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Romain Z
13 abonnés
246 critiques
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3,0
Publiée le 20 novembre 2012
Au regard de tous ces cinéastes qui font un usage démagogique et complaisant de la violence et du cynisme on a presque envie de remercier Rohmer pour oser aujourd'hui faire un tel film: un marivaudage en gaulle vu de la Renaissance ! Si l'angle d'attaque force (encore) le respect le vieux maitre n'en fait pas grand chose et se contente d'un exercice de style sans grand enjeu en matière de cinéma. Le plaisir que l'on prends à ce film réside dans la satisfaction que l'on a à retrouver l'univers du cinéaste avec ces jeunes gens volubiles,ce cadre impeccable et ces anachronismes délibéres qui donnent souvent au film une dimension poetique.
Jusqu'à ce que je découvre que ce film était bel et bien sur allociné, je pensais avoir à faire à un film amateur... En effet, un triste palmarés d'acteurs théatraux qui ne savent pas poser un soupçon de justesse dans leur jeu, ni même gérer leurs intonations... en d'autres termes, ils sont trés mauvais... C'est plat, c'est long, la qualité d'image est loin d'être excpetionelle... Bref, on s'ennuie... Les personnages sont tous aussi agaçants les uns que les autres, excépté le druide qui est le seul à rester crédible dans son jeu. Et, je dois également avouer, que la scène finale est grotesque à souhait... On attend tout le long du film qu'ils se retrouvent, c'est vrai quoi, pour être finallement confronté à une scène pitoresque, qui ne nous offre même pas un supçon de sentiment...
Quel plaisir d entendre cette langue , de voir autant de fraicheur et de jeunesse de la part d'un cineaste de 85 ans. Cela change tellement de ces films qui ressemblent a des videos de youtubers. Jamais un film d'un realisateur de cet age ne m a semblé aussi frais a part peut etre " le diable probablement" de Bresson
L'astrée ,une pastorale de 5000 pages , écrite en 20 ans au début du XVII em, et réputée complètement illisible : le défi du réalisateur était osé.Dans un sens ,il est resté fidèle à l'oeuvre :c'est pas regardable ... On dirait un film amateur tourné par des lycéens avec un camescope .
Des dialogues précieux qui manquent complètement de spontanéité.Cela enlève tout charme au film et du coup aucune émotion ne se dégage des personnages. L'histoire est à dormir debout,les acteurs ne sont pas toujours juste, bref ce film n'a aucun intérêt si ce n'est qu'il vous fait prendre conscience qu'être réalisateur où acteur ça ne s'improvise pas.
D'après Honoré d'Urfé, auteur du 17ème siècle qui m'est inconnu, Eric Rohmer raconte une histoire de bergère et de berger gaulois amoureux, Astrée et Céladon. Sur un mode bucolique et romantique, nature champêtre et chants d'oiseaux, Rohmer célèbre la jeunesse et la beauté, la sensualité et les serments amoureux. Ainsi, Céladon, le beau berger au profil grec, est si épris de la pure Astrée qu'il est prêt à respecter jusqu'à la mort l'interdit qu'elle lui adresse dans un moment de jalousie: ne plus jamais paraitre devant elle. Les "comédies et proverbes" et autres "contes moraux" de Rohmer avaient cette fantaisie et cette ingénuité, feinte ou non, entre autres séductions, qui nous les rendaient attachants. Ici, dans ce film hors du temps et des modes, à la mise en scène et à la réalisation plus minimalistes que jamais -encore que certains plans s'inspirent manifestement de la peinture- la rhétorique rohmérienne à propos de l'amour et de la fidélité passe par des dialogues littéraires ou poétiques auxquels je ne ferai pas le reproche d'être de forme ancienne mais de n'être pas intéressants, si compassés dans leur expression théorique. "Les amours d'Astrée et Céladon" font un film (très) parlé, où ne percent ni la grâce ni l'émotion, où les personnages et le scénario, épurés à l'extrême (le cas de figure initial et l'obéissance absolue au voeu puéril d'Astrée), ne présentent aucun relief.
Champêtre mais peu festif ! Rhomer s'est raté sur ces amours-là ! L'étoile pour Céladon, d'une réelle beauté androgyne ! Sinon, rends-moi le barde d'Astérix, Joyce !
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4,0
Publiée le 29 novembre 2011
Dèdiè au scènariste et rèalisateur Pierre Zucca, cet ultime film du regrettè Eric Rohmer est une rèussite dont on aime une fois de plus l'èlègance! Honorè d'Urfè, ècrivain du temps d'Henri IV, nous conte qu'en Gaule, au Vème siècle de notre ère, vivait un peuple de bergers à l'ècart de la civilisation romaine! On nous montre ces "Gaulois" comme se les sont reprèsentès les gens du XVIIème siècle! Rohmer n'a pu situer cette histoire dans la règion où l'avait placèe l'auteur; la plaine du Forez ètant maintenant dèfigurèe par l'urbanisation, l'èlargissement des routes, le rètrècissement des rivières, la plantation des rèsineux! Rohmer a finalement choisi comme cadres de cette histoire, des paysages ayant conservè, l'essentiel de leur poèsie sauvage et de leur charme bucolique dont le chant des oiseaux et le souffle du vent ont ici une place importante! Andy Gillet incarne avec crèdibilitè un berger amoureux contraint de se travestir pour approcher la belle Astrèe jouè par Stèphanie Crayencour qui se fond dans l'univers iconoclaste du cinèaste! Cècile Cassel fait une prestation aussi fougueuse que subtile en donnant un coup de jeune au fameux phrasè rohmerien! On verra aussi dans la distribution le regrettè Jocelyn Quivrin et de vieilles connaissances, Rosette et surtout Marie Rivière qui joue ici un rôle de figuration! Traitè dans un style bousculant tout principe narratif dont certains trouveront ici qu'ennui et ridicule, "Les amours d'Astrèe et de Cèladon" est rèservè à un public d'initiè avec des dialogues prècieux et un phrasè très rohmerien qui n’est pas une nouveautè chez le cinèaste des « Contes moraux » et des « contes des quatre saisons »...
Dans un style très (trop) littéraire, Rohmer raconte une histoire niaise et barbante. Pourtant côté mise en scène et dialogues c'est bien fait, les acteurs sont moyens. Un film pour amateur du cinéma rohmerien.
Consternation ! Où est passé le Rohmer que j'aime, celui des "contes moraux" ou des "comédies et proverbes" ? Déjà, "Triple Agent" m'avait semblé un peu ennuyeux. Mais là, Rohmer atteint des sommets de ridicule et le spectateur s'ennuie ferme. A oublier.
Adaptation poétique, érudite et sensuelle d'une partie de L'Astrée, roman pastoral du XVIIème siècle d'Honoré d'Urfé et œuvre majeure de la littérature française, ce dernier long-métrage d'Éric Rohmer est un plaisir absolu de tous les instants. Conte philosophique autant qu'histoire d'amour au sens le plus pur du terme, ce film est empli d'une puissance érotique d'une intensité singulière. Visuellement très belle, une fable délicieuse aux dialogues exquis et à l'interprétation savoureuse. Superbe.
Bon film. Je suis surtout content d'avoir pût découvrir cette histoire dans un film. Ca évite de lire le bouquin qui fait plus de 5000 pages, même si le film est forcément moins complet. Néanmoins, ca suffit à passer un bon moment.
2007 aura été l'année du retour au premier plan de nos "jeunes turcs" nationaux. Après la puissante et romantique réussite de Rivette (Ne touchez pas la hache) et le fourvoiement de Chabrol (La jeune fille coupée en deux), c'est au tour de Rohmer de revenir au premier plan. Après le "dyptique" assez râté fait de plans fixes rebutants, formé de L'anglaise et le duc et Triple Agent, la transposition à l'écran du texte buccolique d'Honoré d'Urfé, Les amours d'Astrée et de Céladon, se révèle rondement menée et révèle des facettes cachées de l'auteur du Genou de Claire.
Le plaisir de ce nouvel opus rohmerien tient tout autant du jeu d'acteurs que de la traditionnelle mise en scène du maître, fixe et à l'inusable format 4/3. En outre, si vous aimez les promenades buccoliques et le phrasé du cinéaste, vous allez en avoir plein les oreilles. Il est vrai qu'un tel amour de la langue française ne se retrouve plus que chez quelqu'un comme Rohmer aujourd'hui, et c'est ce qui fait de lui un électron libre. Il nous prouve de plus à quel point il filme bien les femmes, la bouillonante Stéphanie de Crayencour volant la vedette à un Andy Gillet aux épaules trop petites pour un tel rôle. La comédienne est la véritable révélation du film, tant par sa fragilité que par sa beauté plastique, telle une statue antique. A côté de la blonde, la brune Cécile Cassel qui, elle aussi, "casse la baraque", de son piquant naturel et de sa voix rocailleuse reconnaissable entre toutes.
En outre, cette odyssée buccolique se révèle être le film le plus sensuel de son réalisateur, lequel aura attendu ses 86 printemps, et rien que pour ça, c'est à voir.
On se laisse aller avec délectation au rythme de ce suspense romantique, à la fois si désuet mais si frais, dans sa manière de s’affranchir du registre soutenu sans y enlever de son raffinement, et de l’animer par des personnages candides mais spirituels, interprétés par d’excellents acteurs, qui par leur présence, donnent vie à la sensualité teintée d’un érotisme délicat qui s’y prête. LES AMOURS D’ASTREE ET DE CELADON est un marivaudage précieux et charmant, plein de grâce, de lyrisme et d’élégance. Avec une incroyable rigueur et beaucoup de sophistication, Rohmer réussit à ressusciter et revigorer un genre, une ambiance naturelle et un registre de langue, et par la même occasion, trouve une nouvelle jeunesse.
Du radio-théâtre comme dans les années '50, je ne vois pas l'intêret de voir ce film. Par moments riche en dialogues mais d'une naïfté que fait son atout et son ennui.