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Melvin Heurtebise
3 abonnés
55 critiques
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3,5
Publiée le 24 février 2020
Je ne comprends pas l'engouement et les éloges sur ce film, alors certes la première partie est vraiment prenante et j'ai adoré la scène du pétage de plomb à travers la serrure (le plan est superbe) et la scène de la camionnette mais vraiment j'ai pas pris de claque comme avec La Haine ou c'est arrivé près de chez vous (les goûts et les couleurs)
Un jeune incarcéré qui débarque pour la première fois dans ce milieux , fragile mais non dénué du bon sens nécessaire pour, à l'insu de ses protecteurs, forger son propre réseau et devenir Le numéro un. Tout es possible si on est aidé, tant à l'intérieur qu'a l'extérieur.. faire profil bas pour s'élever. Malik réussi pleinement ce tour de force. Cet univers carcéral me sembles malgré tout surfait.. Les communautés tendent à se regrouper entre elles, ce film donne le sentiment que ce sont toujours les mêmes qui se retrouvent au trou. L'analyse sociologique du milieu carcéral est assez faible et montre les mêmes poncifs. Les surveillants sont peu présent, il semble que les incarcérés puissent faire ce qu'ils veulent impunément . Bien que Nils Arestrup soit un acteur de grand talent, personnellement, je le trouve peu crédible dans son rôle de Chef de bande corse, peut être qu'inconsciemment, je m'image le chef de clan corse façon Astérix en Corse ou ces chefs au teint mat et aux yeux bruns fusillent Obélix du regard.. Bref. malgré quelques bonnes prises de vue, ce film ne m'a pas entièrement convaincu
Bon film sombre avec les magnifiques interprétations de Tahar Rahim et de Niels Arestrup qui tiennent le film à eux seuls. L'ambiance est très bien retranscrite dans ce film réussi.
Je l'ai vu une fois, Dieu merci gratuitement et je m'y suis ennuyé. Vraiment bien filmé, très bien interprètes (par tous les acteurs) mais ça reste d'un ennui profond. Film que je ne reverrai sûrement pas. La morale de cette histoire ne me plaisant pas du tout....
Salle et insalubre, Un Prophète nous enferme dans un milieu carcéral où Malik va vite comprendre qui fait la loi. C'est violent, frontal et totalement surtout bien maîtrisé.
« Un prophète » marquera sans nul doute l’histoire du cinéma français. En premier par ce que le ton non polémique et presque documentaire rappelle « Le trou », le chef d’œuvre de Jacques Becker (1960). Dans la dimension tragique Audiard ajoute la conscience d’un héros malgré lui, jeune homme timoré et irréfléchi, obliger de tuer pour se faire accepter et simplement survivre. Sa victime sera également son guide, fantôme bienveillant qui disparaîtra avec la maturité assumée. Le cinéma français de ces dernières décennies nous a peu habitué à une telle densité et une telle exploration multi sociétale. En effet, les partis pris socialo bobo se résumant à la pensée unique exprimée sous forme de prêche aussi culpabilisant qu’irréaliste. Les scénaristes évitent totalement cette vision castratrice tout en prenant le soin de montrer les faits avec un réalisme certain. Bien sur c’est l’exposé des actions des clans, de leurs trafics et de la violence qui inévitablement en découle. Oui, mais c’est comme ça et c’est très bien que le petit benêt illettré, soit devenu le super caïd instruit (comment ça il a pas fait sciences po ?). L’un des moments le plus saisissant du film restera le passage devant les vitrines luxueuses des magasins prestigieux de la capitale, offrant, sans discours, un rapprochement au contraste saisissant avec le monde « d’en bas ». Mise en scène sobre et efficace, caméra sans mouvement d’esbroufe et d’une lisibilité permanente (même le difficile flingage dans le van, pourtant pas évident) soutenu par une musique décidemment toujours pertinente d’Alexandre Desplat. Ces écrins entourent un casting remarquable (et une direction d’acteur qui ne l’est pas moins), dominé par Tahar Rahim et le formidable (au sens propre) Niels Arestrup. Néanmoins je partage les remarques de Caine 78 concernant le scénario qui par moment semble hésitant, voir à l’arrêt. Sans doute un découpage raccourcit d’une dizaine de minute aurait évité cela. Et jacques Audiard de passer tout près d’un chef d’œuvre.
L'incisive mise en scène ainsi que le jeu irréprochable de Tahar Rahim permettent de brosser un portrait dénué de tout jugement d'un jeune délinquant qui voulant simplement survivre dans un univers carcéral s'émancipe peu à peu de son mentor pour devenir lui-même un caïd. Les quelques scènes oniriques ainsi que le titre à dimension tragique donnent un symbolisme particulier à cette trajectoire terrible. Niels Arestrup livre une nouvelle prestation magnétique tandis que Reda Kateb s'efface encore derrière son personnage. Le poisseux huis clos réaliste s'ouvre finalement sur l'extérieur au gré notamment des permissions, faisant perdre de sa force au film qui passe alors d'un film de genre inclassable mais puissant à un long-métrage sur des gangsters, efficace mais peu mémorable, la violence se faisant classique et moins brute. Dommage que la puissance initiale s'étiole ainsi quelque peu...
Je ne comprends pas cet engouement pour ce film. Je suis allée le voir au cinéma, j'ai failli partir avant la fin tant il est insoutenable. Violence gratuite, psychologie à deux balles. J'adorais le père Audiard, je déteste le cinéma du fils ! C'est plein de préjugés et parfois de bons sentiments. Ce film est nauséabond ! Il frôle l'indécence.
Ce VRP du milieu carcéral tisse habilement ,ou par dépit des liaisons dangereuses entre deux camps ,tout en subissant une véritable métamorphose et une ascension dans cette hiérarchie criminelle. Dense, trepidant et bien interprété.
Ce n’est pas un prophète, c’est un larbin de prisonnier au service des corses, la jeunesse fragile ne sait ni lire ni écrire d’emblée en pleine gueule du loup, on l’apprendra par la suite, une virée de case prison au banditisme libertaire, que c’est du pipeau. Ça ne prétend donner une mauvaise image de l’Islam, ses fidèles ne sont pas tous des terroristes. Au menu surprise du scénario, le gang suprême qui domine le milieu carcéral français, les bandits Corsica, ces nationalistes sont des tendres comparés aux chefs de guerre d’ailleurs. Ils ne sont tous aussi négatifs au-delà de cette fiction vue apparemment comme le plus laïque qu’il soit, cela se situe vers la fin des années 90 au début 2000, le passage du franc à l’euro comme symbole. Le réalisateur s’inspire sans complexe, de part l’ambiance musicale, du cinéma américain d’où la tentation du remake, l’exil de son futur projet, j’en reste insensible. Brutalité, rasoir ensanglanté, corruption du sytème étatique abordé avec peu de pertinence voir inexistante, on ne verra rien, quoi de neuf docteur ? Le communautarisme est pesant dans une prison de malade en exemple peu enjolivée.
Je le vois je le revois je le re vois encore et encore. Ce film est un chef d’œuvre. Comment Audiard a pu nous pondre un tel film? C’est une claque à chaque visionnage depuis déjà 8 ans. Révélant Tahar Rahim et plusieurs petits rôles comme Leila Bekhti, un prophète raconte l’ascension en prison d’un petit délinquant de 19 ans.
Violent, âpre, réaliste, nerveux, dès les 10 premières minutes un prophète vous prend aux tripes. La réalisation est parfaite Nils Arestrup exceptionnel et Audiard ne prend pas la peine de traduire lorsque les protagonistes parlent arabe ou corse nous immergeant encore plus dans ce film sombre.
Des scènes marquantes à vie tels, par exemple, l’assassinat du début, et ce fantôme qui suit notre “héros� tout le film jusqu’à cette scène du derviche tourneur... my god!
Interprétation magistrale de Niels Arestrup (comme d'hab) et de Tahar Rahim (révélation à l'époque du film). Et un film qui vous tient en haleine! pas un chef d'oeuvre, mais on s'y approche, tant les acteurs, le scénario, la photo, et la réalisation sont une réussite!Un très bon film!