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Un visiteur
5,0
Publiée le 17 décembre 2006
Film touchant et magnifique, sans parler du jeu des acteurs et des paysages. Le film reste tout de même un peu décevant lorsqu'on connaît le perfectionnisme de Ken Loach et surtout lorsqu'on a vu Land&Freedom, on a l'impréssion qu'il a transposé le scénario de ce premier film sur l'histoire de l'Irlande.
Ken Loach a su trouver avec ce film le juste équilibre entre une histoire individuelle et l’histoire collective. C’est en racontant la première qu’il parle de la seconde. La première est celle d’un jeune garçon Irlandais, promis à un bel avenir professionnel, qui l’abandonne en choisissant l’engagement politique combattant ; c’est celle de ses rapports avec ses amis, avec son amour de jeunesse et avec son frère. La seconde est celle de l’Irlande des années 1920, qui ont vu se succéder une guerre d’indépendance et une guerre civile. Le tableau est très noir. Dans la guerre d’indépendance entre la nouvelle IRA et l’occupant Anglais, Loach montre les exactions commises par l’occupant, parfois très zélé, qui considère les indépendantistes armés comme des terroristes, mais aussi le jusqu’auboutisme parfois inhumain des indépendantistes eux-mêmes. Puis il montre les dissensions qui naissent et se développent dans le camp des « révolutionnaires », puis les déchirements provoqués par les idéologies, qui conduisent à la guerre civile. L’histoire personnelle est très émouvante, et l’approche de l’histoire collective très pertinente, touchant d’ailleurs à l’universalité.
Humaniste et efficace, c'est un film typique de l'univers de Loach même si l'on préfèrera certaines de ses oeuvres plus intimistes et nuancées. Du bon cinéma.
"Le Vent se lève" réalisé par Ken Loach rafla la Palme d'or à Cannes en 2006. Pourtant cette récompense fût attribué à un long-métrage loin d'être irréprochable. Loach raconte la révolte paysanne irlandaise de 1920 face aux troupes anglaises. Les images du début sont assez puissantes et marquent ; le cinéaste démontre fortement la misère du peuple devant la cruauté de l'envahisseur tout en développant admirablement son instinct visuel. Quant aux acteurs sans être excellents, ils tiennent plutôt bien la route. A ce moment là oui le vent se lève mais retombe brusquement. On a l'impression que Loach a utilisé toutes ses cartouches dans sa intro et s'en retrouve dénué dans sa suite. Le récit perd son souffle et sa cohérence pour aller se noyer dans d'interminables discours et une fin plus que prévisible. Ainsi je vais en rejoindre beaucoup dans la mesure ou cette Palme salue non pas un film mais une carrière.
L'amour pour la nation et la souveraineté d'un pays est bien visible dans ce film et transperce le cur du spectateur. L'époque est super bien retrouvée, et la rage des acteurs dépasse l'écran. Beaucoup d'émotion, de moments forts, fatiguants mais ô combien agréables! Du grand Loach!
A part le fait que le film est recu la plame d'or à Cannes, il reste un bon film assez calme dans la mise en scène sauf quelques scènes plus rhytmée que les autres et bercée par une douce musique. Par la "scène" de torture, LOACH n'a pas chercher a hyperboliser la chose mais au contraire de la montrer tel qu'elle était. Sans chercher a faire la critique de cette rébellion des irlandais, il a su rester neutre et montrer des evenements réelles par des personnages fictifs.
Une palme d'or mérité pour ce film emporté par Ken Loach qui ne rate pas son coup. Un film qui nous montre la terreur des irlandais lors de cette soumission mais qui nous est présenter magnifiquement, partagé entre les moments d'actions, de politique, de tristesse et de bonheur, on ne peux en sortir que bouleversé et émerveillé. Cillian Murphy réussi sa prestation de rebelle fidèle à ses principes et ses amis avec succès, on retiendra son rôle qui embelli sa carrière. On peut parler d'un film réussi, seul bémol, la mise en route de la rebellion se passe trop vite.
Une Palme d'or qui m'a plutôt déçu. La première partie, celle où les irlandais luttent contre les anglais, est assez puissante et parfois même prenante, malgré quelques scènes un peu trop bavardes et trop longues notamment la séquence du procès. Mais la seconde, celle qui conte ce qui est en quelque sorte une guerre civile fraticide au sens propre comme au sens figuré, est loin d'être aussi réussi et ne procure pas autant d'émotions qu'elle aurait pu, et devient au final peu intéressante. Reste une mise en scène réaliste et une interprétation irréprochable, même si Ken Loach a souvent été plus inspiré.
Le vent se lève est une oeuvre d'une intensité et d'une dureté rare. Et pourtant, nul misérabilisme. Juste une réalité brute, âpre, souvent traumatisante. Loach s'attaque à une fresque historique a priori assez difficle d'accès mais reprend ses thèmes de prédilection : il nous dit sans concession ce que sont la guerre, l'oppression, l'injustice, la révolte. Et les compromis, les contradictions qui s'inscrivent dans chacun de nos comportements face à ces phénomènes. On a accusé le film de manichéisme : certes la violence inouïe des occupants anglais (qui évoquent immanquablement des soldats SS) paraît choquante mais d'abord c'est bien là une réalité. Et puis, les membres de l'IRA ne sont pas exempts de cette violence : Damien, le personnage central, a beau être sympathique, comment cautionner la balle qu'il tire dans la tête d'un adolescent coupable de traîtrise ? Non, ici, point de caricature : les atrocités, les réglements de compte existent bien des deux côtés. Bien sûr, Loach, en grand marxiste devant l'éternel, se pose en défenseur des opprimés partisans d'une révolution, mais peut-on reprocher à un cinéaste d'avoir un point de vue ? Attendait-on de lui ne défense de l'ordre, une condamnation de la lutte ? Bien sûr que non. Film dialectique plutôt que didactique, superbement mené, jamais ennuyeux, Le vent se lève pose des questions primoridales, mais plus encore : il raconte une histoire. Et quelle histoire. Comment une lutte fraternelle devient lutte fratricide. Comment un peuple se déchire entre jusqu'au-boutisme et compromis(sion). Damien et Teddy (superbes interprêtes) symbolisent ce déchirement. Film parfois quasi-insupportable par la violence qu'il dégage, Le vent se lève évoque à de nombreuses reprises un autre chef-d'oeuvre de son auteur, Land and freedom, avec cette thématique de la révolution toujours ratée mais toujours à faire. Les verts paysages d'Irlande magnifient l'oeuvre si puissante de ce merveilleux cinéaste de l'engagement qu'est Ken Loach.
Le dernier Ken Loach est une vraie réussite et mérite egalement sa palme d'or. La première partie du film est pourtant un peu convenue en jouant peut être trop le drame qui cherche à emouvoir ( je chipote un peu ) mais la seconde est beaucoup plus habille et l'on voit se dessiner l'ombre de la guerre civile et la genèse de l'IRA separant un même peuple en 2 camps enemies. Les acteurs sont excellent notament Cillian Murphy qui confirme qu'il est un des meilleurs acteurs de sa génèration.
Ces contrées verdoyantes propre à l'Irlande et le contexte historique de l'époque, procure à Ken Loach, les ressources suffisantes pour faire de son film, une oeuvre très belle, pleine d'humanité, puissante mais au combien déchirante. Il montre parfaitement ce conflit entre les anglais et les irlandais, avec une mise en scène et photographie efficace. Une invasion abusive bien pire qu'on ne l'imagine, allant jusqu'à la tension et le mépris, au sein même d'une fraterie. Coup de maître qui aura valu à Ken Loach une palme d'or totalement méritée.
un tres beau film servi par de bons acteurs et une tres belle reconstituion historique ,autant au niveau des decors et costumes ,qu'au niveau du deroulement de l'histoire. certes quelques lenteurs agacent et la fin est un peu precipitee, mais ce film en vaut le coup et merite ca palme d'or! a voir
En nous montrant que la Grande- Bretagne ne peut accepter l'indépendance de l'Irlande pour ne pas " contaminer " son Empire, puis comment des ambitions personnelles et des divergences idéologiques empêchent les Irlandais de s'unir contre l'occupant, Ken Loach fait des rappels historiques qui donnent plus de poids au destin individuel, lequel à son tour nous permet de ressentir émotionnellement un conflit très complexe sur le papier. Ken Loach prend parti pour les irréductibles, cela provient de ses positions politiques et s'en offusquer serait faire semblant de s'attendre à une simple oeuvre de divertissement. Lui reprocher sa partialité, c'est enfoncer une porte ouverte, alors que l'on sait que toute son oeuvre se fonde sur le militantisme. Heureusement que son oeuvre est subjective ! L'objectivité, qui déjà, n'existe pas en histoire, est encore plus ennuyeuse au cinéma. Il ne faut pas oublier les moyens spécifiques du 7ème art pour faire passer un message : le contraste entre les couleurs de la campagne paisible et celles des chaumières misérables, la couleur des uniformes britanniques et celle du sang et des flammes, les cris de joie, les rires des joueurs de hurling et les glapissements, les vociférations des soldats. Les oppositions sont exacerbées dans un souci de démonstration mais celle-ci, à part la longue scène de réunion politique dont certaines subtilités sont difficiles à saisir, est très habile car elle se fait oublier. On se concentre sur les destins individuels, mais symboliques. Il faut bien que le spectateur éprouve un sentiment d'impuissance en voyant les personnages courir à leur perte, puisque celle-ci est censée symboliser le dilemme dans lequel se trouve le pays, et son impasse. Cillian Murphy, déjà hallucinant de talent en Dr Crane dans " Batman begins " nous bluffe encore plus ici. C'est magistralement réalisé, et en dernier ressort nous restons tout de même libres de notre jugement. Merci Monsieur Loach d'être fidèle à vous-même.