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Un visiteur
1,0
Publiée le 9 mars 2008
Le réalisateur espagnol, dont c'est le premier long-metrage, donne, hélas, à, son thriller une structure narrativefaussement complexe(les evenements sont decrits selon plusieurs points de vue) qui affaiblit son propos au lieu de le renfoncer.
Visiblement, le cinéma espagnol se porte plutôt bien ces derniers temps (cf:REC, Volver), La Nuit des Tournesols propose quelque chose de vraiment original au niveau de l'intrigue, le choix de suivre plusieurs personnages jusqu'à ce que les évènements se recoupent entre eux est vraiment intéressant. Le spectateur finit par accrocher malgré les divers changements de points de vue pas toujours faciles à comprendre sur le coup car on ne s'aperçoit pas tout de suite que les évènements sont à nouveau retracés, seul le point de vue change. Ainsi, on se demande donc comment tout cela peut bien finir. La fin est correcte. A noter l'assez bonne prestation des acteurs ainsi que le choix judicieux du cadre spatial et de la musique.
Le récit, particulièrement soigné, est le principal atout de ce film étrange, étonnant, détonnant, à la fois drôle et absolument dramatique. Découpé en six chapitres, dont chacun reprend une partie du précédent en donnant un point de vue différent, le film se rapproche des codes du polar, parfois du western, mais il peut être vu aussi comme un terrible constat de la désertification des campagnes et de ses conséquences sur l’équilibre mental et moral de ses habitants. C’est également l’occasion de dérouler une histoire à tiroirs, dont chaque épisode révèle de façon croissante la noirceur, la lâcheté ou le désespoir des protagonistes. Il y a un petit quelque chose d’Almodovar dans cette subtile façon de mettre en scène ce récit tragique, avec des personnages à double détente, qui ne font jamais exactement ce que le spectateur attend : ainsi le beau gosse qui croit savoir tout faire se dégonflera lamentablement, le mari un peu minable et dans un piteux état sera capable de monter une affaire juteuse, le vieux flic au bout du rouleau qui s’endort après le dîner fera preuve d’un acharnement étonnant pour résoudre l’affaire... Le film va à l’encontre de la plupart de la production actuelle, en privilégiant le récit et sa compréhension malgré sa complexité, au détriment de l’aspect formel : peut-être aurait-il tout de même supporté une plus grande attention à la lumière, à la qualité de la photographie et du cadre. Mais l’ensemble est plutôt stimulant, avec toujours un petit décalage, un regard narquois sur les personnages et leurs actions, si bien qu’on se surprend souvent à sourire, à jubiler devant ce jeu de massacre, physique et moral : aucun n’en sort indemne !
J'y suis allé sans trop y croire... je ne l'ai pas regretté. Un film au déroulement assez original (on aime ou on aime pas), et une histoire qui s'emmèle puis se demêle... le sac de noeud comme on l'aime :) bravo
Le scénario, complexe, extrêmement bien ficelé, la capacité du réalisateur à brouiller les pistes, tout cela fait la force de ce film assez intriguant. On ne sait pas où l'on va, on ne sait pas toujours où l'on est, on ne comprend qu'après coup d'où l'on vient, mais on suit avec confiance Jorge Sanchez-Cabezudo dans ce périple hispano-pyrénéens. Le construction dramatique originale, en chapitre qui se recoupent plus qu'ils ne se succèdent, le rythme soutenu de la réalisation et le jeu impeccable de l'ensemble des comédiens sont également remarquables. Deux petits regrets pourtant. La fin, d'abord, qui est certes plus que correcte, mais que l'on aurait aimée plus forte, à la hauteur du suspens généré tout au long de l'histoire. L'image, ensuite, et surtout. Filmant les Pyrénées Espagnoles, le réalisateur aurait pu faire du cadre de son histoire un point fort de son film. Mais l'image un peu terne et le format de projection en 1.85 : 1 seulement ne lui permettent pas d'exploiter à fond ce coin du monde abandonné et potentiellement oppréssant. Allez hop, trois étoiles quand même.
Curieux petit film espagnol que cette Nuit des tournesols. Ça démarre comme un polar : un VRP en aspirateurs (sic) quitte un champ de tournesols et remonte en voiture ... plus tard on apprend qu'une jeune femme a été assassinée dans un champ de tournesols, et bientôt notre VRP s'apprête à remettre ça ... Mais ceci n'est guère qu'un prétexte à un savant montage et l'intérêt du film est tout autre : on assiste au déroulement de 6 épisodes où l'on voit ou revoit tout ce drame à travers les points de vue, les agissements, les histoires, des différents acteurs. Le VRP donc, les gens de la ville en visite, la guardia civile (le chapitre intitulé : Les autorités compétentes , savoureux ...), etc ... Peu à peu l'engrenage prend forme, les choses s'empilent et s'encastrent, la mécanique tourne de plus en plus rond et lorsque "le vieux caïman sort de son marigot" on jubile d'avoir été amené patiemment jusqu'ici par cet habile réalisateur méconnu, Jorge Sanchez-Cabezudo. C'est aussi une fort belle galerie de portraits, filmés lentement dans cette campagne espagnole écrasée sous le soleil au pied des Pyrénées. Une campagne en voie de désertification, surtout humaine. Un lieu âpre, idéal pour ce genre d'intrigue presque théâtrale où chaque chapitre est l'occasion de découvrir les mêmes acteurs sous un angle différent. À la fin du film, les réverbères du village sont enfin rallumés : à défaut de la vérité, c'est la "lumière" qui revient, tout ceci n'aura peut-être pas eu lieu ...
Un thriller qui prend aux tripes ! Peu de personnages, pas d'effets spéciaux mais une intrigue admirablement bien ficelée et des acteurs de très grande qualité. Attention : quelques scènes sont psychologiquement assez choquantes.
J'étais un peu anxieux surtout vis à vis de la durée mais très bon film. Certes le procédé n'est pas nouveau, une histoire vue de différents points de vue mais elle fait sensation sur une telle histoire et nous plonge au coeur de la vie des protagonistes. Un film "cru" qui reflète la complexité de l'homme, dans sa vie, son raisonnement, ses émotions...
Un bon film qui a le mérite de raconter une histoire en prenant pour appui divers points de vue. Ce procédé peut rebuter au départ mais au fur et à mesure que l'histoire avance, on se laisse submerger par un scénario prenant et tout ce qu'il y a de plus interessant. Les acteurs sont bons et les paysages donnent une impression poussiéreuse, aride. Dommage cependant que la fin s'avère être un peu trop abrupte.
Film au scénario confus et creux, la présentation des personnages est beaucoup trop longue et inintéressante. Le film n'arrive pas à nous surprendre et encore moins à être originale car tout semble vu et revu. Les acteurs font ce qu'ils peuvent mais ne semblent pas s'intégrer totalement au film. Dommage.
Inaritu a visiblement fait des emules et malheureusemen c'est plutot des pales copies
On retrouve donc ici un scénario composé de destins croisés, mais on retrouve aussi l'évenement (certes sordide) qui va engendrer toute une séries de conséquences malheureuse...
Seulement voilà, c'est d'un plat
Les paysages sont arrides, comme les acteurs, extrémement froids et distants, j'ai pas réussi une seconde à les trouver un tant soit peu intéressants...
Donc au départ, c'est plutot le suspens qui l'emporte : une touriste qui se fait violer et manque de se faire tuer, ses amis qui veulent la venger, et tout s'enclenche... enfin non finalement rien ne s'enclenche, rien ne marche...
Un scénar remarquablement mis en scène et brillemmant interprété ! Le ciné espagnol se porte décidemment très bien. Je m'attendais plus à être bluffé par le côté suspense mais finallement j'ai été bluffé par cette mise en scène et la psychologie des personnages. Jorge Sanchez - Cabezudo a mis 10 ans avant de passer au long métrage..espérons qu'il ne mette pas le même temps avant de nous replonger dans son univers
Six points de vue sur une même histoire. Le procédé n’est pas nouveau (il a été utilisé dans plusieurs films, du célèbre "Rashomon" de Kurosawa jusqu’à "Traffic" en passant par le faussement romantique "A la folie...pas du tout") mais dans cette "Nuit des tournesols", il s’avère diablement efficace. Jorge Sanchez-Cabezudo s’en sert pour relancer et faire progresser l’intrigue mais aussi pour interroger les germes de la violence et montrer ses principaux protagonistes sous divers angles, tour à tour bons ou mauvais. Les repères ne cessent de vaciller : le suspense n’est que plus intense.
L’intrigue prend place dans une atmosphère étouffante que l’aridité des paysages contribue à rendre davantage irrespirable. Tout commence par un fait-divers (un tueur en série qui viole ses victimes sillonne les routes et s’arrête dans un village reculé) avant de prendre une tournure inattendue qui fait tout l’intérêt de ce thriller. "La nuit des tournesols" est divertissant mais se plaît aussi à jouer avec les nerfs des spectateurs tout en plaçant ces derniers en position d’inconfort puisqu’il crée un sentiment d’empathie à l’égard de certains personnages amenés à agir de manière immorale... Un premier film prometteur.
"La nuit des tournesols" est une très bonne surprise durant cet été un peu morne et dominé par les grosses "machines" hollywoodiennes. Sans faire preuve de beaucoup d'originalité, le cinéaste espagnol arrive tout de même à nous captiver pendant deux heures avec une histoire simple, mais racontée suivant différents points de vue. Cette multiplicité permet de donner à chaque fois un angle de vision différent, procédé déjà employé dans "Rashomon" par Kurosawa. Si la méthode est bien connue, on se laisse quand même piéger par cette intrigue peu morale où les valeurs sont renversées et où les pourris s'en sortent. Si la mise en scène reste un brin trop classique, on est capté par l'excellence de l'interprétation et par l'intensité de certaines séquences violentes. Au total, ce métrage est tout à fait recommandable en cette période de vaches maigres cinématographiques.