Autant cracher le morceau d'entrée de jeu : "La grande vie", le premier long métrage du comédien Emmanuel Salinger est, très simplement, affligeant ! En effet, qu'y a-t-il de plus affligeant qu'un film qui se veut drôle et qui ne l'est pas, mais alors pas du tout ! Quand on pense qu'ils s'y sont mis à 5 pour écrire un scénario aussi inepte ! Cette histoire de prof de philo de province, qui vient débattre dans un talk-show avec un grand entrepreneur du béton et qui devient copain comme cochon avec le présentateur de l'émission, est totalement invraisemblable, très souvent grotesque et n'arrache jamais ne serait-ce qu'un sourire. En plus, un comédien metteur en scène qui n'arrive pas à mettre en valeur les comédiens, c'est déjà plutôt rare, mais là, on peut dire qu'il les envoie carrément au casse-pipe : Boujenah se demande ce qu'il fait là et en devient médiocre; Hélène Fillières n'est pas meilleure; mais le pompon, c'est le rôle principal, Laurent Capelluto, totalement à côté de la plaque. En fait, seuls Bernard Lecoq et, surtout, Maurice Bénichou, arrivent à surnager. Un film à oublier très rapidement. Ça y est, c'est déjà fait !