Après avoir vu ce film d’animation, je m’interroge sur le titre, bien qu’il comporte un complément. Pourquoi Kuzco 2 ? L’empereur ne fait que quelques rares apparitions… Mais visiblement, je suis loin d’être le seul à me poser la question. Après le succès de "Kuzco, l’empereur mégalo", il a été décidé (ne me demandez pas par qui, je n’en sais rien et puis qu’est-ce qu’on en a à faire si ce n’est de lui demander sa démission…) de remettre le couvert en se focalisant cette fois sur le serviteur de l’ancienne conseillère Yzma, promu idiot écervelé du village aux muscles maous costauds. L’empire inca n’est plus guère évoqué, et la trame se conclue sur une morale qui nous dit que l’essentiel n’est pas dans le matériel. Chers lecteurs, chères lectrices, mieux vaut continuer à dire à vos enfants que l’essentiel est dans Lactel, ça leur sera nettement plus utile et bien plus profitable que de regarder cette daube. Car ça en est une, et je pèse mes mots. Les graphismes ne sont pas plus beaux qu’auparavant, le rythme est tout aussi élevé, et avec le personnage phare de cet épisode, ce sont les seuls points communs avec Kuzco 1er du nom. Ni la réalisation, ni l’écriture du scénario n’ont été écrits par les mêmes personnes. Ici nous sommes ostensiblement tournés vers la caricature, vraisemblablement censée masquer le vide abyssal du scénario, ce dernier n’ayant ni queue (pas même de lama) ni tête (là non plus, pas de lama). Le seul intérêt est venu en fin de film, quand le père de Kronk arrive et provoque malgré lui une pléiade de quiproquos dignes de bonnes pièces de théâtre. C’est d’ailleurs la seule et unique chose qui m’empêche de donner la note la plus basse. A part ça, on n’a rien à se mettre sous la dent, c’est ennuyeux, l’humour devient saoulant, la musique et les danses ne collent pas du tout à l’époque, et on a même droit à un cliché cinématographique de taille : Gollum/Sméagol. Totalement déplacé. Je ne vois même plus quoi rajouter à mon avis, tant les bras m’en tombent, réduisant mes doigts à un mutisme provoqué par un immense océan de perplexité et de désolation devant tant de médiocrité et de ridicule.