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lhdlynch
57 abonnés
383 critiques
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3,5
Publiée le 15 novembre 2010
Incontestablement réussi esthétiquement parlant, Shortbus accumule de très beaux plans accompagnés de mises en scènes pour le moins étonnantes mais très originales. Ces lumières aux couleurs criardes, ces environnements et décors positivement kitsch dignes de ces films venus de l'espace marquent vraiment l'unicité du film. De plus, les acteurs pourtant presque tous novices, se livrent totalement à leur rôle, jusqu'à se prêter à des scènes sexuelles clairement explicites... Tous extrêmement crédibles, encrés dans des personnages très différents, amènent énormément de réalité psychologique aux comportements qu'ils adoptent, ainsi qu'à leur différentes peurs et questionnements personnels auxquels chacun pourrait quelque part s'identifier. Bien évidemment, Shortbus, c'est aussi l'exaltation trash et libérée de tous les délires sexuels les plus fous. Dans la forme, le film a un côté libertinage certain (peut être même un peu trop mis en avant du style "Ne vous posez plus de questions... vivez, faites l'amour avec qui vous voulez, lâchez-vous..."). Mais le fond a un côté bien plus profond et s'intéresse réellement aux peurs et mal êtres sexuels mais surtout psychologiques du commun des mortels. Ici, chacun des personnages, bien qu'ils soient tous différents ont leurs problèmes personnels, leurs peurs, leurs angoisses qu'ils réussiront à comprendre à leur manière et en communiquant. La scène finale de Sook-Yin Lee est d'une beauté esthétique remarquable et achève le film sur une note très positive. Donc, bien que le message soit quelque fois un peu exprimé maladroitement avec un surplus de sexe un peu inutile, l'intention a pour but de montrer que nous sommes tous vulnérables et que chaque problème, aussi délicat soit-il, se résout en communiquant et en se livrant à coeur ouvert. Un film touchant, intéressant, interprétable de différentes manières selon les personnalités mais qui peut se vanter de faire réfléchir réellement son spectateur.
On a toujours dit que le cul attire. Et c'est sur ça que ce film s'est basé pour se faire un public! Parce qu'à côté de ça, il n'avance pas vraiment. On voit tout genre de nudité, de sexualité, de position mais une fois sorti de la salle, les images restent, mais le sens s'évapore aussitôt. Pourquoi ce film? Comment ce film? Où va ce film?... Aucune réponse à ces questions, à part le plaisir du sexe et la tourmente à la mode de la sexualité des couples de nos jours.
J'ai un peu de mal à comprendre toutes les critiques négatives sur ce film. Jamais ce film ne m'a fait penser à un film pornographique. Un film réjouissant, qui s'assume plutôt bien je trouve.
"Shortbus" est un film qui fait beaucoup de bien : car le vrai culot de James Cameron Mitchell, ce n'est pas de filmer frontalement des scènes de sexe non simulé (solo, hétéro et homo, puis tout mélangé) - sans aucun des complexes qui conduisent généralement au désastre -, mais d'en faire un traité de notre désespoir, qui n'en finit jamais de transpirer derrière chaque plaisanterie, caresse ou geste de tendresse. Le chaos du monde (on est dans le New York qui souffre de l'après 9-11) a fini par pénétrer corps et âme la jeunesse, qui en est réduite à baiser ou à se suicider : mieux vaut faire la fête, que cela soit en dansant sur des musiques sublimes (quelle bande-son, signée Yo La Tengo !) ou en partouzant avec générosité entre travestis, transsexuels et dominatrix. On peut toujours espérer qu'un premier orgasme rallume le monde plongé dans le blackout. On peut en tout cas se délecter de l'énergie de la scène underground New-Yorkaise, magnifiquement chantée ici dans sa résistance "perméable" à l'obscurantisme.
Le nouveau film de John Cameron Mitchell risque d'en choquer plus d'un. Voici effectivement plusieurs années que l'on n'a pas vu un film clairement pornographique au cinéma. Il est même étonnant que le film ne soit interdit qu'aux moins de 16 ans. Le public devrait être averti puisque bon nombre de gens quittent la salle après le générique du début, très très hot. Il faut également avoir une grande ouverture d'esprit puisque le cinéaste montre des accouplements entre hétéros, mais aussi entre homosexuels et quelques petites partouzes entre amis. Rien de finalement bien choquant, d'autant que le sexe est souvent drôle et festif. Le cinéaste décrit des personnages finalement très seuls et perdus dans l'immensité d'une mégalopole impersonnelle. Si il arrive sans problème à poser ses personnages, il a bien du mal à conclure de manière convaincante un film qui reste finalement bancal. Un ensemble très agréable à regarder, totalement décomplexé et "détendu du gland" comme dirait Depardieu dans "les valseuses".
A quelque chose près on peut parler de pornographie ! Seulement c'est un film en soit donc il n'est pas classifié dans cette catégorie. Tous les acteurs sont amateurs, et finalement c'est pas plus mal, ils sont très bons. On traite d'un des sujets les plus connus de tout les temps...le sexe. On est plongé dans le paradoxe puisqu'une sexologue n'arrive pas à trouver l'orgasme, et l'on suit le périple de plusieurs personnes qui vont se rencontrer et ...je vous laisserai découvir la suite. Il est certain qu'encore une fois le public sera réduit. Bon film !
d'un début intérréssant, ce film pose des problèmes qui me concernent peu, bien qu’agissant sur ma curiosité . Mais n'y répond pas . Le sexe reste un passe temps plus ou moins attirant après ce film .
C'est un bon film du genre,les personnages sont très attachants.Le film possède une vraie âme qui fait qu'aucun n'autre film ne lui ressemble,à noter aussi des acteurs touchants,et un humour unique,surtout dans ce genre de film.
En matière d'évocation directe des choses du sexe, on se souvient du film de Soderbergh, Sexe, mensonges et vidéo. En voici une variante moins psychologique, plus pornographique, parfois plus drôle. Il ne faut pas manquer le début : une scène d'autofellation qui défie les lois de la souplesse... Mais passé la surprise des scènes sexuelles très crues, non simulées, et d'une liberté de ton décomplexée, on a l'impression que le scénario tourne à vide, additionnant des épisodes insolites sans approfondir vraiment les personnages ou décrypter leur évolution. À partir d'un constat social un peu déprimant, l'auteur esquisse une utopie où le sexe en groupe apparaît comme la voie de l'épanouissement personnel. Une nostalgie post-hippie, adaptée au goût du jour ? C'est audacieux, mais pas totalement convaincant.
Enfin un film qui parle de sexe et qui filme du sexe de manière à la fois drôle, décomplexée, et sans cette insupportable pudibonderie à laquelle on est habitué. Il nest évidemment pas possible de filmer toujours de manière aussi crue, mais cela fait au moins du bien de savoir que cest possible. Sur le fond, Shortbus est un savoureux fouillis des destins qui se croisent, de sujets graves et moins graves, abordés souvent avec drôlerie, de personnages plus ou moins loufoques, déjantés, décalés, marginaux. Le message est évidemment un peu angélique : « résous tes problèmes en baisant au Shortbus », mais le réalisateur nest pas dupe de sa superficialité, et place son action dans un New York onirique en carton. Il nessaye pas de faire croire à une rédemption par le sexe, mais experimente simplement un cinéma qui se lache mais qui sassume. Le film sachève en fanfare sur un final kitsch et flan qui laisse le spectateur euphorique.
Pour certains panégyrique de la vie estudiantine avec ses partouzes sans heurts et les "parties" sans fin de ses communautés; ce film représente pour d'autres le triomphe de la pensée unique plutôt fade. En tout cas à voir.
Une comédie érotique aux scènes sexuelles vraiment vraiment explicites. Contrairement à un film pornographique, les acteurs apportent de l'épaisseur à leurs personnages et on éprouve une grande sympathie pour ces handicapés affectifs qui ont tant besoin d'amour. Certaines scènes sont hilarantes: l'oeuf vibrant commandé à distance, l'hymne américain chantonné dans une partie intime... Après le 11 septembre 2001, les new-yorkais avaient besoin de se rapprocher les uns des autres. Et pourquoi pas par le sexe?
Les premières minutes de Shortbus sont drôles, déjantées et dérangeantes. Après ça a tendance à faire du sur place. Ce qu’il ressort de ce film, c’est que lorsque l’on est homosexuel, il est très difficile de sortir de son isolement, le couple n’en étant qu’une émanation plus élaborée. Ici l’idéal de l'amour nous est montré au travers un très beau couple hétérosexuel. Bref, malgré une forme qui se veut très délurée, le message ne l’est pas tant que ça.
A vouloir beaucoup dire et beaucoup montré, Shortbus en fait trop! c'est fouilli, décousu, parfois drôle, souvent intelligent et également souvent voyeur. Une oeuvre originale et moderne qui mérite le coup d'oeil.