Avec Peur(s) du noir, Blutch, Charles Burns, Marie Caillou, Pierre di Sciullo, Richard McGuire et Lorenzo Mattotti, six grands auteurs graphiques et créateurs de BD ont planché sur les peurs inhérentes au noir, et par là-même mis l'accent sur de nombreuses peurs pouvant être reliées à l'obscurité, comme la peur des animaux, les cauchemars, les cimetières, les fantômes, l'orage, les monstres, etc... Avec ce sacré challenge, ils ont souhaité "animer leurs cauchemars, griffant le papier de leurs crayons affûtés comme des scalpels, gommant les couleurs pour ne garder que l'âpreté de la lumière et le noir d'encre de l'ombre."
Marie Caillou, qui fait partie des six cinéastes conviés à relever le défi de Peur(s) du noir, raconte ce qui l'a attiré dans le projet : "J'ai aimé le fait qu'il s'agisse d'un projet pour adultes/ados et surtout d'un projet sur le thème de la peur. Le style enfantin et coloré de mes dessins n'était pas évident pour ce thème mais j'adore les films d'horreur et j'ai trouvé qu'il s'agissait d'une formidable opportunité."
La réalisatrice Marie Caillou se souvient d'une de ses propres peurs enfantines : "Quand j'étais petite, le film Amityville, la maison du diable de Stuart Rosenberg m'avait perturbée au point de m'empêcher de fermer mes pendant des années. L'étrange, le paranormal m'intriguaient beaucoup. j'étais somnambule, je ramenais des objets dans mon lit que je découvrais cela me troublait énormément et contribuait au sentiment d'étrangeté..."
Charles Burns, l'un des réalisateurs de Peur(s) du noir évoque ses inspirations, qui correspondaient parfaitement à la tonalité du projet. "Mes sources d'inspiration extérieures proviennent en grande partie de la culture américaine populaire (et quelquefois un peu moins populaire) que j'ai découverte en grandissant, de la fin des années 50 jusqu'aux années 70", déclare-t-il. "J'étais attiré par les films d'horreur sinistres, un peu miteux, et par les bandes dessinées trash qui révélaient la face sombre du rêve américain."
Des artistes de renom ont prêté leurs voix au projet Peur(s) du noir, parmi lesquels Aure Atika, Guillaume Depardieu, Arthur H. ou encore Nicole Garcia.
Plusieurs techniques d'animation sont utilisées dans Peur(s) du noir : de l'animation traditionnelle sur papier, de l'animation numérique, mais également de l'animation traditionnelle en traitement numérique et de l'animation 3D.
Avant que ne soit définitivement choisi le titre Peur(s) du noir, le projet a eu deux autres appellations : Même pas peur et Fais-moi peur.