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robert_ginty
17 abonnés
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2,5
Publiée le 29 septembre 2006
Eh ben voilà, Ken Loach l'aura eue, sa Palme, mais on ne pourra pas dire qu'elle aura récompensé l'originalité de l'uvre : Le vent se lève traite de son sujet de manière attendue, et parfois un peu caricaturale. Martyrisé par ces cochons d'Anglais (tous dans le film sont des brutes sadiques, à part un, mais qui est moitié irlandais, donc ça ne compte pas), le petit peuple d'Erie monte une résistance sans pitié, mais animée de desseins généreux, se donnant de la force en fredonnant la musique de Captain Iglo. Pauvres, mais dignes, les révolutionnaires arracheront à l'envahisseur - au prix de grands sacrifices - un traité tiédasse qui sème la discorde entre les frères d'armes. Si la première partie marche des deux pieds dans un manichéisme forcené (rien ne nous est épargné pour illustrer le calvaire du peuple irlandais, des tabassages à mort aux scènes de torture), la seconde, décrivant les luttes entre nationalistes et communistes, et même si le réalisateur se rallie clairement à ces derniers, fait montre d'un peu plus de subtilité en rendant absurdes et en renvoyant aux exactions vues précédemment ces déchirements fratricides. La reconstitution est tout-à-fait crédible, l'interprétation de qualité, la photo jolie, mais ça a un goût de déjà-vu.
Un cruel manque de rythme, trop de place aux bavardages et une bande originale moyenne, voilà pour les principaux défauts de ce long métrage. Le sujet est pourtant tellement accrocheur et plutôt bien scénarisé qu'il est dommage d'en faire un film aussi moyen. Dès le début, nous sommes enfermés dans une spirale lente qui persiste pendant 2h!!
Palme d'Or au dernier festival de Cannes ( 2006, pour les gens du futur qui lisent ma critique ), The Wind That Shakes the Barley invite le spectateur à se replonger dans l'Irlande des années 1920, et plus précisement dans son contexte politique: la guerre d'indépendance des irlandais ( le mouvement révolutionnaire de l'IRA ) face à l'armée britannique ( laquelle a infligé de multiples sévices aux insoumis tel que Teddy O'Donovan, l'un des personnages principaux du film de Ken Loach ). Il existe toutefois à mon sens un déséquilibre entre le fond et la forme ( en effet,au niveau de la forme, la mise en scène demeure selon moi un brin convenue, et l'interprétation de certains acteurs sonne fausse. Sur le fond, l'histoire d'amour puis de haine entre deux frères que rien ne prédestinait à s'affronter m'a réellement bouleversé. Finalement, l'émotion l'emporte sur le côté prévisible du film de Ken Loach, et ce malgré quelques lourdeurs. Un brillant scénario ( j'aurai d'ailleurs plutôt décerné le prix du meilleur scénario, mais bon...), un sujet poignant, un film à voir en somme ( NB : juste pour information: visionnez le film en VO, la VF est pitoyable...).
Déçu. J'ai voulu voir cette palme d'or, et à part quelques scènes assez poignantes, j'ai trouvé ce film trop plat, un peu ennuyeux en fait et il n'a pas su captiver mon attention. Il faut dire que ce n'est pas le genre de film que je regarde d'habitude, mais je comprends que certaines personnes adhèrent et apprécient.
C'est une Palme d'Or un truc pareil ? Le film débute plutôt bien, s'annonce très dur mais dévie finalement vers un fond sans fin. L'histoire commence par des violences anglaises, lesquelles vont entraîner d'autres réactions violentes par les Irlandais, et ainsi de suite. C'est cyclique et ça n'en finit pas, alternant les scènes de fusillades un peu mal tournées et exactions, de temps en temps avec des discours politiques pour monter au créneau. Ce qui retient un peu d'émotion, c'est le choc des scènes de tortures, toujours difficiles. Autrement il n'y a aucune émotion. Aucun personnage ne se dégage des autres, il est difficile de se retrouver dans ce qui constitue une confrontation entre armées dont les membres (pas nécessairement soldats) se ressemblent tous. Ensuite, il y a un problème dans la mise en scène. C'est un film de guerre qui date de 2006, et les pétarades font enfantines. Les décès sont surjoués et il n'y a aucun impact de balle. C'est digne des western des années 50. C'est entre deux plans que le réalisateur ajoute quatre litres de sang sur les murs, visages ou vêtements. Ca manquerait presque de sérieux ! Finalement je ne retiendrai de ce film que l'environnement frisquet et vert de l'Irlande.
L'Irlande occupée par des anglais vicieux fabriquant les pièges les plus sournois, quand ils ne se gardent pas l'essentiel des richesses en dépit des déclarations officielles des institutions. Belle reconstitution malgré une histoire baclée et affadie malgré l'interprétation de C.Murphy et O.Fitzgerald.
La souris a accouchée d'une chiassse malodorante. Vous prenez land of freedom, vous changez le décors et vous avez cette daube primée à Cannes. Long, très long. Chiant, très chiant. Et surtout ce petit arrière goût english "Oui, nous avons été dégueulasse avec les irlandais, mais sommes tout, ils n'ont pas été mieux. Alors pourquoi leur avoir rendu la liberté ?" Ce film ne donne aucun repère pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire de l'Irlande, de son génocide, de ses déportations, de ses massacres et de l'occupation toujours actuelle d'un quart du pays. Mon petit Ken, refais nous des films sur la misère des banlieues, t'étais plus drôle.
Le vent se lève est tout bonnement un chef-d'oeuvre. Les costumes, le scénario, l'ambiance, les acteurs, la réalisation sont merveilleux. Il a mérité la palme d'or.
Grande fresque tragique dans laquelle Ken Loach nous plonge au coeur de la guerre d'indépendance irlandaise et traite de la responsabilité individuelle et collective.
La Palme d'Or 2006 à Cannes est un film barbant au possible.Le sujet est déjà lourd(le combat des Irlandais dans les années 20 pour leur liberté face aux Anglais),rappelle "Michael Collins".Cillian Murphy campe un personnage très attachant dans ses contradictions.La mise en scène est empreint d'un classicisme attendu.Ken Loach tombe malheureusement dans le didactisme le plus plombant et la leçon de morale.Le message est si promptement asséné que tout ce misérabilisme social ne soulève que les sourcils.De plus,"Le vent se lève" au lieu de rendre la situation limpide,la complexifie.L'émotion est gelée.Les baillements ne vont pas de pair avec l'âpreté requise.
Pour une fois, ma remarque générale sera celle de bien des spectateurs : la Palme d'Or décernée à Ken Loach pour "Le Vent Se Lève" est une récompense de carrière et pas de ce film en particulier, assez peu emballant. Effectivement, le cinéaste commet l'erreur, dès les premières minutes de sombrer dans la caricature la plus grossière : les Anglais sont des gros méchants pas beaux qui pillent et violent tout ce qu'ils trouvent tandis que les Irlandais s'avèrent être de vaillants combattants, loyaux et respectueux d'une cause juste. Sans rentrer dans des débats politiques, il m'aurait semblé judicieux d'affiner ne serait-ce qu'un minimum le trait. Les personnages stéréotypés défilent à un rythme d'enfer dans une démonstration balourde, qui, à force de trop prendre position en vient à oublier l'essence même de son film et les principes de bases du cinéma. Le deuxième acte offre quelques scènes sentimentales larmoyantes relativement énervantes et la suite d'une intrigue décidément très prévisible. Ne ratez pas le meilleur et cette dernière partie mettant en scène un débat grossier car convenu, n'apportant strictement rien de nouveau dans ses arguments et devenant donc très vite plat. On savait Loach impliqué dans la lutte contre l'impérialisme, porteur de la voix des opprimés et clairement marxiste dans sa vision de l'économie. Ce n'est pas un problème à partir du moment où le film est construit et cohérent mais présenter les choses de cette façon ridiculise son propos, le dénude de tout intérêt et affaiblit sa vision de l'Histoire. Si vous êtes de droite, ça vous mettra en colère ; de gauche, vous vous agacerez d'une vision aussi simpliste de votre camp ; apolitique, tout est énorme et donc inintéressant. Retenons quelques séquences générant une belle tension et une réalisation qui visuellement tient la route. Un peu juste... A quand une nouvelle grande oeuvre couronnée à Cannes ?
Très déçu par cette petite palme d’or. Certes les images sont magnifiques, certes le sujet est intéressant. Malheureusement, le traitement laisse à désirer car le coté religieux est totalement délaissé au profit d’une idéologie plus politique et pratiquement révolutionnaire. Mais ça ce n’est rien, si la première partie est intéressante, la seconde tombe carrément dans le mélodrame à 2 balles. Le frère qui commande le peloton d’exécution en pleurant et va ramener les reliques à la veuve en s’excusant, c’est peut être Ken loach, mais trop c’est trop. Il ne suffit pas de surfer sur la tendance ...