Bon, c’est un peu honteux d’émettre une critique sur un film qu’on n’a regardé que d’un oeil. Mais mon dieu quel calvaire ! Les drames familiaux soit disant psychologiques, intellectuels, naturalistes, ok, pourquoi pas. Et avec un tel titre on pouvait s’attendre à une aventure surprenante dans la psyché en construction d’un petit d’homme torturé et de son environnement familial. Mais en guise de réalisation, on nous sert un fait divers glauque, déprimant, fatal, qui traîne, traîne, traîne, et sur le fond, sans intérêt. Le jeu d’acteur flaire l’amateurât (on imagine presque les acteurs tourner en lisant leur scripte), les quelques dialogues s’enchaînent mal, les plans sont d’une longueur à faire disjoncter un apathique ; tout ou presque est cliché, prévisible, superficiel, ronflant, de la simili intrigue à la façon de tourner – outre quelques prises relativement saisissantes. Un court-métrage aurait été largement suffisant et paradoxalement plus efficace pour relater ce que Laurent Achard a cherché à nous transmettre. Bref, du cinéma qui se prend pour de l’art et émerveille critiques et professionnels, avec son style épuré censé apporter plus de force au signifié, mais le fait est que c’est le vide presque absolu et qu’on s’emmerde sec. On appréciera tout de même quelques photographies sympathiques de la campagne – rhodanienne ou/et bourguignonne je crois – qui donnent juste envie d’éteindre son écran pour aller prendre l’air. Pfiou !