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Un visiteur
5,0
Publiée le 29 mars 2007
Ce film est un pur bonheur car Rivette a su à merveilles retranscrire l'univers de BALZAC. Il a réussi à nous transposer à une époque où l'oisiveté de la bourgeoisie permettait aux femmes d'être précieuses à souhait, arrogantes et détentrices d'un réel pouvoir sur les hommes... Tout y est montré : du glissement de châle sur l'épaule aux soupirs étudiés...Jeanne BALIBAR parait sortie tout droit de ces salons et tient à distance un Guillaume DEPARDIEU idéal en homme de terrain! Film tout en finesse et en langueur qui nous fait voir d'un sale oeil les "speed dating"!
Sans doute les comédiens ne sont-ils pas à la hauteur de ce qu'il est NECESSAIRE dans ce genre de film. Jeanne Balibar minaude beaucoup et Guillaume Depardieu bougonne pas mal. Leur passion n'est pas assez crédible. Elle ne passe guère que par les mots, et c'est fort dommage. Bulle Ogier est carrément fausse. (comme presque à chaque fois). Heureusement, il y a Piccoli.
Ladaptation du roman dHonoré de Balzac « La duchesse de Langeais » vient de faire lobjet dune adaptation cinématographique par Jacques Rivette sur une réécriture de Pascal Bonitzer et Christine Laurent. Cest lun des points forts de ce film, en effet le travail dorfèvre des deux auteurs se retrouve dans la précision des dialogues doù se dégage la cruauté, la suffisance, limportance de lapparence chez les bourgeois et nobles de lépoque, le mépris des femmes à légard des sentiments et de la courtoisie des hommes. Cest dailleurs sur une relation comme celle-ci que se concentre « Ne touchez pas la hache », un jeu de séduction ou chacun passe de dominé à dominant et ou tous les coups sont permis. Ce couple est incarné par Guillaume Depardieu et Jeanne Balibar, deux acteurs aux univers marqués et singuliers qui arrivent à réunir classicisme et modernité dans ce film. Leur relation à lécran ressort puissante et en même temps toute en retenue comme si la lente décrépitude de leur chassé-croisé agissait comme un venin, le tout chapeauté par des dialogues ciselés. Ce qui casse « Ne touchez pas la hache », cest la réalisation de Jacques Rivette, on aime ou on aime pas, une mise en scène assez épurée, lintervention de cartons pour montrer quil a conservé la fidélité du récit de Balzac, et du coup un aspect théâtral (qui laisse une grande liberté aux acteurs, certes), mais qui conjugué au cinéma devient assez glaçant et lourd sur la longueur. « Ne touchez pas la hache » est au final servi par deux comédiens superbes, qui servent de très bons dialogues, mais la réalisation de Rivette très distante enlise le film dans le sur-place.
Passé les premières minutes où la solitude des lieux, les changements abruptes de plan et l'air congestionnée de Guillaume Depardieu déstabilisent un peu, on se détend peu à peu et avec beaucoup de délice dans ce bain réjouissant d'une autre époque et d'un autre ton. Et la magie Rivette opére à nouveau. Faire ce cinéma aujourd'hui avec autant de réussite est, selon moi, preuve d'un grand génie mais également d'un certain courage et d'un brin d'insolence. Il faut sans doute, à l'image du héros de ce film, être passionné, entier et se moquer des conventions.Tant mieux. Acteurs, premier et second rôles, magnifiques (entre autres, réjouissantes "participations" de Michel Piccoli et Bulle Ogier). Et l'on ressort, quelque soit l'issu du film, avec le sourire aux lèvres et la grace de Jeanne Balibar collée à ses pas.
A vouloir épurer sa lecture, Rivette trahit Balzac. Pas de souffle, pas d'émotion. La première moitié du film n'avance pas et l'on peut aussi critiquer le montage qui ne ménage pas la transition nécessaire entre les deux comportements de la duchesse de Langeais. Piètre performance de Guillaume Depardieu, à peine compensé par le talent réel de Jeanne Balibar. Un tout petit Rivette.
Ennuyeux, très ennuyeux. Beaucoup trop long. Il manque à Rivette ce qui fait la force de Balzac : le style. D'accord le minimalisme c'est aussi un style. N'est pas Ozu qui veut. Acteurs très moyens, certains rôles secondaires sont carrément mauvais. A éviter