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Un visiteur
0,5
Publiée le 29 septembre 2006
Je suis affligé par ce que je viens de voir. Je me demande comment le réalisateur talentueux de Noces blanches a pu accoucher d'un tel navet. Tout d'abord les acteurs sont tous plus mauvais les uns que les autres et on se demande où les acteurs ont été castés tant le niveau de jeu est minable. Brisseau dans les interviews nous assène son soucis du détail dans le choix des actrices qui doivent déclencher chez le spectateur un émoi sensuel mais tout ce qu'elles arrivent à engendrer, c'est un fou rire général de la salle à moitié vidée au cours de la séance. Heureusement Maroussia Dubreuil fait exception de par son incroyable justesse. Alors que le texte est extrêmement mal écrit (car trop écrit) et que la femme est réduite à un fantasme d'homme hétérosexuel envisageant l'amour lesbien comme un désir féminin universel, la présence intempestive de deux anges jouant encore plus mal que les autres nous emporte dans des rires tant leur présence frôle le ridicule. N'est pas Bergman qui veut...Alors qu'on pense avoir atteint le fond, on découvre avec stupeur et nouveaux éclats de rire que le personnage interprétée par l'excellente Maroussia est en fait possédée par un démon : le comble du risible et du ridicule... Où veut en venir Brisseau? Alors que dans les interviews il se défend de dresser son portrait, il parle en voix off et interprète ainsi ce rôle de réalisateur auquel toutes les femmes succombent tant sexuellement qu'amoureusement. Projeter ses délires narcissiques peut être réussi comme le prouvent les vieux Woody Allen mais ici c'est loupé. Le réalisateur (interprété sans nuance et sans profondeur) se pose en victime de femmes folles de lui, de flics pourris, d'une femme jalouse et d'une société qui le juge pour ses délirs pervers. Bref, je conseille ce film à ceux qui veulent rire ou qui aiment les films érotiques de M6, mais le déconseille à tous les autres. Autre espect choquant : l'engouement de la presse spécialisée qui ainsi se discrédite lamentablement.
Des comédiennes au talent avéré, au charme fascinant et aux corps magnifiques superbement filmés dans des scènes particulièrement torrides, c'est à peu près le seul intérêt de ce film. Pour tenter de nous faire croire qu'un cinéaste peut rester de marbre et conserver un détachement professionnel dans un huis clos avec des créatures de rêve, Jean-Claude Brisseau nous abreuve de considérations philosophiques à la petite semaine particulièrement soporifiques. A noter quand même la performance de Frederic Van Den Driessche.
En regardant les anges exterminateurs, jai pensé un peu à Breillat. Une dénégation du porno et de sa malédiction. Plutôt quune malédiction, le regard frontal sur la «chose sexuelle » qui déclenche les foudres de lhypocrisie ambiante. Dans le film, ces jeunes femmes ont une parole, elles peuvent faire entendre leurs fantasmes et la difficulté d'élever le fantasme au niveau de la création. Mais il y a le texte et limage. Brisseau est un cinéaste avant tout qui semble se nourrir de la peinture classique. La lumière est lactrice principale. Le metteur en scène met les corps en beauté en jouant avec une porte qui modifie la lumière et les formes en ouvrant sur un autre espace. Brisseau cherche à prouver linnocence de sa fascination pour le plaisir au féminin. Il nest pas libertin et reste à l'écart de la danse des plaisirs, hormis le plaisir de la pulsion scopique. Quand il filme, aucune lumière ne séclaire sur sa petite caméra vidéo. Il pourrait très bien photographier sans pellicule. Il reste dans lindiscernable entre réalité, rêve et simulation. Avec le regard dun tout petit enfant devant une scène primitive. A noter la musique de Jean Musy dont ampleur donne du souffle aux scènes.
Les anges exterminateurs » : Boycottons ce film ! Le 15 décembre 2005, le Tribunal correctionnel de Paris a condamné Jean-Claude Brisseau à un an de prison avec sursis et 15 000 damende pour harcèlement sexuel à lencontre de deux comédiennes. Le cinéaste na pas fait appel. Dans leur plainte, ces deux comédiennes dénoncent les manipulations, les mensonges et les agressions de JC Brisseau, qui leur imposait de passer des « essais », en leur demandant de se masturber, de simuler un orgasme, ou davoir des relations sexuelles entre elles. Le thème du film « Les anges exterminateurs », une soit - disant recherche sur le désir féminin et sur le plaisir sexuel que procure la transgression des interdits lui sert dalibi pour satisfaire ses désirs sexuels. En effet, au cours de ces « séances» qui se multiplient et durent parfois des années, le cinéaste ordonne des attouchements, se masturbe, se comporte en voyeuriste. Puis, lorsquil est lassé, que la comédienne ne se soumet pas totalement à ses demandes ou se révolte, il lhumilie, la casse psychologiquement, dénigre son travail et la congédie pour recommencer avec une autre proie, tout en recommandant le silence sur ce quil sest passé.
Linstruction et laudience ont permis de mettre à nu ce système dagression. JC Brisseau, lui, en fait un film. Il se présente comme une victime et un bouc émissaire. Il paierait pour sa liberté de pensée et non pour avoir commis des délits de nature sexuelle. Mauvais argument : son film nest pas subversif. Il colporte les habituelles idées reçues sur les femmes et leur sexualité : vénalité, femmes nassumant pas leurs désirs, femmes incapables de solidarité, garces entre elles donc femmes peu crédibles. Le cinéma est ainsi instrumentalisé pour véhiculer le discours dun agresseur. C'est insupportable: boycottons-le!
Allez, ma première critique ciné sera pour ce film. Je n'ai pas aimé, mais je me garderai de dire que c'est un "navet" ou le "film le plus nul de l'année", comme n'hésitent pas certains spectateurs à qualifier des films qui sont juste bancaux. Celui-ci aurait pu être bien : filmer le désir féminin, dans ses interdits et ses tabous. Quelques idées, à vrai dire, sont intéressantes : faire l'amour devant une caméra, c'est comme faire l'amour devant son père, c'est l'interdit suprême, c'est d'autant plus excitant; intéressant également le rapport du réalisateur face à ses actrices qui tentent de le manipuler, face à son propre désir qu'il doit canaliser pour rester maître de lui même et de sa caméra; évidemment, la femme, éternelle manipulatrice et vicieuse, ça me pose plus de problèmes déjà. Pourquoi, alors que ces thèmes se suffisaient à eux mêmes, rajouter une couche de surnaturel? Pourquoi cette histoire de possession diabolique à la Exorciste? Cela ote toute crédibilité au film et le fait basculer dans le ridicule. Les dialogues sont pompeux et artificiels, l'ennui gagne le spectaeur. Seules les scènes de nu sont esthétiquement intéressantes et émoustillantes. D'où l'étoile.