Un prophète... Une mise en scène exceptionnelle, inventive, teintée de fulgurances, à des années lumières des autres productions françaises. Il y a Jacques Audiard... et les autres. On le comprendra juste à la qualité de l'image, à ce souci permanent de l'esthétique, au travail des lumières et des ombres. Bref, il fait partie de ces grands réalisateurs qui font du cinéma un art. Côté scénario, il n'y a rien à dire. C'est carrément du Balzac ! Ou comment user de son intelligence pour s'élever dans la société... Fouillé, riche, complexe sans jamais être compliqué à comprendre, profond, violent, ancré dans son temps et en même temps universel, même Scorsese ne l'aurait pas renié. Quant à l'interprétation, Audiard a découvert Tahar Rahim... Personne n'est prêt de l'oublier !! Et en plus, il donne à Niels Arestrup le rôle de sa vie en parrain mafieux implacable. Bref... Un grand film dans la lignée de "Sur mes lèvres" et "De battre mon cœur s'est arrêté"... qui pourrait sans problème concurrencer quelques productions américaines pour les Oscars.
Une plongée époustouflante et fascinante dans l'univers carcéral, écrite et mise en scène avec une maîtrise impressionnante et servie par une interprétation magistrale. Un bijou récompensé par 9 Césars (dont celui du meilleur film).
Ce film est parfait. J'ai du mal à dire ce qui est bien vu que je ne peux pas comparer avec ce qui est mal dans ce film. Jacques Audiard signe un film de mafia brillant, extrêmement fin. On assiste à la montée en puissance d'un jeune voyou sans histoire, Tahar Rahim, qui se révèle dans ce film, au côté d'un Niels Arestrup, figure importante de la mafia corse parfait dans son rôle. Le rythme est parfait, ça commence très fort avec des scènes crues et d'une rare violence ; le film ne s’essouffle pas une seconde et va même crescendo. La mise en scène n'a rien à envier à ce que pourrait faire un Scorsese, mais là où c'est très fort, c'est que cette histoire est crédible, semble réaliste, et est même angoissante car Audiard pointe du doigt une réalité peu avouée : on sort généralement de prison plus voyou qu'on ne l'était à son arrivée. Du grand art.
Pas mal pour un film Français sur la prison qui se rapprocherait meme du cinéma Américain sans rougir!!! Cinquième long métrage d'un cinéaste audacieux qui n'a connu jusqu'à présent aucun sans faute, Jacques Audiard. L'itinéraire d'un jeune Islamiste qui a purgé six ans de prison ferme dans un pénitencier qui voient ses locataires divisé en deux entre les Corses et les Musulmans. Meurtres, magouilles, combines, drogues, hachish, des choses qui se passent réellement en prison mais ce film a une intrigue qui s'élargit assez intéressante comme la permission de sortir en bonne conduite une journée pour regler les affaires des collègues emmurés secretement dehors. J'ai bien aimé dans l'ensemble avec quand meme un défaut, quelques longueurs dans les 2 heures 30 que dure le film. Bonne réalisation assez réaliste de Jacques Audiard avec de trés bons comédiens comme la jeune révélation de ce film et du cinéma Français, Tahar Rahim et de l'excellent Niels Arestrup. Allez le voir.
Un Prophète est un film unique, brutal comme un uppercut, époustouflant de maitrise et choquant de réalisme. Un voyage au cœur de l’univers carcéral dont on ne ressort pas indemne. Décidément, y'a du talent dans la famille Audiard!
Un polar/thriller français sur le milieu carcéral très bien construit par l’excellent Jacques Audiard et bien interprété par Tahar Rahim, révélé dans le film, et le toujours très bon Niels Arestrup. Une œuvre récompensé à Cannes et aux Césars.
Pas mal de ressentis suite à la première d'Un Prophète... Tout d'abord, le personnage joué par Niels Arestrup m'a secoué les tripes : silhouette peu commode, regard oblique, visage marqué par les mauvaises habitudes ; je n'avais jamais vu l'acteur aussi noir que dans cette composition de crapule sans scrupules. Ensuite, il y a la musique d'Alexandre Desplat : quelques notes de piano, comme en suspens, qui semblent sortir d'une nuit sans fin... Et puis aussi le jeune Tahar Rahim, dont le personnage multiplie les ambiguïtés morales au fil de son parcours. Formellement, Un Prophète est tour à tour éprouvant et totalement maîtrisé : la caméra d'Audiard, comme en état de branle, capte les visages des détenus pour mieux laisser place à de vraies émotions. L'artifice n'a pas lieu d'être dans ce huis clos épique et suffocant, reconstitution d'un microcosme à travers lequel l'hégémonie du mafieux - ici traité comme un coq en pâte - efface les frontières entre l'intra-muros et l'extérieur. Personne n'est épargné dans le film de Jacques Audiard : que ce soit la mafia corse, la pègre arabe ou encore les dignitaires de l'institution, l'aspiration au pouvoir l'emporte sur les valeurs morales. Un film noir comme le pétrole, qui risque de dater. A voir absolument.
Oublions toutes les réticences qu'on a pu avoir vis à vis du cinéma de Jacques Audiard jusqu'à présent pour apprécier ce "Un Prophète" comme ce qu'il est : un grand film âpre et puissant, un film formidablement juste dans sa description - effrayante, certes - de l'apprentissage d'un homme, qui effectue devant nos yeux, en 2 h 20 (6 ans dans la fiction), le parcours complet allant de victime analphabète et paniquée d'un système qu'il ne comprend pas, à prédateur / manipulateur absolu. Sans sacrifier - heureusement - aux codes de l'efficacité américaine, Audiard réussit à inventer une narration réaliste moderne / européenne - apportant par ailleurs une perspective onirique surprenant mais au final bien venue (le fantôme de la première victime, les chevreuils de la "prophétie"...). Iol reste que, au-delà d'un filmage et un montage cru et ultra-réaliste, la force de "Un Prophète" repose en grande partie sur l'interprétation - au delà de toute éloge - de Tahar Rahim et de Niels Arestrup.
Les 30 premières minutes du film sont, à mon avis, les plus dures et les plus saisissantes du film. On est en quelque sorte emprisonné, tout comme le personnage principal, pris en otage par le film, poussé à commettre de mauvais acte, j'ai ressenti un certain malaise au début... Par la suite, lorsqu'il se retrouve sous l'aile de l'autre vieux (Arestrup), qui joue remarqueblement bien un rôle de pourri, l'histoire se fluidifie et devient plus abordable bien que les tensions restent omniprésentes. Un acteur principal remarquable qui aurait tout aussi bien mérité la palme d'or à Cannes. Je pressens honnêtement deux nominations aux Césars pour les deux acteurs, et pourquoi pas plus? Des longueurs tout de même présentes, certaines scènes auraient pû être coupées; selon moi.
Un Véritable Uppercut. Le Réalisateur Jacques Audiard signe ici un Long Métrage Puissant et Réaliste qui a fait l'unanimité auprès de la Presse et du Public a sa sortie en salles. Pour Commencer la Réalisation est mener avec maestria en étant filmée comme un Documentaire et qui est servi par une BO magnétique de Alexandre Desplat qui va ravir a l'ambiance Froid et Tendue qui règnent tout au cours du long métrage. Ensuite le Scénario est quand a lui remarquablement écrit en décrivant avec réalisme l'univers Carcérale tout en parvenant a nous prendre jusqu'aux tripes avec son lot de Séquences particulièrement Brutales et Violentes qui nous laisse abasourdi mais qui n'oublie pas pour autant de nous toucher a travers quelques Scènes Intimistes trés forte en émotion. Enfin le Casting s'avére Prodigieux en permettant de révéler le jeune comédien Tahar Rahim qui est épatant pour son premier grand rôle au cinéma dans la peau d'un Jeune Détenu qui va passer de Bouc Émissaire en devenant un Criminel implacable,face a lui le comédien Niels Arestrup excelle avec brio dans le role d'un Parrain Corse Imposant et Dangereux dont l'alchimie entre ces deux acteurs fonctionne a merveille et qui est épaulé par quelques Seconds Roles irréprochables comme Reda Kateb et Leila Bekthi qui livrent une prestation pleine de justesse a leurs personnages. En Conclusion,Un Prophète est un formidable Drame Carcéral en étant a la fois Brutal,Poétique,Poignant et Percutant qui arrive a nous laisser sans voix aprés visionnage et qui entre au panthéon des meilleurs Films Français de cette Décennie comme on voudrait en voir plus souvent.