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weihnachtsmann
1 146 abonnés
5 130 critiques
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4,0
Publiée le 16 avril 2015
Un film vraiment fort, par contre vraiment témoin d'une époque. Une évasion qui se prépare et un suspens vraiment bien entretenu par beaucoup de silences et d'attente.
Pour son dernier passage derrière la caméra, Jacques Becker s’est lancé un pari ambitieux mais aussi sacrément risqué. Et cela, pour deux raisons. La première: réaliser un huis-clos carcéral à cette époque là, c’était vraiment osé. On ne voyait pas ce genre de film. La mode était à un autre style. La deuxième: le casting est principalement composé d’acteurs non professionnels (dont Michel Constantin). Autrement dit, Becker avait tout intérêt à ne pas rater son coup, sous peine d’être attendu au tournant par une presse qui ne lui aurait sûrement fait aucun cadeau. Vous savez quoi ? Et bien, Becker a réussi son coup, et bien comme il faut. Son film épuré, mais aussi très sec est d’un réalisme à tout épreuve. On a même parfois l’impression de regarder un documentaire tant cette préparation d’évasion des murs de la prison de la Santé est filmée dans les moindres détails. C’est même innovant en matière de réalisation. Y a pas à tordre, Becker, c’était un grand. Et puis en plus de ça, c’est très bien joué et ces taulards voulant se faire la malle dégagent beaucoup de sympathie. Voilà, pour son dernier film, le cinéaste a voulu faire fort, marquer les esprits, sortir d’un carcan et bien lui en a pris, car il a fait fort et a donc achevé sa carrière sur une véritable réussite. Merci Monsieur Becker !
La préparation détaillée d'une évasion jusqu'à voir la confection des outils, les coups donnés et les difficultés rencontrées. Juste impressionnant de réalisme ! On les voit même scier les barreaux. Une très grande réussite réalisée avec des acteurs non professionnels, ce qui ajoute à la crédibilité de la mise en scène.
Ce film (le dernier de Jacques Becker) d'après le roman de José Giovanni est sorti en 1960. Jacques Becker voulait un long-métrage le plus réaliste possible et c'est pourquoi il prit des non professionnels comme acteur. Enumérons les: Tout d'abord Jean Keraudy "Roland Darbant", le chef du plan d'évasion qui était le véritable compagnon de cellule de Giovanni et qui fut impliqué dans la vrai tentative d'évasion de 1947. Il introduit le film. Ensuite: Philippe Leroy-Beaulieu "Manu" et Michel Constantin "Jo Cassine" que Jean Becker le fils du cinéaste connaissait dans son équipe de Volley-ball. Puis viennent Raymond Meunier "Monseigneur" et Marc Michel "Claude Gaspard" (le traitre), tous deux également amateur. L'histoire: Claude Gaspard qui est condamné pour tentative de meurtre sur la personne de sa femme et qui n'est pas du tout un truand mais un homme raffiné est transféré dans une autre cellule où se trouvent quatre hommes. Ses compagnons de cellule après une longue hésitation lui apprennent qu'ils vont s'évader. Ils commencent alors à creuser le sol de la cellule pour essayer de rejoindre les égouts et trouver la liberté. José Giovanni condamné à mort le 10 juillet 1948 par la Cour d'assises de Paris est gracié par le président Vincent Auriol. Sa peine est commuée en travaux forcés et il sortira de prison en décembre 1956. En 1957, il se met à écrire et publie "le trou" puis collabore avec Becker. Plus tard il aura la carrière que l'on sait. Il dit dans l'un des bonus que souvent un évènement dramatique comme l'échec de la tentative d'évasion devient plus tard une véritable chance. En effet si l'évasion avait réussie, il aurait tué l'assassin de son frère et pour survivre aurait recommencé les braquages et aurait surement été repris par la police. Ce film est complètement authentique. La brosse à dent transformé en périscope ou encore le sablier n'aurait pas été fait sans l'expérience de Jean Keraudy. De plus dans la scène ou ils creusent le sol en béton de la cellule, le décorateur avait mis une plaque en plâtre qui ne tenait pas du tout. Jacques Becker fit chercher une plaque en marbre dans un cimetière pour vraiment montrer la difficulté du truc. Chaque détails se voulait le plus réaliste possible. La cellule était reconstitué en studio et les sous-sol furent tourné au Fort d'Ivry qui ressemblait à ceux de la prison de la santé. Ce long-métrage de Jacques Becker ("Goupi Mains Rouges", "Casque d'or" ou encore "Touchez pas au grisbi") est un véritable chef-d'oeuvre. A sa sortie il n'eu pourtant aucun succès publique mais peu à peu devint culte. Incontournable. PS: Philippine Leroy-Beaulieu est la fille de Philippe Leroy-Beaulieu.
Huis clos carcéral qui n'a pas pris une ride. José Giovanni et Jean Keraudy tous deux anciens détenus donnent du crédit au scénario. Keraudy acteur non professionnel bluffant champion de l'évasion dans la réalité est bluffant.
La cohésion, l'unité qui existe au sein du groupe est remarquable, tous ont le même objectif:La liberté. Le trou n'est pas une histoire sur la prison et l'évasion mais avant tout une histoire d'hommes, d'amitiés et de solidarité.
J'ai beaucoup aimé ce film "vieux", en noir et blanc, avec des personnages comme on n'en voit pas aujourd'hui au cinéma. Les personnages ont un véritable charisme, dans leur façon d'exprimer, de jouer, dans leur physique aussi tout simplement. Le rythme du film respecte celui de la prison, on s'immerge dans une ambiance de repas collectif, dans le creusement du "trou",...
Voilà un film qui nous démontre que tous le effets spéciaux et autres grigris ne sont pas nécessaires à faire un grand film. Celui-ci, en toute simplicité et sobriété maîtrisée, nous livre un suspens de plus de 2h grâce notamment à une magnifique mise en scène. Ajoutant à cela de parfaits acteurs, faits pour ces rôles, on a du mal à sortir de ce presque huit clos où l'on vit l'évasion avec les personnages et où l'on ressent une réelle angoisse et satisfaction à chaque nouvelle avancée.. Un film sincère et humain avec une fin à couper le souffle, un chef d'oeuvre, à voir !
Pas une seule note de musique de tout le film. Mais Jaques Becker n'en avait pas besoin pour réaliser un film au suspens haletant que n'aurait pas renié Hitchcock. Et comme pour les oeuvres de ce dernier, "Le Trou" nous transmet des messages profonds.
Jacques Becker arrive a vous passionner pendant 2h avec cinq gars qui creusent des trous, vu comme ça on peut croire a un documentaire sur les métiers du bâtiments mais il n'en n'est rien . Le trou ( un titre qui a du inspirer de grands scénaristes de films porno ) parle d'une évasion dans la prison de la santé en 1947 et qui est inspirée d'un fait réel .
Dès le début on est en prison, pas de blabla superflu on rentre directement dans le vif du sujet, seconde chose on fait la connaissance du personnage principal et on l'apprécie rapidement car il semble sympa détendu et gentil, on s'attache a lui comme ses nouveaux codétenus et on ressent une franche amitié qui commence a se lier .
Troisième chose Jacques Becker filme l'univers carcéral avec justesse sans offrir de violence et de chose dont on peut vite assimiler avec le mot "prison" . Il offre une vision simple et rudement efficace de l'univers carcéral qui fait que même si l'on adhère pas au genre on appréciera ce film .
Ensuite on suit petit a petit les étapes pour s'évader et le spectateur comme les protagonistes veut s'échapper de ce huis clos a l'ambiance étouffante . On vit l'évasion avec les personnages, on transpire dans des moments de tensions et on prend un plaisir a voir chaque pierre tomber ouvrant un passage vers la liberté et l'espoir devient de plus en plus présent .
On a une impression d'évasion en temps réel, on est nous aussi prisonnier de cette infernale tension qui monte petit a petit . Les acteurs sont très bon et transpirent d'un naturel qui intensifie le film, la réalisation elle est excellente offrant de superbe cadrage .
Que dire de plus si ce n'est que "Le Trou" est un quasi chef d'oeuvre et l'un des meilleurs film sur l'univers carcéral ? Ah oui la fin est une claque !
Ce film est tout simplement GRANDIOSE , ayant regardez beaucoup de film sur les thème d’évasion celui-ci est de loin mon préféré . La simplicité des cadrages , le jeu des acteurs,et la conception de l’évasion nous tient vraiment en haleine . Véritablement un chef d’oeurvre !!!
Le Trou a pour moi été un petit coup de cœur quand je l'ai vu. C'est mon film portant sur l'univers carcéral préféré avec la Ligne verte, les évadés ou un Prophète. Même si ils traitent tous le thème avec une approche et un scénario différent. Concernant le trou j'ai adoré la façon dont nous ait présenter l'évasion. On suit leur plan et leurs combines avec un profond intérêt et plaisir tellement c'est inventif. Un film crédible,humain, et sincère.
Attention, chef d'oeuvre. Ne croyez pas les critiques qui vous disent que c'est un film de prison, car vous aurez à l'esprit un concept usé jusqu'à la corde par une flopée de films moyens de l'Evadé d'Alcatraz à Prison Break. Le Trou n'est pas comparable à ces films. Il y a tant de points qui font de ce film un chef d’œuvre qu'il est difficile de tous les donner. Ce film respire l'intelligence. Le réalisateur ne force pas le trait. Il sait faire ressortir de ses acteurs (tous très bons au demeurant) les sentiments les plus subtiles, les non dits. Ca respire l'humanité. Un film d'hommes vrais, comme il en existait à cette époque, ou même les malfrats avaient des règles, des principes, et du respect pour leurs geôliers. La préparation de l'évasion est filmée de façon patiente, méticuleuse, quasiment en temps réel. On la vit avec eux. On a peur avec eux. On casse la pierre avec eux. Les techniques que les évadés utilisent sont si crédibles qu'elles sentent le vécu. Pas besoin d'effets spéciaux, on en oublie le noir et blanc, au point qu'on se demande s'il n'est pas préférable. Bref, on se surprend à regretter que beaucoup de réalisateurs actuels ne s'inspirent pas de cette force et de cette sobriété.
Le Trou n'est pas un drame carcéral comme les autres ; d'ailleurs on ne voit rarement les personnages quitter leur cellule si ce n'est que autre part : dans le « fruit de leur travail ». Une préparation d'évasion de longue haleine, de comment cinq hommes préparent leur évasion (mais avec facilité étrangement) avec pour « chef de file » Le Cerveau du groupe, ayant de bonnes connaissances en métaux et, par conséquent, étant le mieux à même à prendre les commandes. Au milieu de tous ces préparatifs intéressants et habilement bien préparés et que j'ai pris grand plaisir à observer attentivement (Jacques Becker explore le « fruit de leur travail » de ses angles de vues magnifiquement pris et différents à chaque fois)... mais le film ne nous dit pas tout... Disons : spoiler: le chat se fait tromper par la souris et là tout mon (positif) étonnement de cette tentative d'échec : ce ne sont pas les détenus qui se sont plus fait avoir dans l'histoire que nous public et pour ça, le réalisateur a été très fort !
Disparu en 1960, Jacques Becker n'aura pas eu le temps d'assister à la sortie de l'un de ses chefs-d'oeuvre, "Le Trou". Le sujet du film se déroule à la prison de la Santé où cinq gaillards font le projet de s'évader en creusant un tunnel. Pour ce faire, le cinéaste met en place un véritable travail d'orfèvre, aussi méticuleux que celui de ces prisonniers prêts à tout pour s'évader. Becker signe en effet un huis-clos millimétré dont chaque scène semble soupesée profondément. Le résultat final s'avère donc un modèle de rythme, de rigueur et de sobriété. Par tous les coins, le long-métrage porte ainsi la carte du réalisme comme en témoignent l'histoire authentique de José Giovanni et la présence de Jean Kéraudy, impliqué lui-même dans une tentative d'évasion à La Santé dans le rôle principal. "Le Trou" brille également par son aspect quasi documentaire ; le cinéaste livre une véritable introspection presque anthropologique de la prison et la condition de prisonnier, faite de tensions et de silences. Il suffit d'admirer ces plans fixes filmant ces longs instants où nos compères partagent un repas sans dire un mot. Un monument du cinéma français et le plus grand film jamais tourné sur l'univers carcéral dont l'influence ne cesse de perdurer.