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Un visiteur
1,0
Publiée le 6 octobre 2007
Ayant avoir passé plus que 20 ans dans "le coin d'Astrée" (Bastie d'Urfé et ses alentours) et en connaissant par cœur le paysage de Forez d'Honoré d'Urfé et "le chemin d'Astrée" j'ai été particulièrement offensé par l'avertissement au début de film :"Malheureusement, nous n'avons pas pu situer cette histoire dans la région où l'avait placée l'auteur ; la plaine du Forez étant maintenant défigurée par l'urbanisation, l'élargissement des routes, le rétrécissement des rivières, la plantation des résineux. Nous avons dû choisir ailleurs en France, comme cadre de cette histoire, des paysages ayant conservé l'essentiel de leur poésie sauvage et de leur charme bucolique."
Décidément, Rohmer ne connaît point cette partie de la France! Toujours aussi sauvage, d'une beauté Toscane et le Lignon est tel qu'elle était toujours. Nous avons trouvé très drôle le paysage "décalé" par rapport du "vrai" ainsi que les tristes châteaux faisant semblant d'être des grandes demeures foréziennes. Vraiment dommage et complètement indigne de l'Honoré d'Urfé qui aimait tellement ce pays.
Rohmer prouve une fois de plus qu'il est un magicien. Sa mise en scène souple, mais sans concessions, ce parti pris du son direct auquel il tient tant, exacerbent la beauté et le naturel de ses personnages principaux, Astrée et céladon, deux splendides jeunesses. Le temps passe sans que nous le sentions. Les paroles, pourtant difficilement prononçables de nos jours, semblent couler de source. L'univers de Rohmer, comme souvent, nous absorbe sans nous demander notre avis et c'est avec volupté que nous y plongeons. Au-delà du propos, naturellement universel (l'amour contrarié, le sentiment de trahison, le rejet, l'amour retrouvé), c'est la beauté des acteurs et des images qui nous transporte. Lyrique, sensuel sans jamais frôler la vulgarité, jouant avec les mots et les apparences (le travestissement), "Les amours d'Astrée et de Céladon" nous offre d'heureuses minutes de contemplation, de battements de coeur, et enfin de béatitude. Car, bien sûr, l'amour triomphe. Rohmer aussi, cela va sans dire.
L'avertissement du début (le réalisateur pleuniche qu'il n'a pas pu trouver les jolis paysages qu'il voulait là ou l'action devait se passer à cause des méchants constructeurs de routes) est une imposture flagrante quand on voit le format utilisé (un petit carré au milieu du grand écran, et des couleurs passées). Le jeu, le phrasé, et les imparfaits du subjonctif font penser aux répétition du club théatre d'un lycée, et à certains sketches parodiques des Inconnus... En lieu et place de la subtile harmonie annoncée par certaines critiques, on trouve des grosses ficeles, et des clichés éculés (dont on ne doute pas de l'efficacité au XVIIeme siecle). On se force à ne pas rire, et on se dit que les autres aussi doivent se forcer, alors pourquoi ne pas se lacher.
Un film surprenant qui commence comme une fable de campagne un peu cheap, jouée par des acteurs véritablement désastreux qui ne véhiculent pas la moindre émotion, ni le moindre charme (ils ne comprennent vraisemblablement pas ce qu'ils disent). On a l'impression de regarder une bande de demeurés végétariens jouer du pipeau en pagne dans la forêt de Rambouillet et déclamer des inepties d'une banalité confondante sur Dieu, l'amour et le plaisir. Puis le film bascule sur un mode "Les bergères au pays des travelos" et il ne nous reste plus qu'à hurler de rire quand Céladon, déguisé en femme, se met à débiter niaiserie sur niaiserie d'une voix fluette. Enfin, il faut quand même rendre à Rohmer quelques moments, trop rares, hélas, quand les acteurs se taisent, de pur érotisme trouble. Finalement, on rit beaucoup mais pas sûr que c'était vraiment le but...
Nul, Ridicule, Mièvre et final dérangeant! On ne rentre pas du tout dedans, les acteurs ont l'air d'avoir du mal à entrer eux mêmes dans leurs personnages quand il s'agit de montrer de la souffrance. Ct risible... J'ai eu l'impression de regarder des amateurs faire du théâtre...eurk. Sur les 20 personnes de la salle, la moitié est partie en cours de projection. Ce qui sauve un peu, ce sont les costumes (L)(L)(L), les effets du vent qui gonflait les étoffes... :D dépaysant temporellement( avec un petit air de Zelda)^^
Voici un ocni (objet cinématographique non identifé). Le style peut surprendre... il n'y a qu'à voir les critiques tranchées auxquelles il a donné lieu.
Je pense que ce qui plait ou déplait est le fait que ce film reprend une histoire du 17° siècle et la présente telle qu'elle aurait probablement été montée au théatre à cette époque. c'est un peu vieillot et surané dans le jeu, l'esthétique et le propos.
Mais comment donc traiter autrement un tel sujet! au milieu de l'intrigue amoureuse se glissent ce genre de réflexions philosophiques inspirées des dialogues de platon mais revus à la sauce 17°.
EN bref, on est étonné mais on passe un très bon moment.
Qu'est-ce c'est drole ces jeunes gourdes et gourdins qui déclament les paroles comme un spectacle donné par des ados de provinces ! Mais bon, au bout de 50 minutes , on sort de la salle.
En regardant ce film ne perdais pas de vue que c'est une adaptation de la vision de la vie de berger par Honoré d'Urfé (1567 - 1625). Ca peut paraître naïf d'apparence, mais uniquement d'apparence.... Le langage est très travaillé. Passée la surprise du début c'est un véritable régal. Le travail autour de la psychologie des personnages et leur romantisme constant permet de belles confrontations de valeurs entre les protagonistes. Il y'a des passages visuel fort jolie et très intense. Aller le voir et laisser vous transporter dans cet univers d’imagination complètement romanesque.
Au premier, abord, dans ce nouvel opus de Rohmer, le ridicule le dispute au charme. Les critiques officiels ont pour la plupart choisi leur appreciation en faveur du charme, mais ont ils vus tous ces spectateurs qui quittaient la salle à chaque tirade un peu trop longue, alambiquée, à chaque chanson qui s'inssère dans le récit sans prévenir ? Mais parlons du charme : ce que réussit véritablement Rohmer, et c'est ce qui fait pencher la balance du bon côté, c'est de rendre le personnage d'Astrée véritablement fascinant, quasi immortelle, et d'une sensualité qui donne au film une certaine modernité par rapport aux livres d'images qui nous ont souvent été servis pour la période du Moyen Âge. Ce charme est aussi celui des paysages, on dirait la forêt d'à côté, qui opère inévitablement sur la crédibilité des joutes sentimentales. La simplicité de ce décor rend parfois poignants les textes de quelques jeunes gens sur les difficultés de l'amour et le parti qu'il faut en prendre. Sauf qu' à certains moments ces tirades ne sont pas loin d' être pesantes, notamment les ironiques sophismes du barde. Alors, Rohmer a t'il été trop loin ? En restant toujours au plus près du texte des anciens, en s'éloignant systématiquement des artifices du cinéma, a t'il pris le risque de privilégier certains aspects qui lui tenaient à coeur plutôt que l'ensemble de l'oeuvre ? Sans doute que le temps et le revisionnage établiront la réelle valeur de son film.
Mouais, pas de quoi crier au génie. Comme d'habitude la presse se contente d'encenser des films simplement pour le nom de l'auteur et l'origine de l'oeuvre cinématographique. Qu'est-ce que le dernier Rohmer ? Une grande pièce de théâtre, puant de très loin une naïveté parfois touchante. Les premières minutes se fendent d'une diction neutre et assez mauvaise de la part des acteurs qui se croient davantage dans une parodie de tragédie grecque qu'autre chose. Les séquences suivantes s'améliorent, notamment avec la Nymphe Galathée, mais l'histoire est garnie de longueurs parfaitement inutiles et ennuyeuses, et l'obstination et la bêtise de la plupart des personnages empêche que l'on s'attache à eux. La fin arrive comme un cheveu sur la soupe alors qu'à la vue du film, on aurait pu s'attendre à du grandiose. Bref, le réalisateur se casse la gueule un peu partout, mais la gentillesse et la douceur du film empêchent qu'on le catalogue comme le gros navet que décrivent certain. En revanche, il n'est certainement pas l'oeuvre la plus brillante de Rohmer, et c'est le moins que l'on puisse dire.
Le roman d’Honoré d’Urfé dont s’inspire le film comprend 5000 pages. On saura gré à Rohmer de n’en avoir adapté que le canevas. Livre et film exposent les diverses façons de considérer l’amour, et s’interrogent la notion de fidélité (fidélité à la parole ou à l’être aimé ?). Ces thèmes sont essentiels dans la production du metteur en scène, cette adaptation est donc cohérente avec son œuvre. Rohmer prend délibérément ses distances vis-à-vis du sujet, introduisant des cartons de çà de là comme dans les films muets. Mais même en les considérant au second degré, on peine à suivre avec intérêt les minces et futiles aventures de ces héros sans profondeur psychologique. La langue de ce début dix-septième est certes savoureuse, les paysages des bords de Sioule sont bucoliques à souhait, les acteurs semblent croire à leurs personnages, quelques trouvailles visuelles attirent épisodiquement l’attention (labyrinthe, cabane, etc.) ; mais les diverses péripéties sont si convenues que l’ennui s’installe, diffus, léger, mais indéniable. Une production qui étonne, mais ne convainc pas.
Laissez là donc,Céladon,cette Astrée ,car elle a ce trait qu'ont les amours déguisées... Celà fait penser après coup au fameux "Orfeo negro",mais avec le happy end en plus. Je suis toujours aussi sensible aux films d'Eric Rohmer,mais je dois dire qu'en voyant celui ci,par moment l'on rit où l'on devrait pleurer et inversement.Mais que devient Galathée qui aime l'éphèbe sans son âme?Elle disparait comme par enchantement dans la mémoire de notre triste réalité du 21ème siècle.
2007 aura été l'année du retour au premier plan de nos "jeunes turcs" nationaux. Après la puissante et romantique réussite de Rivette (Ne touchez pas la hache) et le fourvoiement de Chabrol (La jeune fille coupée en deux), c'est au tour de Rohmer de revenir au premier plan. Après le "dyptique" assez râté fait de plans fixes rebutants, formé de L'anglaise et le duc et Triple Agent, la transposition à l'écran du texte buccolique d'Honoré d'Urfé, Les amours d'Astrée et de Céladon, se révèle rondement menée et révèle des facettes cachées de l'auteur du Genou de Claire.
Le plaisir de ce nouvel opus rohmerien tient tout autant du jeu d'acteurs que de la traditionnelle mise en scène du maître, fixe et à l'inusable format 4/3. En outre, si vous aimez les promenades buccoliques et le phrasé du cinéaste, vous allez en avoir plein les oreilles. Il est vrai qu'un tel amour de la langue française ne se retrouve plus que chez quelqu'un comme Rohmer aujourd'hui, et c'est ce qui fait de lui un électron libre. Il nous prouve de plus à quel point il filme bien les femmes, la bouillonante Stéphanie de Crayencour volant la vedette à un Andy Gillet aux épaules trop petites pour un tel rôle. La comédienne est la véritable révélation du film, tant par sa fragilité que par sa beauté plastique, telle une statue antique. A côté de la blonde, la brune Cécile Cassel qui, elle aussi, "casse la baraque", de son piquant naturel et de sa voix rocailleuse reconnaissable entre toutes.
En outre, cette odyssée buccolique se révèle être le film le plus sensuel de son réalisateur, lequel aura attendu ses 86 printemps, et rien que pour ça, c'est à voir.
Le nouveau film d'Éric Rohmer débute par un texte défilant sur un fond blanc et verdâtre à la fois, où le réalisateur feint de s'excuser de n'avoir pu tourner l'adaptation de "L'Astrée" dans le lieu exact où se déroule l'histoire, et ce à cause de l'urbanisme qui a transformé ce coin bucolique en enfer des temps modernes. Mais s'il voulait vraiment s'excuser, Éric Rohmer aurait du aussi mentionner la photographie infecte du film, indigne des pires téléfilms, le son, à peine audible, les dialogues, totalement abscons, et la pauvreté des décors. Mais le pire n'est pas là. Le pire réside dans le jeu des acteurs, tantôt incroyablement artificiel, tantôt soporifique.
Cependant, pendant la projection, une chose miraculeuse s'est passée. Je me suis pris à rire, comme beaucoup d'autres dans la salle, devant tant de médiocrité. Le climax a été atteint lorsque Rodolphe Pauly, alias Hylas le libertin, a fait son apparition. Son jeu était tellement exagéré, tellement hors propos dans un film déjà hors propos, qu'il m'a fait comprendre le véritable dessein de Rohmer: réaliser avant sa mort, la plus grande comédie de ce début de siècle.
Au cours de ses 110 minutes, le film ne cessera de se surpasser dans sa médiocrité, et, paradoxalement, dans sa drôlerie. A la sortie de la salle, tout le monde avait un sourire grand comme ça, heureux de cette expérience exténuante, mais inoubliable.
Vous aussi qui hésitez prenez part à ce qui pourrait bien être le dernier grand canular du cinéma français.