Attention les yeux ! Film déjà culte ! Vous allez voir ce que vous allez voir ! Ben on a vu
et on sest endormi. Non mais quel ennui, vraiment ! On résume les enjeux du film : James, gigolo de province dont la plus belle passe a rapporté 369 dollars (on est prié dapplaudir), na jamais réussi à se faire sodomiser. Parviendra-t-il un jour à combler cette intolérable lacune ? Sofia, conseillère matrimoniale, na jamais connu dorgasme, et ce nest pas faute de senvoyer en lair avec son obsédé de mari ni de se masturber frénétiquement (ah la scène du gode, quel chef-duvre démotion !). Prendra-t-elle enfin son pied ou mourra-t-elle frigide ? Ceth, jeune mec décoloré à tendance gérontophile, trouvera-t-il un mari grâce à son Yenta électronique ? Etc. etc. Franchement, on sen fout complètement, et la baudruche ne fait que se dégonfler jusquau final libérateur avec violons, fanfare et flonflons, où chacun parvient enfin au 7ème ciel du kitch. Bref, tout ça est dun ridicule achevé. Mais il paraît, ouh la la, quil y a des scènes de cul
Eh bien parlons-en : pour ma part, je suis infiniment plus choqué des scènes de baise quon nous inflige à longueur de films dits tout public que par les partouzes, (auto)fellations et autres enfilades de ce navet destiné à un public averti, qui sait bien, en entrant dans la salle, quil ne va pas voir Donald et les trois Caballeros ! Dailleurs, justement, le sexe chez J.C. Mitchell ne casse pas trois pattes à un canard
Cest dun convenu et dun triste (Messieurs les 4-étoilés, où avez-vous vu dans ces parties fines du "sexe joyeux" (sic), cest aussi sinistre quune étreinte de backroom, la lumière en plus). Ah si peut-être, le seul moment vraiment réjouissant et politiquement très incorrect, cest lHymne américain trompeté par Jamie dans lanus de son amant. Bravo, ça cest du cinéma engagé ! Mais est-ce suffisant pour porter aux nues ce sous-Ken Park (Larry Clark tout de même, quel talent !) sans saveur ni imagination ?