eu en charge l'aménagement de l'intérieur du véhicule de Franck, le personnage principal du film incarné par Jonathan Zaccaï. Le réalisateur a décidé de lui faire un petit clin d'oeil en immatriculant la citroën BX aux initiales du chef décorateur.
Le changement climatique ayant une incidence forte sur l'intrigue et les personnages, Stéphane Allagnon souhaitait tourner le film en hiver, mais n'a finalement pu tourner qu'au printemps 2006, par beau temps. Ce qui posait des problèmes de mise en scène au réalisateur. Il explique : "quand le temps est calme, tout révèle l'absence de vent : les rideaux et les vêtements aux fenêtres, les arbres au loin...Rien ne bouge. Nous avons utilisé des rampes à pluie et des ventilateurs, mais en novembre je suis retourné à Coutainville avec une équipe réduite pour refaire des plans."
Stéphane Allagnon avoue avoir nourri son film de plusieurs influences. La première est...le western. Il explique : "c'est un genre que j'aime beaucoup et avec lequel j'ai joué. Il y a un personnage solitaire qui arrive dans une petite ville. et son passage changes les choses...On peut aussi voir le bar comme un saloon, la salle des coffres du supermarché comme une banque, la lande comme le désert...Et puis il y a un cheval !". L'autre source d'inspiration réside chez le romancier Raymond Chandler. Il avoue avoir surtout puisé dans la manière dont les personnages "tissent leurs liens, leur ironie, leur retenue. L'intrigue devient presque secondaire".
A l'origine, Patrick Chesnais devait tenir le rôle finalement interprété par Bernard Le Coq.