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Un visiteur
4,0
Publiée le 16 janvier 2008
Un film historique brillant et sobre comme on était en droit de l'attendre de la part de Ken Loach. L'esprit partisan ne prend pas le dessus, les torts sont partagés aussi bien par Anglais qu'Irlandais. En bref, un film cru sur une guerre bien particulière.
Je ne suis pas toujours entré dans le film peut être parce que jai trouvé sa mise en scène trop académique ou que lhistoire na pas réussi à mémouvoir. Malgré tout le film est un bon point de départ pour découvrir le combat des indépendantistes Irlandais. Il montre les luttes qui ont conduit au traité de 1921 et la terrible guerre civile qui a suivi. Lopposition entre les indépendantistes s'incarne dans celle des deux frères pendant la scène du procès républicain : l'un souhaitant gagner la guerre et l'autre instaurer une république socialiste. Le film reste psychologiquement intéressant parce quil montre l'histoire personnelle de Damien qui ne sera plus le même après avoir exécuter un traite. A lhumanisme perdu va se succéder une radicalisation sans issue.
Ce film mérite sa palme d'or. Magnifiquement réalisé et très travaillé, ce film nous permet de comprendre l'origine du problème et d'éclaircir cette partie de l'histoire irlandaise. C'est également très bien joué. Un vrai moment de cinéma.
Très beau film de reconstitution de la volonté d'indépendance de l'Irlande, qui va mener à la guerre civile, dans laquelle s'opposeront deux frères. Quelques scènes dures, mais surtout beaucoup d'émotions, notamment à la fin. Cillian Murphy est très bon. Pour moi, il porte le film. On a également droit aux magnifiques paysages de l'Irlande, ainsi que toute la beauté de sa culture. Quelques longueurs par-ci, par-là, mais rien de très gênant. Dans l'ensemble, le film est magnifique et nous permet de découvrir une époque trop peu connue.
Très bon film historique sur les événements de la guerre d'indépendance irlandaise puis la guerre civile suivant celle-ci. Le tout est assez fidèlement raconté, le réalisme est prenant, Cillian Murphy signe une belle prestation.
En 1920, au lendemain de la Première Guerre mondiale, l’armée anglaise occupe massivement l’Irlande. Oppression. Les campagnes irlandaises subissent les sévices arbitraires de l’envahisseur. Résistance. De jeunes paysans en quête de liberté s’unissent et s’organisent dans une rébellion punitive. L’IRA est née. Répression. Pour mater la révolte catholique et républicaine, menaces et tortures sont orchestrées par les forces de la Couronne. Le conflit ouvert est à son apogée. Politique. Une trêve s’opère. Les négociations débouchent sur un traité de paix mais l’Empire britannique conserve son emprise. Division. Tiraillés entre tentation d’allégeance et volonté farouche d’indépendance, les Irlandais entrent dans une lutte interne destructrice. Trahison. La révolution ne se fait pas sans verser de sang ni prises de décision radicales, si bien que les protagonistes - ceux qui s’en sortent en tout cas - conserveront des cicatrices morales indélébiles. Fresque engagée, sanglante et pessimiste, Le vent se lève est une nouvelle preuve de l’esprit subversif de l’Anglais Ken Loach, réalisateur rare qui attaque de front et sans ménagement les pages les plus embarrassantes de l’histoire de son pays (Raining stones, The navigators) ou d’ailleurs (Land and freedom, Carla’s song). Un modèle que peu de cinéastes français ont suivi. Justement récompensé de la Palme d’Or au festival de Cannes en 2006 malgré une forte concurrence (Le labyrinthe de Pan, Babel, Indigènes, La raison du plus faible, Volver).
Ken Loach manie aussi bien l'humour déjantée que le drame sérieux , ce film retrace la guerre pour l'indépendance d'Irlande. En plus des scènes de fusillades superbement mis en scène dans la magnifique verdure du pays. Des dialogues révolutionnaires très bien écrit , des personnages puissants tant leurs émotions et leurs discours sont exprimées avec ardeur. Une palme d'or , méritée.
Violence immédiate, magistralement filmée pour qu'on soit pris ! Un rappel plutôt cru des atrocités subies en Irlande par le pouvoir britannique. Prenons en pleine face la logique de toute guerre, ses codes d'honneur immuables... Au début on sature un peu de ces mauvais traitements, tout en reconnaissant que le peuple irlandais a assez souffert pour qu'un nouvel hommage lui soit rendu... Sauf que pareille débandade est intemporelle et universelle, c'est en droit fil ce que Ken Loach dit, et ça transpire dans ce film : le tout ou rien, la haine de tout individu à pensée divergente, l'adhésion à un noyau pur et dur, l'extrémisme auquel on vient à force d'additionner les morts, ceux tués par l'envahisseur ou ses commanditaires, ou par soi-même. Mais voici que le tempérament le plus humaniste au départ, et sentimental en diable, s'englue dans sa propre logique... Nous gargariser de cet acteur au visage si doux et ensuite... Je n'en dormirai pas de la nuit !
Ken Loach a su trouver avec ce film le juste équilibre entre une histoire individuelle et l’histoire collective. C’est en racontant la première qu’il parle de la seconde. La première est celle d’un jeune garçon Irlandais, promis à un bel avenir professionnel, qui l’abandonne en choisissant l’engagement politique combattant ; c’est celle de ses rapports avec ses amis, avec son amour de jeunesse et avec son frère. La seconde est celle de l’Irlande des années 1920, qui ont vu se succéder une guerre d’indépendance et une guerre civile. Le tableau est très noir. Dans la guerre d’indépendance entre la nouvelle IRA et l’occupant Anglais, Loach montre les exactions commises par l’occupant, parfois très zélé, qui considère les indépendantistes armés comme des terroristes, mais aussi le jusqu’auboutisme parfois inhumain des indépendantistes eux-mêmes. Puis il montre les dissensions qui naissent et se développent dans le camp des « révolutionnaires », puis les déchirements provoqués par les idéologies, qui conduisent à la guerre civile. L’histoire personnelle est très émouvante, et l’approche de l’histoire collective très pertinente, touchant d’ailleurs à l’universalité.
Humaniste et efficace, c'est un film typique de l'univers de Loach même si l'on préfèrera certaines de ses oeuvres plus intimistes et nuancées. Du bon cinéma.
Une palme d'or mérité pour ce film emporté par Ken Loach qui ne rate pas son coup. Un film qui nous montre la terreur des irlandais lors de cette soumission mais qui nous est présenter magnifiquement, partagé entre les moments d'actions, de politique, de tristesse et de bonheur, on ne peux en sortir que bouleversé et émerveillé. Cillian Murphy réussi sa prestation de rebelle fidèle à ses principes et ses amis avec succès, on retiendra son rôle qui embelli sa carrière. On peut parler d'un film réussi, seul bémol, la mise en route de la rebellion se passe trop vite.
Le dernier Ken Loach est une vraie réussite et mérite egalement sa palme d'or. La première partie du film est pourtant un peu convenue en jouant peut être trop le drame qui cherche à emouvoir ( je chipote un peu ) mais la seconde est beaucoup plus habille et l'on voit se dessiner l'ombre de la guerre civile et la genèse de l'IRA separant un même peuple en 2 camps enemies. Les acteurs sont excellent notament Cillian Murphy qui confirme qu'il est un des meilleurs acteurs de sa génèration.
Ces contrées verdoyantes propre à l'Irlande et le contexte historique de l'époque, procure à Ken Loach, les ressources suffisantes pour faire de son film, une oeuvre très belle, pleine d'humanité, puissante mais au combien déchirante. Il montre parfaitement ce conflit entre les anglais et les irlandais, avec une mise en scène et photographie efficace. Une invasion abusive bien pire qu'on ne l'imagine, allant jusqu'à la tension et le mépris, au sein même d'une fraterie. Coup de maître qui aura valu à Ken Loach une palme d'or totalement méritée.
un tres beau film servi par de bons acteurs et une tres belle reconstituion historique ,autant au niveau des decors et costumes ,qu'au niveau du deroulement de l'histoire. certes quelques lenteurs agacent et la fin est un peu precipitee, mais ce film en vaut le coup et merite ca palme d'or! a voir
En nous montrant que la Grande- Bretagne ne peut accepter l'indépendance de l'Irlande pour ne pas " contaminer " son Empire, puis comment des ambitions personnelles et des divergences idéologiques empêchent les Irlandais de s'unir contre l'occupant, Ken Loach fait des rappels historiques qui donnent plus de poids au destin individuel, lequel à son tour nous permet de ressentir émotionnellement un conflit très complexe sur le papier. Ken Loach prend parti pour les irréductibles, cela provient de ses positions politiques et s'en offusquer serait faire semblant de s'attendre à une simple oeuvre de divertissement. Lui reprocher sa partialité, c'est enfoncer une porte ouverte, alors que l'on sait que toute son oeuvre se fonde sur le militantisme. Heureusement que son oeuvre est subjective ! L'objectivité, qui déjà, n'existe pas en histoire, est encore plus ennuyeuse au cinéma. Il ne faut pas oublier les moyens spécifiques du 7ème art pour faire passer un message : le contraste entre les couleurs de la campagne paisible et celles des chaumières misérables, la couleur des uniformes britanniques et celle du sang et des flammes, les cris de joie, les rires des joueurs de hurling et les glapissements, les vociférations des soldats. Les oppositions sont exacerbées dans un souci de démonstration mais celle-ci, à part la longue scène de réunion politique dont certaines subtilités sont difficiles à saisir, est très habile car elle se fait oublier. On se concentre sur les destins individuels, mais symboliques. Il faut bien que le spectateur éprouve un sentiment d'impuissance en voyant les personnages courir à leur perte, puisque celle-ci est censée symboliser le dilemme dans lequel se trouve le pays, et son impasse. Cillian Murphy, déjà hallucinant de talent en Dr Crane dans " Batman begins " nous bluffe encore plus ici. C'est magistralement réalisé, et en dernier ressort nous restons tout de même libres de notre jugement. Merci Monsieur Loach d'être fidèle à vous-même.