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floflo2204
81 abonnés
379 critiques
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5,0
Publiée le 27 octobre 2011
Pardonnez-moi est un film très étrange, on passe du rire aux larmes en quelques minutes ( la scène du déjeuner très étrange ). Néanmoins c'est un film qui vaut le détour. Maiïwenn nous peint ici son tableau familial duquel on reste scotchés mais c'est aussi un très beau film pour un premier long-métrage. En bref un film à voir.
Pour son premier film derrière la caméra, l’actrice Maiwenn confirme son beau retour sur le devant de la scène, après son one one-woman show "Le Pois chiche", en reprenant plus ou moins les mêmes ficelles, adaptées pour le grand écran. Pour ceux qui en doutaient encore, Maiwenn est une écorchée vive ayant un besoin viscérale de régler ses comptes avec son passé, et plus précisément ses blessures d’enfance. Battue par son père, poussée dans le show-biz par une mère actrice n’ayant jamais percée et projetant son ambition sur sa fille, il faut dire que l’enfance de la néo-réalisatrice n’a pas été des plus roses. La scène lui avait permis d’exprimer ce mal-être au public. "Pardonnez-moi" (qui débute par une représentation du spectacle) lui permet de passer la vitesse supérieure. Rien ne laisser cependant présager un talent de mise en scène particulier chez Maiwenn et qui pouvait laisser craindre un film sous forme de captation de spectacle. Et c’est sans doute la plus belle surprise du film ! Car Maiwenn ne se contente pas de laisser tourner sa caméra et impose un style tout à fait à part s’inspirant tant des productions tournés façon faux documentaire (voir "Le Projet Blair Witch") que du fameux dogme scandinave si cher à Lars Von Trier, le rythme et la musique en plus. C’est néanmoins plutôt du côté de Thomas Vinterberg et de son "Festen" qu’il faut chercher si l’on tient à faire un parallèle fidèle avec ce "Pardonnez-moi". On retrouve dans ces 2 films le thème central des secrets de familles et des sujets tabous (ici l’enfance maltraité, l’infidélité, l’avortement…) ainsi que le refus de toute concessions, les scènes étant abordées de façon très frontale. Le sujet hautement autobiographique permet également à Maiwenn de brouiller comme jamais la frontière entre réalité et fiction (les origines bretonnes du père et magrébines de la mère, l’utilisation d’images d’archives personnelles…), accentuant ainsi le malaise du spectateur et la réussite du film. Elle est d’ailleurs au centre de l’intrigue et se livre à corps perdu face aux fantômes de son passé (la terrible scène de la poupée face à son père est remuante tout comme les confidences de Violette à sa psy). Le reste du casting est tout aussi époustouflant, Maiwenn révélant également un autre talent : celui de pousser ses acteurs de leurs retranchements tout en leur laissant une belle marge d’improvisation. Et il faut dire qu’on n’a jamais vu Pascal Greggory aussi éblouissant dans ce rôle de père handicapé des sentiments, qu’on devine (qu’on espère ?) rongé par la culpabilité, Marie-France Pisier aussi pathétique en mère indigne, Aurélien Recoing aussi touchant en père de substitution, Hélène de Fougerolles aussi fragile ou encore Mélanie Thierry aussi mignonne. Je reprocherai néanmoins au film de parfois trop sublimer l’obsession de son héroïne (et donc de sa réalisatrice) en se souciant assez peu des victimes collatérales de son règlement de comptes (à savoir ses 2 sœurs qui ne semblent jamais lui tenir rigueur de quoi que ce soit bien longtemps) et en dressant un portrait assez peu flatteur de son compagnon (qui n’a jamais un geste tendre envers elle et doute même de la réalité de ses blessures). Peut-être aurait-il fallu, par souci d’objectivité (et surtout pour éviter la critique du manichéisme ou de la vengeance) que Maiwenn remette davantage son personnage en cause ou qu’elle lui adjoigne un compagnon attentionné. Pour le reste, la réalisatrice a néanmoins l’intelligence de ne pas condamner définitivement ses personnages et de garder la famille soudée. Un film perturbant au final étonnement optimiste qui marque la naissance d’une réalisatrice prometteuse et qui aurait largement mérité le César du meilleur premier film (surtout à la place de "Je vous trouve très beau").
Maiween est agaçante ! Le problème, c’est qu’elle le sait parfaitement et parvient à en jouer dans un film passionnant sur la famille et le mensonge. Les cris, les pleurs, les délires s’enchaînent et sont délectables pour le spectateur averti. Seul hic : on oublie de souffrir.
Un grand merci à Maïwenn pour ce film intelligent. Il est clair qu'il inspire un énorme respect pour elle. Difficile de savoir la part de vérité dans ce film, peu importe d'ailleurs, il percute et me laisse pantois quant à moi. Je viens de le découvrir avec dans la foulée "le bal des actrices" et découvre une personne à la sensibilité et vérité rare qui inspire une confiance inconditionnelle. J'aime son regard sur les choses et cette personnalité hors du commun. Merci encore Maïwenn.
Un film que l'on doit à Maïwenn, ici scénariste, réalisatrice, productrice et surtout actrice. Un coté autobiographique, même si elle a déclaré à propos de son personnage "Ce n'est pas réellement moi dont il s'agit. Ce qu'elle vit est tout ce que j'aurais aimé qu'il m'arrive". Cette Violette est survoltée, pleine de rage, et c'est sans pincettes qu'elle règle ses comptes avec son passé et notamment sa famille. Un coté démesuré voir excessif qui me dépasse un peu, mais qui est à l'image des séquelles de l'enfance de son personnage. Un film original.
C’est un film très difficile a regarder, on en reste pas indemne, mais pourtant je n'ai pas voulu mettre 4 étoiles car il ya des choses dans le montage qui sont pas parfait (regardez Hélène de Fougerolles qui dans une scène est plein de crème est le plan d'après comme par magie... plus rien). Globalement c'est un film réussi et très émouvant.
Un beau film très fort , très touchant . Il nous démontre toute la sensibilité et le talent de cette actrice qui sait aussi écrire pour le cinéma , apparement du cinéma vérité ,mais en réalité bien écrit par un scénario béton. Les acteurs sont excellents et Maiwenn impressionante par sa maturité et sa virtuosité..Le mélange de différentes formes de récits est particulièrement réussi. Et cela reste commercial et accèssible à tout public..C'est intelligent sans être pompeux ou culturellement lourd..On sent un vrai talent pour ce premier film, qu éclatera complétement dans le très réussi,plus abouti et perfectionné : "Bal des actrices".
Un film pour le moins atypique. Une mise en abyme du cinéma comme thérapie, une réflexion très intéressante sur le rôle de la caméra, les rapports humains, familiaux, les secrets de famille. Une utilisation judicieuse des images de différente source. Bien plus écrit et ficelé qu'il n'y paraît, ce film raconte les choses d'une manière hyper réaliste. On croirait que les scènes n'ont eu lieu qu'une seule fois et qu'il y avait des caméras partout pour tout filmer. De très rares faux raccords cassent un peu la réalité, tout comme un "effet spécial" récurrent complètement raté, dommage. Les acteurs sont excellents, les rebondissements forts. Une quête d'identité si intense qu'on se demande par moments si elle est fictive ou réelle. Des scènes chocantes de temps en temps, drôles à d'autres instants, une intensité dramatique maximale renforcée par la musique et la tension ambiante régnant dans l'atmosphère du film. On est happé avec Maïwenn dans l'histoire de son personnage. On voudrait presque ne jamais la quitter.
Non, je ne pardonne pas ! J'ai trouvé ce film d'approche trop personnel déclanchant une nauséeuse sensation de voyeurisme dans ce vomissement de reproches envers ses proches. Bref, je n'ai pas accroché.