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    Persepolis
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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 avril 2009
    Marjane Satrapi nous emmène dans un univers ou humour et histoire sont roi et nous on aime ça .....!
    willyzacc
    willyzacc

    79 abonnés 1 544 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 mars 2014
    Un des meilleurs film d'animation que j'ai vu. Parlant pourtant d'un sujet difficile, ce film est plein d'humour.
    Touchant, superbes voix et musique.
    A ne pas louper!!
    Stéphane R
    Stéphane R

    33 abonnés 455 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2010
    Surpris par le format "dessin animé" au départ, je me suis vite laissé captiver par cette histoire tonique et intelligente qui apporte un regard frais et sans stérétoype, à mon avis, sur l'Iran moderne.
    William G.
    William G.

    11 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 novembre 2011
    je crois que le mieux c'est de dire merci. merci, pour le très bon moment passé, merci aussi pour l'émotion transmise, et encore merci pour ce moment d'histoire. très joli film d'animation.
    Ti Nou
    Ti Nou

    508 abonnés 3 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2016
    Aidée de Vincent Paronnaud, Marjane Satrapi nous raconte son parcours à travers un film d'animation, non pas extrêmement réaliste, mais empli de poésie. Le choix de l'animation apporte une saine distanciation et permet à l'auteur de faire preuve de légèreté et d’auto-dérision sans tomber dans une caricature vulgaire. Commençant en Iran, le film est formidable lorsqu'il aborde la révolution et la guerre à travers les yeux d'une petite fille. Loin d'édulcorer des événements dramatiques, Satrapi nous montre les moments d'humanité qui continuent au milieu des tragédies. Cette petite fille va grandir et ses opinions et points de vue vont évoluer. Elle va partir en Europe, et là son parcours devient un peu moins intéressant. Au milieu des déboires amoureux, on y perçoit tout de même les difficultés d'intégration et le déracinement. L'héroïne va souffrir de l'importance du regard de l'autre et son sentiment de n'être plus nulle part chez elle est palpable. Loin de l'exercice nombriliste que peut être l'autobiographie, "Persepolis" est un film salutaire.
    Scorcm83
    Scorcm83

    106 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2017
    Une plongée passionnante dans l'Iran des années 80 jusqu'au début des années 2000 à travers les yeux de la cinéaste et personnage principal, Marja Satrapi. L'animation en "trait de crayon" nous permet de rentrer dans le domaine du conte plus que du documentaire malgré la véracité des événements et d'accepter donc le film comme une narration prise dans un contexte socio-politique réel plus qu'un documentaire teinté de récit autobiographique.

    De fait, ce qui frappe surtout au delà des événements racontés, c'est la force de caractère de Satrapi et la couleur des personnages qui l'entourent, qu'ils soient de sa famille ou des gens rencontrés au cours de sa vie. J'ai véritablement été plongé dans le film grâce à une narration tenue et concise ainsi qu'un rythme soutenu, effectuant le parfait dosage entre intimité, fresque nationale et parcours initiatique.

    La qualité des dessins se prête au propos et le film semble donc aborder la juste distante avec son sujet pour toucher le spectateur sans pour autant le gaver de mélodrame et d'apitoiement. Il s'agit avant tout d'un film de rébellion personnelle plus que de rébellion collective qui discours finalement autant sur la condition de la femme au sens général que sur la condition de l'Iran. C'est pourquoi il trouve un résonnement dans nos sociétés occidentales, malgré l'évidente différence avec la situation du pays en question.

    Quoi qu'il en soit, Perspepolis est donc un excellent film qui permet d'en apprendre plus sur ce pays de manière ludique tout en délivrant un récit initiatique passionnant, très drôle (l'humour du film est extrêmement bien maîtrisé) et bien réalisé.

    Je le conseille vivement.
    Cluny
    Cluny

    78 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 octobre 2012
    Comme beaucoup, j'avais découvert et apprécié dans Libération la bande dessinée de Marjane Satrapi, avec ses à-plats noirs et blancs et une narration qui évoquait "Maus" d'Art Speigelman, et c'est donc avec curiosité mais aussi une certaine inquiétude que je suis allé voir le film : de même qu'un bon livre ne fait pas forcément un bon film, une bonne BD ne débouche pas automatiquement sur un bon dessin animé.

    Très vite, cette inquiétude s'est envolée. Non seulement on retrouve les principales péripéties et le ton si particulier de la BD, mais en plus la réalisation apporte ce qui est propre au cinéma, à savoir le mouvement et le rythme. Tout en restant d'une facture très classique (aucun recours à la 3D), le film utilise une large palette graphique : des couleurs pastels pour situer le moment de la narration (l'arrivée à Orly), un noir et blanc passant du high key au low key selon les humeurs de la narratrice lorsqu'elle raconte les événements de sa vie, et des formes très stylisées dans des teintes mordorées pour les récits imbriqués, magnifiés par l'imagination de la fillette, et tirant parfois vers les miniatures persanes. C'est cette diversité et ce mouvement qui manquaient tant à "Renaissance", le dessin animé de Christian Volckman.

    Les auteurs sont allés chercher leur inspiration autant du côté des arts plastiques (l'horreur de Marjane devant la maison des voisins pulverisée par une bombe se figeant dans Le Cri de Munch), que du côté du cinéma, que ce soit l'expressionnisme allemand du point de vue visuel, que la référence revendiquée aux "Affranchis" de Scorcese pour l'énergie du montage et l'utilisation de la voix off.

    Mais ce qui fait sans doute la réussite du film, c'est le mélange permanent de l'humour et de l'émotion, du dérisoire et de la morale. Emportés par la formidable vitalité de la gamine, on rit à la voir apostropher Dieu (secondé à un moment par Marx, elle n'est pas la petite-fille et la nièce de communistes pour rien), organiser une expédition punitive contre un pauvre binoclard fils d'un agent de la savak, ou s'enthousiasmer pour les Bee Gees ou Iron Maiden et manifester un incommensurable mépris pour Abba. Plus grande, elle conserve cette part d'enfance qui se manifeste par son interprétation toute personnelle d'"Eye of the Tiger" ou quand elle exécute dans son souvenir Markus qu'elle a découvert au lit avec une blonde.

    Marjane Satrapi a su entraîner avec elle un casting voix de luxe : Catherine Deneuve et Chiara Mastroianni dans un nouveau duo mère-fille, et deux remarquables actrices pour la grand-mère : Danielle Darrieux dans la version française, et Gena Rowlands dans la version américaine. Il fallait ça pour porter cet admirable personnage, si droite dans ses valeurs et si truculente dans ses propos (elle accueille sa petite-fille qui à tellement grandi à son retour d'Autriche par un tonitruand "Tu vas bientôt pouvoir attraper les couilles du seigneur!").

    Description impitoyable de la bêtise du régime des mollahs (le professeur des Beaux-Arts présente dans son cours sur Boticelli des diapos où les corps de la "Naissance de Vénus" sont camouflés, ou les dessins d'anatomie se font à partir d'un modèle entièrement dissimulé par son tchador), "Persépolis" parle aussi de plein d'autres choses, comme la douleur de l'exil, la culpabilité du survivant, la résistance quotidienne à l'oppression. Riche graphiquement, narrativement et émotionnellement, il a représenté la diversité culturelle française à Cannes, et ce n'est pas un hasard ni une injustice si, plus que les très franco-français "Les Chansons d'Amour" et "Une vieille Maîtresse", ce sont "Persepolis" et le franco-américain "Le Scaphandre et le Papillon" qui en sont repartis primés.

    http://www.critiquesclunysiennes.com
    Chris58640
    Chris58640

    216 abonnés 761 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 août 2007
    Ici, ce n’est pas la performance technique qui impressionne, les dessins sont sommaires, simplistes, austères même. Non, l’important dans « Persépolis » c’est le message qu’il véhicule et la poésie qui émane au travers de chaque scène. Passionnant de la première à la dernière image, on n’oublie peu à peu qu’on se trouve devant un dessin animé tellement les personnages sont attachants, tellement le message est fort et l’émotion à fleur de peau. Au travers de cheminement personnel et intellectuel de Marjane, on voit se dessiner les contours d’un peuple iranien basculant d’une dictature à une autre, trahi par l’Occident, saigné par une guerre absurde de plus de 10 ans qui n’a enrichi que les marchands armes occidentaux. Un peuple iranien victime chez lui du « fascisme vert » et victime à l’étranger des préjugés. Et c’est bien ce quotidien sous la coupe des Mollah qui est la pierre angulaire du scénario et l‘intérêt de ce film, bien plus que le long passage en Autriche (bien moins intéressant à mes yeux, très nombriliste). L’Iran telle qu’elle apparaît dans le dernier tiers du film est loin des clichés véhiculés en Occident. Une Iran schizophrène, qui dénonce, surveille, brime sa population à l’extérieur mais se délecte de magazine, de musique et de films occidentaux à l’intérieur des foyers. Une Iran figée aussi, ayant fait fuir ses élites, riche de ses ressources pétrolières mais sous-développée. En bref, un pays que Marjane adore et dont elle est fière mais dans lequel elle ne peut plus vivre. Son second exil, celui-là sera définitif et il en est d’autant plus déchirant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 mars 2013
    Depuis le temps qu'on m'avait que "Persepolis" était un film génial, une petite pépite du film d'animation. A vrai dire, je n'avais jamais songé à regarder le DVD depuis que je le possède. Il aura fallu bien deux ans après son achat que je me décide à retirer le célophane autour du boitier histoire de regarder le film de Marjanne Satrapi et de Vincent Parronaud. "Pourquoi n'ai-je pas vu ce film plus tôt?", me suis-je exclamé une fois le générique de fin arrivé (je fais des rimes maintenant...). C'est que "Persepolis" est un dessin-animé qui n'en est pas tout à fait un. C'est bien plus que ça. Entre biopic et adaptation de la BD éponyme, "Persepolis" est un film à la fois simple et complexe. Simple dans son histoire, à savoir la vie de Marjanne Satrapi, et complexe dans ses idéaux. Plongeant le spectateur en Iran durant la révolte contre le chah et la mise en place d'un gouvernement islamique, on suit avec passion les pérégrinations de la petite Marjanne, de sa jeunesse jusqu'au passage à l'âge adulte, entre restrictions religieuses, amours et tourments de la vie. Original, "Persepolis" l'est forcément, avec ses graphismes très "BD" qui sont très beau, ainsi que par la force de son récit, qui en font un film très orienté politique mais qui peut très bien toucher n'importe quel type de spectateurs.
    BloodyEdward
    BloodyEdward

    62 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 août 2007
    Rythmé, touchant et sincère, Persepolis est un témoignage vraiment poignant, dont la sincérité n'a d'égale que la virtuosité visuelle, et l'energie qu'il dégage. En effet, la force de Marjane Satrapi, est d'avoir toujours su, malgré un sujet grave, garder un certain recul, une ironie bienvenue qui évite au film de tomber dans un style trop larmoyant. En résulte donc un film vraiment sympathique et drôle, doublé d'une histoire captivante et émouvante.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 18 avril 2013
    Des dialogues crus, un film qui nous informe sur la situation en Iran, et plus particulièrement sur celle des femmes... Bref, rien ne manque, et surtout pas l'humour, pour faire de Persepolis un vrai joyau!
    pandani
    pandani

    37 abonnés 379 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juillet 2007
    Tout a été dit ou presque sur ce fim d'animation qui tire sa force de l'expérience vécue de Marjane Satrapi. J'ai également beaucoup apprécié la beauté du graphisme, faussement naif. Un bémol tout de même pour l'approche parfois un peu trop moralisatrice.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 septembre 2015
    La bande dessinée entretient des affinités naturelles avec le cinéma, et ce n'est pas un hasard si ces deux arts se dont développés parallèlement. Des bandes dessinées ont souvent été adaptées en film, et le plus souvent en film d'animation. C'est le cas de « Persepolis »: c'est d'un dessin animé qu'il s'agit. Néanmoins, celui-ci prend le parti de témoigner de son origine. Ainsi, l'illustration prend parfois le pas sur l'animation, et la succession des plans est réalisée de telle sorte que l'oeil a l'impression de parcourir les vignettes d'une bande dessinée, qui toujours se chevauchent dans le champ visuel. Reste que c'est bien un film et non une succession de plans fixes. Le dessin en noir et blanc est doux, les contrastes très beaux, l'animation de belle facture. La bande son d'Olivier Bernet est plaisante, des pièces mélancoliques à la reprise cocasse d'Eye of the Tiger. Enfin, le doublage des personnages est tout à fait réussi; une mention spéciale pour Danielle Darieux qui, a quatre-vingt-dix ans, trouve toujours le ton juste et semble en adéquation parfaite avec son personnage. Il faut dire que celui-ci, une grand'mère sage et facétieuse à la fois, est particulièrement bien brossé. Enfin, les dialogues sont bien écrits, en un français agréable et sans vulgarité, alors même qu'un vocabulaire peu châtié est largement employé. Le premier tiers du film est magnifique, où nous découvrons l'attachant personnage de Marjane sur fond d'histoire de l'Iran. De manière très délicate, sont dépeints le regard vierge de l'enfant et sa relation avec les adultes; l'on retiendra en particulier le très beau lien qui s'établit entre elle et son oncle Anouche. Remarquable aussi est la façon dont en quelques minutes nous sont suggérées la souffrance d'un peuple, sa dignité et l'épaisseur de son histoire. Un petit relâchement scénaristique et quelques facilités viennent ensuite tempérer notre enthousiasme, mais « Persepolis » est une vraie réussite, qui a obtenu un succès mérité.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    202 abonnés 2 519 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 novembre 2016
    Persépolis est un film magistral de Marjane Satrapi.
    La bande-dessinée était déjà très bien, mais la transposition sur le grand écran donne encore plus de souffle à l'histoire.
    Le film décrit sans compromis l'histoire moderne de l'Iran. Le point de vue est certes celui d'une personne ayant fui son pays (il y a donc évidemment un parti pris qui peut éventuellement perturber), mais le témoignage n'en est pas moins fort. De plus, le dessin animé a l'intelligence de pointer du doigt les gouvernements occidentaux et d'offrir plus global.
    Le personnage de Marjane Satrapi est extrêmement sympathique (notamment son enfance rock'n'roll), on suit ses mésaventures avec plaisir.
    L'animation est très bien, reprenant celui de la bande-dessinée.
    Le doublage est impeccable.
    Honnêtement, rien à dire sur ce dessin animé d'une très grande qualité. Une vraie claque !
    Theo
    Theo

    18 abonnés 898 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 décembre 2024
    Avec Persepolis, Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud créent une œuvre singulière, à la croisée de l’intime et du politique, qui allie une narration poignante à une esthétique marquante. Adapté de la bande dessinée autobiographique de Satrapi, ce film d’animation d’une profondeur rare explore la complexité de l’identité, le poids de l’exil et les luttes personnelles dans un monde en pleine mutation. C’est une aventure humaine qui résonne bien au-delà de son contexte historique, et qui s’inscrit comme un jalon incontournable dans le cinéma d’animation.

    Dès les premières scènes, Persepolis capte l’attention par son choix visuel audacieux : une animation en noir et blanc, épurée mais riche de détails expressifs. Ce style minimaliste confère au récit une qualité intemporelle tout en mettant l’accent sur les émotions et les relations humaines. Les passages en couleur, réservés au présent de Marjane, créent un contraste saisissant, renforçant l’idée de souvenirs vivaces et d’un passé qui reste ancré dans l’esprit de l’héroïne.

    Le film nous plonge dans l’Iran de la fin des années 1970, une époque de bouleversements politiques majeurs. À travers les yeux de Marjane, enfant curieuse et idéaliste, nous vivons les espoirs suscités par la révolution, rapidement remplacés par la désillusion face à la montée de la répression. Le regard candide mais lucide de Marjane donne à ces événements historiques une dimension personnelle bouleversante. Les moments de répit et de chaleur familiale, portés par des dialogues empreints de tendresse et d’humour, amplifient encore l’impact des tragédies qui jalonnent son parcours.

    La force du film réside dans sa capacité à articuler l’intime et l’universel. Les relations entre Marjane et sa famille, en particulier avec sa grand-mère, interprétée avec une profondeur et une humanité remarquables par Danielle Darrieux, donnent à l’histoire un ancrage émotionnel puissant. La grand-mère, véritable pilier moral et source de sagesse, incarne un optimisme farouche face à l’adversité. Ce personnage est une lumière constante dans un récit parfois sombre, rappelant que, même dans les moments les plus difficiles, il existe des sources de réconfort et de force.

    Lorsque Marjane est envoyée en Autriche pour échapper à la répression, le film bascule dans une tonalité plus mélancolique. Son exil, bien qu’il lui offre une certaine liberté, s’accompagne d’un profond sentiment d’isolement et d’aliénation. Ces scènes, magnifiquement écrites et mises en scène, capturent avec justesse la dualité de l’expérience migratoire : la possibilité d’une nouvelle vie, mais aussi le poids du déracinement. Les interactions de Marjane avec son environnement étranger, oscillant entre comédie légère et drame existentiel, témoignent de la richesse émotionnelle du film.

    La bande originale, composée par Olivier Bernet, ajoute une dimension supplémentaire au récit. Ses mélodies mélancoliques et envoûtantes enveloppent les scènes clés, renforçant à la fois la gravité des moments de perte et l’euphorie des instants d’espoir. La musique s’intègre parfaitement au récit, devenant un personnage à part entière qui accompagne l’évolution de Marjane à travers les épreuves de la vie.

    Cependant, Persepolis n’échappe pas à certaines faiblesses. Le rythme du film, particulièrement dans sa deuxième moitié, peut sembler inégal. Les allers-retours entre le passé et le présent, bien que poétiques, créent parfois des ruptures dans la fluidité narrative. De même, certaines séquences explicatives, visant à contextualiser les événements historiques, peuvent paraître un peu didactiques, bien qu’elles soient nécessaires pour les spectateurs moins familiers avec l’histoire de l’Iran.

    Malgré ces légers déséquilibres, le film parvient à maintenir une cohérence émotionnelle remarquable. Chaque étape du parcours de Marjane, de son enfance idéalisée en Iran à sa lutte pour trouver sa place en Europe, est racontée avec une sincérité désarmante. Le ton oscille habilement entre humour caustique et gravité, rendant le récit accessible sans jamais diminuer sa portée.

    Persepolis est également une célébration de la résistance, qu’elle soit politique ou personnelle. À travers le personnage de Marjane, le film illustre la lutte pour rester fidèle à soi-même dans un monde souvent hostile. Cette quête d’émancipation, que ce soit face à un régime oppressif ou à des attentes sociales rigides, trouve un écho universel.

    En conclusion, Persepolis est une œuvre d’une grande richesse, mêlant une animation audacieuse, une narration émotive et une réflexion percutante sur l’exil et la liberté. C’est un film qui transcende son sujet pour parler à tous ceux qui ont connu la perte, le doute ou le désir de trouver leur place. À la fois intime et universel, drôle et déchirant, il s’impose comme un pilier du cinéma contemporain et une expérience inoubliable.
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