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Nico2
90 abonnés
939 critiques
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5,0
Publiée le 25 novembre 2007
Un excellent Cronenberg. Après le sublime A History of Violence, le réalisateur nous livre ici un suspense très réussi où le jeu de dupes est le maître-mot: apparences trompeuses, dialogues à double-sens, personnalités cachées... Les obsessions de Cronenberg sur la violence, les parts d'ombre de l'âme humaine et les passés troubles sont omniprésentes et le réalisateur semble prendre un plaisir quasisadique à égarer son spectateur, entre les personnages qui ne semblent pas ce qu'ils sont vraiment, les rebondissements inattendus, les éléments apparemment sans liens... La scène de combat dans le sauna prouve une nouvelle fois le talent de Cronenberg à montrer la violence dans tout ce qu'elle a de plus brutale et de sadique, même quand elle se révèle malgré tout nécessaire. Les acteurs, quant à eux, sont excellents: Viggo Mortensen peut se rassurer: il vient définitivement de détruire son image d'Aragorn. Dans un rôle très complexe, il dégage un charisme fou et parvient à préserver le mystère autour de son personnage jusqu'à la fin. Naomi Watts en sage-femme mettant les pieds là où il ne faut pas est attachante, fragile et innocente. Quant à Vincent Cassel, il crève l'écran dans un rôle de débauché plus sensible qu'il n'y paraît. C'est sombre, brutal, violent, froid, angoissant mais aussi beau, classe, maîtrisé... Un chef d'oeuvre du genre.
Cronenbreg nous plonge dans l'univers sans équivoque de la mafia russe londonienne. Certains pensent qu'il s'agirait du second volet d'une sorte de triptyque sur le thème de la violence (après History of Violence). Mais si les deux films sont excellents et ont bien quelques similitudes, je ne pense pas que la violence en soit le thème principal. Cronenberg s'intéresse plus à des personnages forts. Viggo Mortensen est incroyable et parvient à faire passer une foules d'émotions avec tout juste deux rictus (et son personnage s'avère plus compliqué qu'il n'y parait), Naomi Watts est épatante et touchante, et Vincent Cassel convaincant en mafieux en mal de reconnaissance paternelle. Les scènes d'actions sont criantes de vérité et parfaitement chorégraphiées. Une grosse claque !
Les promesses de l'ombre est une oeuvre qui tient du coup de maître. Saisissant de la première à la dernière minute, grâce notamment à une distribution monstrueuse, et un Viggo Mortensen qui semble transcendé par son rôle. La mise en scène crève l'écran, nous captive et fait monter la tension crescendo. Cronenberg démontre qu'avec peu on peut faire beaucoup.
J'ai découvert David Cronenberg au début des années 80 avec des films fantastiques comme « Chromosome 3 » ou « Scanners ». Ils m'ont immédiatement fasciné par leur ambiance sombre et dérangeante. Plus tard, ce sont des chef-d’œuvre comme « Dead zone » ou « la mouche » qui confirment le grand talent de ce cinéaste. A l'orée des années 2000, il accède au statut de réalisateur culte avec « Existenz » mais surtout « Crash » dans lequel il condense l'ensemble de ses sombres obsessions. Aujourd'hui, il délaisse un peu le côté fantastique de son œuvre pour nous offrir un thriller ultra réaliste sur la mafia Russe. Encore une fois, la mise en scène est quasi parfaite avec une ligne narrative limpide qui rend le film très agréable à suivre. Bien entendu, la violence et le sexe thèmes « Cronenbergiens » par excellence, sont toujours présents et ponctuent « les promesses de l'ombre » de scènes le réservant à un public averti. Enfin le casting est superbe, Viggo Mortensen et Vincent Cassel prouvent encore une fois qu'ils sont de grands acteurs. Naomi Watts, quant à elle, apporte la fraîcheur et la naïveté qui nous empêche de sombrer dans le désespoir ambiant. David Cronenberg est décidément un grand Maître, si vous ne connaissez pas encore son œuvre je vous la conseille fortement. Ceci dit la plupart des films que j'ai nommé sont quasi introuvables en DVD, c'est bien dommage.
Cronenberg réinvestit le film de mafia par le biais d’une attention scrupuleuse au corps et à sa rythmique : le croque-mort de noir vêtu sera bientôt déshabillé devant une audience puis tatoué avant de finir brutalisé dans un sauna, alors entièrement nu ; le parrain mafieux lui connaîtra le vertige d’un viol passé, traduction par le sens et les gênes de l’impuissance de son fils. Ici la mafia est un grand corps malade qui se délite à chaque nouveau cadavre ; s’y oppose la blondeur de Naomi Watts qui introduit dans un monde lugubre une naïveté réjouissante face à laquelle on ne sait comment réagir. Notre croque-mort finira gentleman et amant, le fils indigne connaîtra une certaine rédemption en épargnant sa demi-sœur, une famille de substitution verra le jour avant que le générique de fin n’intervienne. Les Promesses de l’ombre, œuvre coup-de-poing qui dépoussière le genre très – trop – codifié du thriller en milieu mafieux pour, en en épousant les codes, désamorcer la charge que fait peser un destin inscrit dans l’honneur et l’obscurité, y opposer la vie, la naissance et les lois du corps. Brillant.
Un seul mot pour qualifier ce film : CHEF D'OEUVRE !!! David Cronenberg nous plonge dans l'univers de la mafia russe, un univers malsain et de violence pure. Les acteurs principaux sont absolument parfaits. Mention spéciale à Vincent Cassel, magnifique. Le scénario est très bien écrit et on ne s'ennuie pas une seconde, ce qui est d'ailleurs très rare chez Cronenberg. Un film à voir ABSOLUMENT. Du très très grand Cronenberg.
Cronenberg réalise un film d'une noirceur extrême en nous plongeant au cœur de la mafia Russe londonienne. Mortensen impressionne par sa justesse, sa sensibilité et son charisme spoiler: (le fait qu'il soit flic est quand même prévisible assez tôt dans le film) . Malgré sa performance le film souffre de lenteur et Vincent Cassel n'est pas du tout convaincant.
Une véritable plongée dans la mafia russe à Londres, une oeuvre poignante, maîtrisée et violente. L'esthétique du film est vraiment travaillée et donne une atmosphère à la fois tendue et jolie. L'interprétation quant à elle est irréprochable, chaque acteur campe parfaitement son personnage, de Naomi Watts à Vincent Cassel. Le scénario reste plutôt bon et certaines scènes sont vraiment réussies, surtout dans les 30 dernières minutes du film!
Bref n'y allons pas par quatre chemins : "Eastern Promises" est du pur Cronenberg !!! C'est fort, violent, d'une réalisation parfaite, d'un jeu d'acteurs troublant, d'un scénario plus complexe et vrai que ce qui en a l'air et truffé d'idées de génie ! Une vraie plongée vertigineuse dans le milieu de la mafia russe d'une violence rare ! Viggo Mortensen est parfait comme toujours et Naomi Wattes émouvante ! Cassel est définitivement un très bon acteur ! Bref et je tiens à lever mon chapeau à la scène des douches, d'une violence paroxysmique mais utile au développement de l'histoire ! Bref incontournable !
Les Promesses de l'ombre est pour moi un film frustrant de la part de David Cronenberg. Ok c'est vrai que le film possède un trio d'interprétes de très haute volée ( Naomi Watts, Viggo Mortensen et Vincent Cassel sont excellents ) mais l'histoire ne m'aura jamais vraiment captiver, il faut dire que le scénario du film tient sur deux lignes, grand maximum. J'attendais beaucoup de ce film surtout après le remarquable A History of violence, mais la déception est à la hauteur de l'attente, car j'ai eu le droit de visionner un film finalement banal ce qui est finalement surprenant dans la carrière de ce réalisateur. 10,5/20
On dit souvent qu'il faut un début à tout et avec ce film, j'ai été déçu pour le première fois par un film de Cronenberg. C'est lent, rempli de faiblesses plus évidentes les unes des autres, l'interprétation est très moyenne, la bande-son est tellement mauvaise qu'on n'y fait pas attention, bref c'est un véritable navet qui nous fait bailler pendant 1h30!!
Je n'ai pas vraiment aimé le film (en fait je ne l'ai même pas vu en entier). Mais je met d'office 3 étoiles uniquement pour la scène de baston dans le sauna, qui est une des plus âpres qu'il m'est été donné de voir au cinéma.
Après History Of Violence, David Cronenberg nous prouve une fois de plus qu’il est un immense cinéaste et un directeur d'acteurs hors pair avec Eastern Promises. A partir d’un scénario en béton et d’acteurs au sommet de leur art (un Viggo Mortensen ultra charismatique, un Vincent Cassel touchant et une Naomi Watts plus concernée que d’habitude), Cronenberg nous offre un film plus classique dans la forme (bien que l’ensemble soit magnifique à visionner) mais tout aussi complexe dans le fond et n’oublie pas de nous griller la rétine avec des séquences particulièrement barbares, notamment une baston bestiale magnifiquement chorégraphiée. Et mis à part un final mélancolique rapidement expédiée, l’ambiguïté de ce dernier ne fait que confirmer qu’Eastern Promises est un quasi chef d’œuvre du septième art durant lequel Cronenberg ne fait qu’une seule chose : nous prendre aux tripes de la première à la dernière seconde.
Superbe photographie, casting sans faute, scénario bien pensé... si D.Cronenberg n'étonne plus par sa puissance, sa parfaite gestion du rythme impressionne.