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didbail
31 abonnés
514 critiques
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1,0
Publiée le 16 septembre 2007
Consternation ! Où est passé le Rohmer que j'aime, celui des "contes moraux" ou des "comédies et proverbes" ? Déjà, "Triple Agent" m'avait semblé un peu ennuyeux. Mais là, Rohmer atteint des sommets de ridicule et le spectateur s'ennuie ferme. A oublier.
Qulle honte de faire un film pareil quand il y a des centaines de bons films qui sont en attente d'être produits. La photographie est nulle, l'image est donc très moche. Certes les paysages sont beaux et bucoliques et raviront des parsiens qui ne visitent jamais la ruralité française. Mais comment peut-on s'émouvoir face à des acteurs et actrices qui ne savent pas jouer, qui ne savent pas dire la prose. On aurait dit des gamins qui récitent la poésie qu'on leur a fait apprendre à l'école. De plus la langue n'est pas appropriée pour des gaulois qui, à mon avis, ne s'exprimaient pas aussi élégamment. On me dira alors que c'était une version du XVIIIè siècle ou je ne sais quoi. Je m'excusee alors de vivre au XXIè siècle et de vomir sur des reproductions aussi grotesques, et je suis même outrée d'avoir dépenser 6,20euro pour un somnifère aussi ennuyant!
Du radio-théâtre comme dans les années '50, je ne vois pas l'intêret de voir ce film. Par moments riche en dialogues mais d'une naïfté que fait son atout et son ennui.
Des personnages qui ne savent pas mentir mais qui sont victimes d'erreurs de jugement ou d'illusions : mais l'un ne va pas sans l'autre. C'est de ce paradis originel dont nous parle Rohmer. Le cinéma de Rohmer est un cinéma de l'idée et de la pensée et les images sont au service de celles-ci, à l'opposé de tous effets spéciaux. Nos sens sont assez imparfaits pour suffir à créer l'illusion. Même si Rohmer a vraisemblablement manqué de moyens, le cinéaste s'en joue avec beaucoup d'humour et par un jeu de miroirs imbriqués nous fait sentir à quel point tout n'est qu'illusion. Le petit texte d'introduction donne le ton et peut être la clé : Les amours d'Astrée et de Céladon sont une vision de la Gaule par la société du XVIIème siècle. Mais celle-ci ne fait que projeté en des temps anciens les idées du jours.
Des dialogues précieux qui manquent complètement de spontanéité.Cela enlève tout charme au film et du coup aucune émotion ne se dégage des personnages. L'histoire est à dormir debout,les acteurs ne sont pas toujours juste, bref ce film n'a aucun intérêt si ce n'est qu'il vous fait prendre conscience qu'être réalisateur où acteur ça ne s'improvise pas.
Afreusement ennuyeux. La moitié de la salle est partie avant la fin! Le film n'a rien avoir avec la bande annonce d'ailleurs. En revanche si vous aimez le théatre (du genre vieillot et longs discours socratiques sur les Dieux ou l'Amour) ça devrait vous plaire. Sinon, passez votre chemin, et vite.
Le film aurait pu puiser dans cette histoire pour lui donner une résonnance moderne, par exemple mettre en valeur les émotions de la fille qui aime Céladon et l'aide généreusement malgré le désespoir de recevoir jamais une réciprocité. Et les souligner sans le truchement des mots - juste à l'aide de regards, gestes, etc. Sinon, dans son état actuel, ce film n'est qu'une histoire fade et banale. Y a-t-il une raison de nous tourner vers les auteurs de jadis autre que d'exprimer à sa faveur nos sentiments d'hommes modernes ?
Plaisir des yeux : tout le charme des jeunes interprètes, si beaux, si immatériels et pourtant si désirables; douceur du cadre totalement naturel et champêtre. Elégance des dialogues dans la langue si construite du XVII° siècle. Charme de ces sentiments anachroniques et de l'érotisme subtil de certaines scènes (Astrée endormie, ambiguité de la beauté de Céladon). .. Pourtant je n'ai jamais pu entrer dans le film et je l'ai regardé comme un bel objet, harmonieux mais parfois à la limite du ridicule. Mais peut-être Rohmer s'est-il à la fois fait plaisir et doucement moqué du spectateur "rohmérien" (les autres ne verront pas le film).
amour sans meurtre, sans gâchette, sans outil. amour sans jeans, sans marque. sans banderole, sans tract. sans religion, sans raison. amour des yeux, des mots, du souffle (thymos).
Au début le film m'a fait sourire, je me suis demandée si je ne m'étais pas trompée dans mon choix. Mais passé 15 mn, lorsque l'oreille se fut habituée à la mélodie de ce vieux français, un véritable enchantement fit place à mon hésitation. Le jeu extraordinaire des acteurs est au service d'une histoire pleine de fraîcheur et de naîveté. La sensualité à fleur de peau met en lumière l'amour de Céladon pour Astrée. Un très beau film qu'il faut regarder au-delà d'images qui peuvent paraître parfois un peu désuètes, mais qui cache toute la profondeur des sentiments humains. J'ai bien fait de ne pas sortir de la salle (beaucoup l'on fait : dommage)
Eric Rohmer est indéniablement le maître du cinéma français.Ainsi,son nouveau film,tiré du roman pastoral d'Honoré d'Urfé,conte les remords du jeune et beau Céladon,épris d'Astrée,charmante bergère qui aperçoit le beau en compagnie d'une autre jouvencelle.Céladon se jette alors à l'eau,se sentant coupable du fait qu'elle l'ait vu dans une telle posture alors qu'il est innocent,et,le croyant noyé,Astrée voit le véritable amour que ce dernier lui portaît,gravé sur un arbre.La jeune et belle demoiselle plonge alors dans le chagrin,tandis que,de son côté,Céladon se retrouve hébergé chez les nymphes,inconscient.De là,les deux vont se rapprocher peu à peu,puis se retrouver.Il faut tout de suite souligner une chose : le format de production du film est en super 16.L'image est donc délimitée dans un cadre presque carré sur l'écran,effet (très) déstabilisant au début.Mais passé cette inhabitude,ainsi que la diction au début insupportable des acteurs,dont le jeu se fonde sur des moues insignifiantes et des poses clichées,et de la naïveté abérrante de l'ensemble (sans parler du décor tout près du périphérique),"Les amours d'Astrée et de Céladon" se révèle être un chef-d'oeuvre d'une rareté aussi immense que précieuse.En fait,tout est question d'habitude;passé 15 minutes,du grotesque on passe à la merveille sans crier gare.Il faut se plonger dans le texte ultra-théâtral et la difficulté des rôles pour les acteurs,et prendre compte du manque de moyens évident de Rohmer pour tourner ce film.Car au lieu d'une fable insupportable de niaiserie et jouée comme un sketch des Inconnus (quand ils se moquent d'un film justement),ce qui plane pendant 15 minutes tout de même,se cache une oeuvre d'une grande finesse et d'une beauté radieuse.Rohmer réinvente ici le cinéma entier : avec rien,il créé tout.Il créé la beauté,l'émotion,la pureté,l'exaltation et le jeu des acteurs,la sensualité et la clarté.Sans baisse de rythme et traitant avec minutie le texte (par ailleurs renversant de romantis