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GodMonsters
1 307 abonnés
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3,5
Publiée le 30 octobre 2011
A voir ! "Persepolis" est une adaptation en dessin-animé qui dénonce les horreurs qui se passent en Islam. L'histoire est très touchante, et j'adhère assez aux graphismes... par contre, je pense que le sujet aurait pu être mieux traité, le film est trop court.
Une véritable réussite cette adaptation de la BD du même nom. Drôle, touchant, triste et surtout très réaliste! J'avais lu la BD il y a quelques mois et j'avais donc eu la surprise à ce moment là, c'est pourquoi je ne mets que 3 étoiles. Mais pour les novices, c'est un 4 étoiles sans hésitation. C'est excellent et à ne surtout pas rater!
"Persépolis" est l'adaptation homonyme de la bande dessinée de Marjane Strapi contant sa vie à Téhéran et à Vienne. Ce film a remporté le prix du jury à Cannes. Tout d'abord, il faut dire que la réalisation de Vincent Paronnaud et de Marjane Strapi est vraiment magnifique. Les touches de noir et blanc sont vraiment magnifiques et les effets qu'ils donnent sont d'une ingénuosité étonnante. Cependant, le montage trop saccadé peut gâcher parfois le plaisir que l'on prend. Ainsi, les évènements s'enchaînent et les nombreuses éllipses sont parfois énervantes. Le spectateur aurait pu préféré une narration plus fluide mais cela est vraiment pardonnable puisque la réalisation est exceptionnelle. De plus, les anecdotes contées sont parfois très drôles et permettent de traiter le sujet de l'Iran avec beaucoup de légèreté sans toutefois omettre l'importance de celui-ci. Là est la force de ce film. En traitant le film avec une certaine légèreté grâce à l'animation, les réalisateurs nous font réellement comprendre, si ce n'était pas déjà fait avant, l'ampleur de la crise iranienne. Quelques scènes sont vraiment très drôles (notamment la scène de l'interprétation de "Eye Of The Tiger"). De plus, les dialogues sont vraiment très bons. Le personnage le plus chanceux concernant les dialogues d'ailleurs est le personnage de la grand-mère doublé par Danielle Darrieux. Son personnage est vraiment délicieux, et est sûrement le plus abouti. Concernant le doublage, c'est assez contrasté. Si les femmes (Deneuve, Darrieux, Mastroianni) s'en sortent très bien, les interprètes masculins ont plus de mal. Mais, ce n'est pas non plus catastrophique. Ainsi, sans être un chef d'oeuvre, "Persépolis" redonne à la France une certaine force dans le secteur de l'animation et se révèle être un très beau film.
Il est des bonheurs qui se partagent avec émotions, « Persepolis » en fait partie. Prix du Jury à Cannes cette année, une sortie sur les écrans précédée d’un mirifique bouche à oreille, personne ne peut ni ne doit y rester insensible. Adapté de la BD éponyme, l’histoire de Marjane Satrapi si spécifique qu’elle soit touche dans ce qu’il y a de plus personnel, mais surtout pour son côté universel. A l’inverse du traitement épuré et stylisé de l’animation en noir et blanc, ici pas de manichéisme, aucun schéma sociétal n’est idéal ni dans le bien, ni dans le mal. Satrapi dépasse le stade diatribe féroce sur la nocivité d’un pouvoir dictatorial (ici la république islamiste de l’Iran). Elle s’attache au facteur humain, à a capacité de l’homme à conserver son intégrité et sa dignité. C’est un véritable message d’espoir qu’elle diffuse au gré des évènements, griffant au passage l’aberrance de systèmes qu’ils soient religieux ou pas, peu importe le continent… La valeur pédagogique de ce film n’étant pas la moindre de ses qualités. Le ton général contribue énormément aussi à nuancer nos ressentiments, les bons ou gros mots fusent autant que les larmes retenues. La haine est absente. Techniquement parlant, le peu de fioritures qui accompagne les images donnent à chaque scène un côté essentiel, une urgence de la démonstration, comme si tout à chacun devait évoluer au mieux dans un grand théâtre de marionnettes. Pour le clin d’œil, « Persepolis » est tantôt aussi léger qu’une pluie de fleurs de jasmin, tantôt aussi éprouvant à regarder que la toile de Munch, « Le cri ».
Ce film d'animation a le mérite d'afficher clairement la liberté d'esprit et l'emancipation d'une jeune femme à la culture musulmane via des images légères et quelques touches d'humour bien placés. Un succès de premier ordre tant cette plaidoirie est pleine d'espoir pour les femmes.
D’un point de vue purement artistique, Persepolis est presque un chef-d’œuvre. Il n’est pas une simple version animée de la bande dessinée. Il est un véritable film où sont élaborés de manière parfaite un équilibre entre scènes d’actions et de réflexions, une extraordinaire musique, de superbes dialogues, des jeux d’ombres et de lumières, ainsi qu’un usage narratif des contrastes entre noir et blanc, et couleurs. Il est aussi parfait quand aux sentiments, à l’histoire et à la poésie qu’il réussi à mettre en valeur. Cependant, on doit déplorer certains aspects de Persepolis. Ainsi, même subtilement distillés, anti-américanisme et anti-occidentalisme primaires percent. Les tortionnaires à la solde du Shah sont efficaces, selon l’auteur, parce qu’ils ont été entraînés par la CIA. Pourtant leurs successeurs islamistes se sont montrés cent fois plus efficaces et bien plus ignobles sans avoir jamais été formés par la CIA. L’opposition au Shah puis au régime des Ayatollah semble, selon elle, se résumer surtout aux opposants communistes. Pas un mot sur les autres opposants libéraux démocrates. La complaisance des partis de gauche iraniens et Occidentaux pour les exactions islamistes est édulcorée, et symbolisée par l’oncle communiste que l’auteur s’évertue à positiver. La guerre elle-même semble, à ses dires, être due non pas surtout aux errances des révolutionnaires islamistes, et la folie des grandeurs de Saddam Hussein, mais au cynisme des occidentaux qui ont vendu des armes aux deux camps. Le fait que les forces antagonistes auraient pu tout aussi bien s’adresser aux Soviétiques, ou aux Chinois, pour leur achat d’armes, semble être absent des arguments de Marjane Satrapi. Le jeu pervers de l’URSS dans la région est également absent de sa présentation gauchiste et politiquement correcte du drame iranien. L’excellence de la démarche artistique de Marjane Satrapi ne parvient pas à masquer son parti pris idéologique que les critiques semblent étrangement avoir occulté complètement.
Unanimement salué par la critique,persepolis n'en méritait pourtant pas plus que ça. Techniquement très réussi et emprunt d'un véritable savoir faire narratif,le résultat final n'est hélas qu'une piètre apologie du mode de vie occidental,bien adroitement mis en opposition au régime des mollahs iraniens. Construit sur cette seule rhétorique,tout semble ici avoir été pensé pour le BOBO de base,forcément déjà acquit à la cause de cette pauvre petite fille,qui ne pourra jamais être prophète ( la seule faute à l'Islam? ) et qui une fois devenu adulte,nous raconte ses traumatismes de jeunesses qu'elle n'a certainement jamais du vouloir revisiter de peur de tomber d'encore plus haut (sait elle seulement que le gouvernement Français de l'époque a appuyé médiatiquement l'ayatollah khomeny sur fond de "révolution" islamique de gauche?).On navigue donc à vue entre les souvenirs sélectifs d'une gamine délurée aux notions de politiques sommes toutes rudimentaires,jusqu'aux confins de sa renaissance émancipée version parce que je le vaut bien! Car qu'on se le dise,être né en Occident est une chance que des millions de petites Iraniennes n'ont pas,à l'heure où les gardiens de la bonne moralité laïque n'ont de cesse d'enjoindre les femmes à plus de liberté (ton string ne dépasse pas assez de ton pantalon ma soeur,c'est trop pudique!) où les valeurs de la démocratie n'en peuvent plus de se retenir d'aller rosser ces affreux barbares barbus aux valeurs archaïques. A quand persepolis 2 racontant les mésaventures de la petite marie,jeune musulmane convertie Française,interdite d'école pour avoir osé porter un foulard sur la tête et obligée d'envisager l'exile pour cause de convictions religieuses identitairement incompatible avec la mère patrie?
En adaptant au cinéma, sa bande dessinée autobiographique, Marjane Satrapi provoque une petite révolution dans le monde de l’animation, puisque autant sur la forme que dans le fond « Persépolis » est un chef d’œuvre qui respire la sincérité, et ou tous les thèmes abordés ont la capacité d’être à la fois anecdotiques et universels. Avec l’aide de Vincent Paronnaud, Satrapi nous offre un coup de projecteur sur ses années de petite fille, d’adolescente et de jeune femme qui furent un combat constant pour avoir le droit au respect et à la liberté. Eduquée par une famille culturellement très ouverte, la fillette développe rapidement un sens aigu de la justice et de révolte et une remise en question de la politique de son pays. La montée en puissance de ce désir de faire bouger les consciences est décrite sous la forme d’un tonitruant mélange d’humour à la fois bon enfant et très critique envers la politique de l’Iran, de tendresse, raconté avec une émotion poignante une autodérision et une lucidité sur les faits contés qui fait de « Persépolis », un des rares films allant jusqu’au bout de son intégrité. En ce qui concerne l’animation, la paire de réalisateurs a restitué l’esprit de LA B.D. en utilisant des aplats de noir et blanc particulièrement soigné et en adéquation avec le propos de l’histoire, et en utilisant rarement les couleurs au moment ou la jeune fille se situe dans une sorte d’entre deux qui oppose son cocon familial en Iran et sa liberté lors de ses études en Autriche. En faisant appel à Deneuve, Darrieux, Mastroianni et Abkarian, le doublage de « Persépolis » est un autre point fort du film, puisque les voix marquées de ces acteurs prestigieux collent au corps de leur personnage avec brio. Cette fresque libératrice, plus engagée avec subtilité et poésie qu’avec un sérieux trop pesant, en fait un film d’animation que l’on peut même considérer de cinéma qui sort vraiment de l’ordinaire et que l’on se doit de voir pour ne pas oublier … encore une fois.
Le Landerneau culturel prend toujours aveuglément parti pour les films d’animation français - il avait même été jusqu’à qualifier "Les triplettes de Belleville" de chef d’œuvre, c’est dire. Le Landerneau culturel adore les femmes-iraniennes-qui-sont-le-symbole-de-l’oppression-exercée-par-l’obscurantisme-machiste-et-religieux - surtout quand elles sont occidentalisées et parlent français. Alors quand une femme iranienne fait un film d’animation français, vous imaginez! Ca donne l’incroyable déluge de louanges sous lequel ce film a été enseveli, qui laisserait croire qu’il s’agit d’une œuvre majeure de l’histoire du 7è art. Peut-être faudrait-il garder le sens de la mesure... Non pas que ce soit mauvais. Vu le parcours personnel de Marjane Satrapi, le simple fait que ce film existe est une belle réussite, et en plus il y a beaucoup de points positifs. Son personnage est sympa - les autres aussi, en particulier la grand-mère. Le graphisme est excellent. Les dialogues sont ficelés, les voix bien choisies. L’humour est assez efficace - pas toujours, mais plus on avance, mieux ça marche. La vision proposée de la société iranienne et de l’histoire du pays n’est pas révolutionnaire (c’est le cas de le dire) mais permet de visualiser les choses - un bon cours d’histoire, avec un côté "La révolution iranienne pour les nuls". Pourtant "Persépolis" ne donne jamais l’impression d’être autre chose qu’une bonne adaptation d’une bonne bande dessinée. Il n’y a pas de construction dramatique, pas de main qui empoigne le spectateur au début et le conduit à la fin en lui faisant se demander en permanence ce qui va suivre. Peu de souffle, peu d’intensité, peu d’émotion: juste une succession de saynètes qui, prises individuellement, sont généralement réussies, mais qui ne composent pas un ensemble supérieur à la somme des parties. Le résultat est loin d’être déshonorant, ceci dit.
Génial, j'ai trouvé ce film super, l'histoire pourtant dramatique, est tournée avec humour surtout grâce à la voix-off et aux musiques entraînantes ! C'est également un film très intéressant sur l'Iran et j'ai appris beaucoup de choses. Mais, ce n'est pas un film comique, il y a aussi énormément d'émotions, et on peut verser une petite larme lors des scènes familiales !
Incontestablement, une des réussites de 2007. Un alliage détonnant d'Histoire et d'histoire, qui en changeant régulièrement de tons (grave, humoristique, trivial) véhicule un bel éventail d'émotions. Satrapi pose un regard personnel et intelligent sur les obscurantismes politique et religieux, la condition de la femme, l'adolescence etc... Son regard est également très critique quant à la société occidentale, c'est une bonne chose.. On aurait même aimé que le film se prolonge pour voir comment l'artiste aurait traité les rapports Iran/ Bush et qu'elle aurait été sa peinture de Paris. Toujours est-il qu'un film qui prône la liberté avec autant de tempérament, ne peut être qu'une bonne chose, à une époque où les libertés individuelles reculent chaque jour un peu plus, même chez nous : fermeture des bars à 2h, interdiction de fumer, de se rassembler devant les immeubles, droit à la grève bafouée, temps du travail qui augmente, accès à la culture de plus en plus difficile... Vive les coups de gueule, vive le cinéma, vive Persepolis.
On pleure plus qu'on ne rit mais s'il n'avait pas été si dérisoire s'applaudir après un tel film je me serais bien joins à ceux qui l'on fait. Une vraie leçon de vie.
On pourrait presque faire de "Persepolis" un film pédagogique et explicatif d'une certaine histoire du Monde si seulement le film n'était pas autobiographique. Ce n'est pas un reproche car les personnages évoluant autour du personnage de Marjane sont très interessants et notamment celui de la grand-mère. "Persepolis" permet de revenir sur l'histoire d'un pays dont on parle beaucoup mais qu'on connait finalement assez peu, à savoir l'Iran ; et déjà rien que pour ce petit cours d'histoire, le film vaut le coup d'oeil. Au niveau graphique, le film reste dans un adapatation stricte du style BD en 2D et noir et blanc ce qui le rend un peu fade d'autant que l'absence de musique laisse parfois des blancs.
Attention, chef d'oeuvre. Le cinéma d'animation a ses détracteurs qui considèrent que les "dessins animés" c'est pour les enfants ou que ça manque d'action, de réalisme, de sentiment ou je ne sais quoi encore. Avec Persepolis, aucun doute, ils vont changer d'avis. Au-dela de la forme de l'animation, c'est un film, un vrai. Impossible de rester insensible à cette magnifique histoire, celle de Marjane Satrapy, qui nous compte 20 ans d'histoire de l'Iran en portant un regard à la fois pertinent, humaniste, universel, moraliste, tendre, tolérant et surtout plein d'humour sur la société iranienne mais aussi sur l'occident. Le drame y cotoie avec bonheur la comédie. Le destin individuel de Marjane se fond avec celui de son pays, l'Iran, et garde un caractère universel qui nous la rend proche. Quelle belle leçon de vie !