C'est un peu décevant de la part de Jacques Becker car à coté de grands moments cinématographique, on trouve beaucoup trop d'anecdotes, de lourdeurs et de complaisances. En dehors de Gerard Philippe absolument parfait de bout en bout et de Lili Palmer qui a su imposer son personnage les autres acteurs sont décevants. En particulier Lino Ventura sans nuances et dont le final est catastrophique. Quelle mouche a piqué le réalisateur de lui faire tourner deux séquences aussi lourdes! Il n'est pas non plus question de peinture sauf lorsque ''Modi'' parle de Van Gogh ce qui est un comble pour un tel film. Anouk Aimée ressemble certes à Jeanne Hebuterne sans ses yeux bleus mais a un jeu beaucoup trop terne, heureusement Becker a la bonne idée de nous épargner son suicide, cela aurait été largement de trop.
Gérard Philipe et Anouck Aimée sont beaux et jouent à la perfection. Ils transpercent l'écran. Même si l'histoire d'amour entre leurs deux personnages est un peu trop romancée - un avertissement au début du film le rappelle -, on se prend au jeu. Paris en 1919 & 1920, loin des salons mondains de l'époque, mais tout de même au cœur de la question artistique. Les deux dernières années de Modigliani sont terribles : il peint énormément, sous l'influence de Jeanne Hébuterne, mais ne vend rien, ses toiles suscitant l'incompréhension ; il ne souhaite pas non plus céder à la consommation de l'art. Il boit beaucoup, s'énerve pour un rien, et pourtant il est toujours soutenu par les personnes qui l'entourent. La fin, qui diffère plus ou moins de la réalité, reste tragique.
Voici un film très dramatique signé Jacques Becker, l'un des meilleurs auteurs français. Il raconte la vie du peintre maudit Modigliani et de sa descente aux enfers. Gérard Philipe a rarement été aussi convaincant avec son jeu inspiré et angélique, le film atteint atteint un degré étonnant de pathétique dans les scènes finales.
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3,5
Publiée le 26 juillet 2010
En 1957, Gèrard Philipe s'ètait risquè dans une entreprise pèrilleuse: incarner Modigliani dans "Montaparnasse 19", que la mort empêcha Max Ophüls de rèaliser; ce film en couleurs devint noir et blanc sous la direction d'un Jacques Becker plutôt à l'aise dans une entreprise qu'il ne pouvait dominer de bout en bout et qui, de ce fait, lui èchappait malgrè tout à bien des aspects! De son côtè, Gèrard Philipe aborda remarquablement le personnage avec les mêmes scrupules inquiets que de coutume; il s'imprègnait des lieux que Modigliani avait frèquentès, il lisait tout ce qu'on avait publiè sur lui! Ainsi, l'acteur demanda même au dècorateur Annenkov de situer très exactement, sur le plateau, par rapport à une fenêtre, le chevalet, les pinceaux, la palette du peintre maudit! il en reste au final un très beau film qui èvite tout romantisme avec un excellent Gèrard Philipe et des actrices formidables (Anouk Aimèe, Lilli Palmer)...
Un biopic chiant, peu instructif et pénible à suivre. Pourtant j'étais emballé : connaître un peu mieux la vie de Modigliani, respirer le parfum de l'après guerre, voir évoluer le charmant Gérard Philipe et l'impérial Lino Ventura, cela ne se refuse pas. Mais la mayonnaise ne prend pas. Un Modigliani qui parle sans une once d'accent italien, c'est risible. Le voir péter un câble toutes les dix secondes, c'est usant. J'avais hâte d'arriver au terme du film. Et pourquoi avoir choisi de se focaliser sur la période 1917-1919 ? Il aurait été tellement plus intéressant d'élargir en amont et en aval. Car durant ces deux années la vie de Modigliani n'a rien de palpitante. C'est un peu comme si Derrick se mettait à picoler et à peindre. Des qualités ? "Les amants de Montparnasse" en possède bel et bien. A commencer par la musique. Je me suis fait la remarque durant le film, ce qui est plutôt rare. Ensuite et surtout, ce biopic est on ne peut plus fidèle à l'histoire. Modigliani était effectivement une sorte de Docteur Jekyll et Mister Hyde", tantôt pochtron violent tantôt doux comme un agneau. De même, c'est vrai que la Préfecture de police n'a pas du tout apprécié la présence de poils pubiens sur ses toiles. Donc, à voir mais vous n'apprendrez pas grand chose.
J'ai hésité entre 3 et 4 étoiles, mais j'ai penché pour 3 étoiles. C'est un très beau film, pessimiste et triste. Gerard Philipe et Anouk Aimée sont excellents et poignants. La fin est très réussie, et la mise en scène de Jacques Becker est comme souvent très bonne. Film méconnu à voir.