Après s'être retrouvé en prison pour harcèlement suite a son film "Choses Secrètes", pour lequel il avait demandé a ses actrices d'effectuer des rapports sexuels pour le film... Dans "'Les Anges Exterminateurs", film quasi-autobiographique, Jean Claude Brisseau revient sur cette affaire, racontant l'histoire d'un réalisateur voulant mettre en scène un essai cinématographique cherchant a filmer la sexualité des femmes de la manière la plus intime, et la plus originale possible (en cherchant notamment a les faire jouir du gêne, a les troubler..), ainsi il revient sur les circonstances de tournage et les intentions qu'il avait en voulant faire "Choses Secrètes". Et il s'agit évidemment d'un film très intense, sensuel et fascinant, bien imprégné du style de "Choses Secrètes" (en encore plus envoutant...), et assez annonciateur de l'excellent "A l'Aventure".
Jusqu'où peut-on pousser le désir et la perversité ? Visiblement, Jean-Claude Brisseau était bien plus préoccupé à démêler ses embrouilles avec la justice plutôt que d'y apporter une réponse. Accusé harcèlement sur une de ses actrices pendant un tournage, le cinéaste a cru bon de vouloir se racheter une conscience en réalisant cet espèce d'objet filmique putride et ridicule traitant à peu près du même sujet. Le problème, c'est que ses "Anges exterminateurs" sont d'un vide abyssal. Récit insignifiant, scénario invisible, provocation outrageuse, interprétation médiocre, on se demande ce que la presse française a bien pu lui trouver. Porté par une galerie de personnages tous aussi risibles les uns que les autres, on se croirait dans un mauvais téléfilm érotique programmé le dimanche soir sur M6. Malsain et complètement dénué d'intérêt.
Dans l'ensemble, le scénario est médiocre et le film est mal tourné. Brisseau a vraiment perdu l'essentiel de son talent. Où est la grâce de ses films des années 80? Cependant, les scènes de sexe, explicites, ont quelque chose d'absolument fascinant. Ca n'a rien à voir avec un film porno, c'est du "vrai" sexe, avec des orgasmes qui ont l'air réels en tout cas. En assistant à cela, on pénètre vraiment dans l'intimité de ces femmes, c'est un document unique et passionnant. Donc le film mérite d'être vu tout de même.
Un film porno qui ne s'assume pas comme tel. Les recettes employées sont les mêmes : scénario bidon, invraisemblances, de bonnes scènes de fesses, moultes acteurs mauvais, musique douteuse... Le passage du casting est hilarant. Encore plus drôle, quand Frédéric van Machin chose passe du rôle de gentil réalisateur à celui de sale pervers lançant des "touchez-vous !". On peut toutefois relever quelques différences avec le porno. La première, technique, est l'absence de gros plans. La seconde, c'est l'intrusion du fanstastique. La première scène avec la vieille est super funky. Les deux "anges exterminateurs" font plus penser aux deux petits vieux du muppet show qu'à deux diablesses. La référence à "Orphée" de Jean Cocteau est d'un ridicule affligeant. Au final, c'est le côté amateur du film, et cette espèce de merdouille fantastico-érotique, qui font mettre ce zéro pointé. Mais j'ai bien ri quand même...
Pour reprendre l'expression d'une autre allocinéen sur ce film "que c'est beau une femme"...certes! mais que cela peut être triste et froid lorsqu'elle est mal filmé. Ce film est véritablement ennuyeux et n'est même pas sauvé par les (trop) nombreuses scènes érotiques qui jalonnent le film, scènes érotiques manquant d'ailleurs cruellement de crédibilité et de sensualité. JC Brisseau a voulu filmer le plaisir féminin, louable attention pour un ratage complet....dommage..
LES ANGES EXTERMINATEURS, il faut bien le dire, est un film étrange mais pas inintéressant qui assume clairement son caractère sulfureux à tendance pornographique. Mais le film de Jean-Claude Brisseau (qui après le scandale de l’affaire qui l’accusait d’harcèlements) peut en effet être perçu comme un objet de cinéma scandaleux où le prétexte de raconter son vécu avec une histoire provocatrice et amorale y est flagrant. La genèse du projet d’un cinéaste en quête de capter le plaisir féminin, la grâce des corps et l’abandon de soi à travers le sexe finit par laisser entrevoir une idée tantôt sincère, tantôt douteuse, tout en racontant une autre histoire. LES ANGES EXTERMINATEURS est donc l’évocation d’un projet cinématographique raté, aussi ambitieux que controversé où la perversité est atténuée par une poésie langoureuse - emplie d‘onirisme et de désirs latents - une lumière sublime et une musique discrète. Cependant, quelques mauvais jeu d’interprétations et la pauvreté de la mise en scène donnent trop peu d’épaisseur au film sans pour autant cannibaliser cette œuvre plus singulière qu’elle n’y paraît.
Sur fond de polémique, le procès du réalisateur pour son précédent film faisant écho dans ce film, l'histoire, quoique un peu maigre, se laisse suivre sans ennui, mais j'ai ressenti un malaise plus dû au contexte du film qu'à l'oeuvre elle-même, les scènes de sexe n'étant plus taboues (à mon sens) dans le cinéma contemporain.
Je suis extrèmement surpris de constater qu'une grande majorité des spectateurs (spectatrices) qui ont mis 0 étoiles à ce film n'ont posté qu'une seule critique ici. C'est dire à quel point il les a touchées.
C'est ainsi. Les anges exterminateurs, on aime ou on déteste, mais il ne laisse ô combien pas indifférent. Pour ma part, j'ai beaucoup aimé, même si je ne lui mets que 2 étoiles. Il en aurait mérité 4 s'il avait eu le trait de génie qui enveloppait les films d'Hichcock et de Bergman. Mais hélas en l'occurence, c'est par la forme qu'il pêche.
Le fond est au contraire très riche. Il aborde, certes assez maladroitement, un sujet encore délicat de nos jours, un sujet d'un insondable profondeur : celui de la psychologie amoureuse de la femme, de la relation qu'on peut trouver entre le sexe et l'amour.
En fait, il ne fait hélas qu'ouvrir la discussion, il tend vers ce sujet sans vraiment l'atteindre. Probablement, Brisseau était il d'avantage préoccupé à s'expliquer, à montrer sa vérité, qu'à traiter le thème avec recul ?...
Ca se comprend. Ces deux filles lui ont fait payé très cher la tempête de sentiments qu'il a déclenché en elles, ne satisfaisant qu'une recherche artistique avant tout mûe par son côté voyeur.
Un réalisateur tourne un film sur les ébats sexuels des femmes. Son souci esthétique va déclencher des réactions affectives qu’il ne saura maîtriser. Délibérément, Brisseau fait de son scénario une fable, incluant deux anges exterminateurs qui vont pousser le réalisateur à sa perte. Le plaisir féminin est montré crûment, en de longues et belles séquences, les fantasmes érotiques des jeunes femmes sont racontés par elles sans artifices. Sur ce sujet scabreux, Brisseau parvient éviter de faire un film X, esthétique et récit aidant. Ce récit, justement, oscille entre plusieurs registres, sans que l’on parvienne à savoir ce que le metteur en scène veut faire : documentaire sur l’onanisme féminin ? Film fantastique ? Film érotique ? Conte moral montrant que toute transgression est sanctionnée ? Illustration de l’incompréhension des hommes envers les femmes ? Ce mélange ne nuit pas au déroulement du scénario, mais induit une perplexité inutile. L’atmosphère de la réalisation est en accord avec le tempérament calme du héros, très bien campé par Frédéric van der Driessche. Les demoiselles jouent avec naturel et ont laissé toute pudeur au vestiaire. Un film à caractère expérimental, partiellement réussi.
De par sa démarche expérimentale, LES ANGES EXTERMINATEURS rempli bien sa fonction de ‘film-à-festival’. Malheureusement, c’est une expérimentation provocante et scabreuse du désirs et des interdits qui nous est littéralement infligée par un réalisateur pervers - et récemment condamné pour cela, et qui flirte fortement avec un érotisme, au-delà de ses allures chic, vulgaire. Lubrique, vain, en cruel manque de rigueur dans sa forme et migraineux sur la longueur, LES ANGES EXTERMINATEURS, tout comme une séance de masturbation, n’évoque plus aucun intérêt au-delà de 10 minutes. Qu’était venu faire LES ANGES EXTERMINATEURS à la Quinzaine Des Réalisateurs 2006 si ce n’est pourrir la sélection ?
Un film d'auteur une sorte de thriler erotique en quelque sorte . C'est envoutant passionant bandant magnifique. Des choses que je ressentais et que Brisseau a réussit a exprimer . Surement insoutenable pour certain(e) s mais que c'est beau des femmes