Crimes dans le mileu rural : un sujet qui a un côté excitant, allez savoir pourquoi, comme l'atteste le souvenir de film tels que de l'affaire Dominici au Juge et l'Assassin. Ici, en plus, on a droit à une narration alambiquée, aussi perverse que le scénario : on revoit des personnages, en pleine forme, qui au cours de la scène précédente ont subi les pires agressions. Tout cela a un côté très prenant, le réalisateur maitrise bien ses choix de montage, alors que l'interprétation est plutôt bonne, à une ou deux exceptions près. Mais ce qui dérange, c'est le côté crescendo dans la noirceur des personnages, tous sont finalement des minables, qui pour leur intérêt personnel n'hésitent pas à cacher la vérité, à masquer l'horreur. Trop c'est trop : même le vieux flic, pour sauver sa fille quelque peu dépressive, fermera les yeux sur ce qu'il est en train de découvrir. On peut aussi reprocher à certains passages d'être un peu poussifs, les réactions de certains personnages à la limite de l'hystérie, ce qui enlève au film le crédit du charme réaliste qu'aurait pu avoir cette descente aux enfers dans l'univers rural. A moitié réussi.
très bon film, on en redemande! il n'y a absolument aucune longueur. le scénario est intelligent et dynamique. on en ressort troublé, car les faits sont bruts...j'ai adoré l'ambiance du film.
les deux personnages de l'arrière-pays méritent à eux seuls un tonnerre d'applaudissement je le recommande vivement à tous.
le cinéma espagnol n'a pas qu'Almodovar... très bon film, remarquablement monté avec un scénario qui tient bien la route et superbement bien joué par des acteurs de choix. Catégorie thriller mais tellement plus par l'aspect terriblement humain des personnages (genre le méchant, la brute et le bon...). Avoir sans hésitez.
Excellent scénario pour ce thriller espagnol dont une des originalités réside dans son décors rural loin de toute modernité urbaine. Un montage très habile manipule le spectateur et joue avec les ambiguités des personnages. D'où vient donc notre relative déception ? Sans doute d'une certaine paresse de la mise en scène, alors qu'il y avait matière à nous "agresser" avec plus de mordant.
Jorge Sanchez-Cabezudo à doublement lorgné du côté des séries US pour élaborer son film : Son titre d’abord, pompé sur « les mystères de l’ouest » dont chaque épisode commençait par « La nuit du/des … », le mode narratif ensuite, librement inspiré de « boomtown » (même enquête filmée selon les points de vue des différents protagonistes). Original donc dans la forme, mais pas à proprement parler révolutionnaire. Pour le fond, c’est pas mal, une espèce d’effet papillon amoral où l’enchaînement des concours de circonstances et les intérêts personnels conduiront à une série de drames où personne n’en sortira indemne. Et puis il y a l’Espagne profonde et ses paysages magnifiques, une bienfaisante bouffée ensoleillée au cœur d’un été 2007 un peu tristounet.
Ce n'est pas un thriller tout juste un vague policier qui traine, qui traine, qui traine. Y'a des longueurs et voir les mêmes scènes sous un angle différent 20 minutes après les premières, très peu pour moi. A oublier.
Perplexité mélée d'un brin de déception, voici mes sentiments à la sortie de la salle. Le film démarre bien et son principal atout est de présenter la même scène mais vue de points de vue différents, le tout avec d'intelligents retours en arrière. Mais la fin traîne un peu en longueur et tombe un peu dans la facilité. Un film moyen + en fin de compte.
Quel thriller ! Vraiment pas déçu, le scénario est intelligent et construit de point de vue conduit par la vie privée des personnages... honnêteté et lâcheté vont de pair, ruralité et urbanité ne se marie pas si facilement dans un film tragique, noir et cynique comme les drames de nos vies. Justes quelques petites longueurs par ci par là font rater la 4ème étoile. Mention spécial aux acteurs tous impressionnants de réalisme.
L'intrigue, intelligement construite, permet de ménager le suspense tout en approfondissant les personnages et la description de ce milieu rural en "fin de vie" dont l'utilisation en toile de fond d'un polar constitue peut être la vraie originalité du film. Avec un peu plus de rythme, une interprétation plus homogène et un début moins laborieux, c'eut été parfait.
Un pseudo thriller. C'est long, c'est chiant et ça n'a aucun intéreêt ! On se demande pourquoi ce film est le coup de coeur UGC. On croit réver !!! Passez votre chemin, il y a tellement plein de meilleur film à voir !
Les productions espagnoles sont rarement décevantes et cette "Nuit des Tournesols" ne fait pas exception. Qualité, inspiration et suspense sont à l'affiche dans ce polar ibérique. La réalisation est brillante ; les acteurs irréprochables. Dommage que le film s'essouffle un peu en cours de route en raison de quelques longueurs préjudiciables.
Si le cinéma espagnol se démarque actuellement avec l’arrivée d’une nouvelle vague de jeunes réalisateurs très doués (Balaguero, Amenabar, Di Iglisia…) Jorge Sanchez Cabezudo serait lui à rapprocher d’un courant d’arrière garde avec « La nuit des tournesols ». Si l’idée de narration (la même histoire vue pour chaque protagoniste) semble inventive, bien que déjà exploitée par d’autres, la mise en scène très appuyée et poussive vient lui faire perdre de sa force. Le réalisateur s’attarde trop sur ses scènes et donne à sa direction d’acteurs un côté théâtralisé. A défaut s’un sujet intéressant, l’objectif visé est de créer un climat pesant et étouffant. Ce qui ne manque pas d’arriver hélas dans le mauvais sens du terme. On se désintéresse totalement des personnages qui n’ont aucune consistance à l’écran, et le film tourne très vite dans le vide. Aussitôt vu, qu’oublié.
Un thriller rural, qui sécoule au rythme lent d'un été caniculaire espagnol. Le suspense est savamment entretenu. Nombreux sont les réalisteurs à utiliser le flash back à mauvais escient comme une facilité de mise en scène. Ici au contraire, au lieu de parenthèses laborieusement explicatives, les multiples retours en arrière permettent à l'histoire de rebondir et de se mettre en place comme les pièces d'un puzzle, en transitions remarquablement fluides et maîtrisées. Jorge Sanchez-Cabezudo évite parfaitement de tomber dans l'exercice de style, et nous livre en prime une réflexion en forme de dilemne philosophique sur la justice.