Ce film est tout simplement GRANDIOSE , ayant regardez beaucoup de film sur les thème d’évasion celui-ci est de loin mon préféré . La simplicité des cadrages , le jeu des acteurs,et la conception de l’évasion nous tient vraiment en haleine . Véritablement un chef d’oeurvre !!!
L'ultime film de Jacques Becker est également l'un de ses chef d'oeuvres absolus. La mise en scène est épurée à l'extrême, mais suffocante et brillante au possible. De plus, la photographie crépusculaire au possible rend l'atmosphère de manière encore plus impressionnante. Alors qu'on pourrait avoir peur de s'ennuyer devant 2h05 ou finalement il ne se passe pas énormément de choses, on reste au contraire cloué à notre fauteuil jusqu'à la dernière seconde, tellement l'ensemble impressionne. A noter l'absence totale de musique, cherchant à rendre l'ensemble le plus réaliste. Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est réussi et de manière impressionnante. Chef d'oeuvre.
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5,0
Publiée le 3 mai 2021
Cette histoire d'évasion des plus puissantes est une merveilleuse exposition des qualités humaines les plus fondamentales, l'ingéniosité et la coopération ainsi que le désir inné de liberté qui donne naissance à ces qualités. Bien que le thème de la transcendance soit certainement présent il est intéressant de noter que la transcendance est ici atteinte par le travail avec d'autres sur une tâche. Les détenus forment une fraternité unique par leur dépendance commune. Cela leur permet d'être dans la prison ce qui est discrètement visible dès les premiers instants du film Le Trou. Nous voyons ce lien de groupe s'approfondir à chaque risque pris à chaque coup de ciseau contre un mur de béton et nous devenons émotionnellement liés à la quête des personnages simplement en observant leurs efforts et il est étonnant de voir à quel point le fait de marteler un mur de béton peut être dramatique. Aucun dialogue n'est nécessaire aucune description de personnages et de leur passé ne vient nous distraire de leur tâche. Les détails de l'évasion sont montrés dans leur intégralité sans qu'aucun détail ne soit laissé sur le plancher de la salle de montage. Le fait de pouvoir voir tous les détails de l'évasion a rendu le film très réaliste à mon avis et donc très agréable à regarder. Ce film traite d'une évasion de prison pas d'un drame ou d'émotions et si seulement plus de films étaient comme celui-ci...
Le chef d’œuvre des films noirs français des années 50 , il y en avait un c'est celui ci? Le trou est le film que tout le monde devrait le voir une fois dans sa vie,c'est une des plus grandes leçons que toute les écoles d'Art et d’Essai devraient montrer à leur élèves.On ne devient pas réalisateur parce que on veut réaliser un film,le métier de metteur en scène est une vocation,Jacques Becker dont celui ci est son dernier film a puisé toute ses forces pour réaliser son ultime film.Il meurt la même année que son film,il ne la jamais vu finit,c'est pendant le montage que le cinéaste décèdera d'une crise cardiaque.Ce film est réalisé minutieusement comme documentaire avec des acteurs quasiment inconnus à l'époque,dont Jean keraudy le Magiver avant l'heure de son vrai nom Roland Barbat c'est lui ,il était un acteur non professionnel,ami de longue date et camarade de cellule du scènariste José Giovanni dont le film est inspiré de son livre. Tout les second rôles étaient excellents,il y avait que un seul comédien de théâtre dans le Trou,c'est Marc Michel acteur favoris de Jacque Demy,mais celui qui deviendra suite à ce film un acteur reconnu par les français c'est Michel Constantin.Le Trou lorsque celui est sortie en 60 il n'a pas rencontré le succès ,mais c'est au fur à mesure des année que ce film deviendra un chef d'oeuvre.Ce dernier est le meilleur des meilleur films de prison, jamais réalisé ,c'est celui ci qui inspira énormément de film américain comme La grande évasion de John Sturges.Ce film noir est méga génial.
Attention, chef d'oeuvre. Ne croyez pas les critiques qui vous disent que c'est un film de prison, car vous aurez à l'esprit un concept usé jusqu'à la corde par une flopée de films moyens de l'Evadé d'Alcatraz à Prison Break. Le Trou n'est pas comparable à ces films. Il y a tant de points qui font de ce film un chef d’œuvre qu'il est difficile de tous les donner. Ce film respire l'intelligence. Le réalisateur ne force pas le trait. Il sait faire ressortir de ses acteurs (tous très bons au demeurant) les sentiments les plus subtiles, les non dits. Ca respire l'humanité. Un film d'hommes vrais, comme il en existait à cette époque, ou même les malfrats avaient des règles, des principes, et du respect pour leurs geôliers. La préparation de l'évasion est filmée de façon patiente, méticuleuse, quasiment en temps réel. On la vit avec eux. On a peur avec eux. On casse la pierre avec eux. Les techniques que les évadés utilisent sont si crédibles qu'elles sentent le vécu. Pas besoin d'effets spéciaux, on en oublie le noir et blanc, au point qu'on se demande s'il n'est pas préférable. Bref, on se surprend à regretter que beaucoup de réalisateurs actuels ne s'inspirent pas de cette force et de cette sobriété.
Un chef d'œuvre absolu de mise en scène et de rythme. Il ne se passe pas grand chose mais on vit avec ces prisonnier, on stresse avec eux, on suit leurs efforts dans la poussière et le désir de liberté. Pas une seule seconde d'ennui. un pur chef d'œuvre trop méconnu.
Filmer tout en fluidité cinq bonhommes coincés dans un lieu confiné, faire monter la tension au fur à mesure que s’échafaude leur projet d’évasion, et parvenir à vous vriller les nerfs à chaque coup donné dans le béton – comme si votre propre destinée en dépendait –, voilà, entre autres, la gageure réussie par Jacques Becker.
Les films sur le thème de l’évasion de prison mêlent le plus souvent des éléments extérieurs à la « belle » pour pimenter le récit. Le Trou, lui, s’en tient à cette belle. La maîtrise de Becker est telle qu’aucun artifice n’est nécessaire.
Vous êtes happés dans Le Trou et vous y restez avec angoisse pendant près de deux heures. Prisonnier d'une cellule avec une poignée de gars qui deviennent vos camarades, toute votre attention de « spectacteur » est tendue vers la sortie.
Un film vraiment fort, par contre vraiment témoin d'une époque. Une évasion qui se prépare et un suspens vraiment bien entretenu par beaucoup de silences et d'attente.
C'est un film assez efficace et assez réussi bien mis en scènes par Jacques Becker. Cependant, je suis moins enthousiaste sur certains points. Déjà je trouve que les acteurs sont pas très convaincants, on sent vraiment qu'ils récitent leur texte, et le tout manque de conviction. De plus, le film n'arrive pas à créer des moments de tensions, on a qu'à de très brefs instants l'impression que leur projet est menacé, du coup même si le film n'est pas inintéressant, on a l'impression qu'il aurait pu être un peu meilleur. A noter tout de même que c'est agréable que le film ne soit pas caricatural (gentils/méchants), non là les gardiens de prison sont montrés comme des être humains, alors qu'on sait que dans pas mal de films ils sont représentés comme quasiment des tortionnaires. Mais c'est plutôt dans le cinéma américain que j'ai vu ce genre de chose.
Il est des films qu’on ne devrait peut-être pas revoir ! C’est dans le cadre d’un cycle intitulé « Le crépuscule des acteurs » que j’ai revu dans une version restaurée « Le trou » de Jacques Becker sorti en 1960 et donc son dernier film puisqu’il est décédé avant même la sortie en salle de son film. L’introduction reste percutante nous montrant Roland Barbat alias José Giovanni, véritable truand repenti qui a vécu cette histoire d’évasion peu banale de la prison de la santé via les égouts en mai 1947 et qui est l’auteur du roman à la base du film … Mais après le récit est hélas trop linéaire et monotone même martelé par les bruits des portes de prison qu’on ouvre et qu’on ferme. Et si on prend un peu de recul cette histoire pourtant vraie reste fort peu probable : il faut Roland un truand bien au courant des sous-sols de la prison et des égouts... et véritable « Mac Giver » capable de fabriquer très rapidement un petit périscope avec une brosse à dents et un éclat de miroir, une clef passe-partout, un sablier mesurant précisément ½ h … Il faut aussi beaucoup de chances à tous pour accomplir tout ce travail la nuit malgré les rondes, les fouilles des gardiens de prison … mais tout en restant parfaitement frais le matin (malgré la promiscuité de cette petite cellule et tous les efforts physiques pour percer ce tunnel bien rendus à l’écran) mais toujours bien vêtus et aux cheveux bien propres et coiffés ! Le poids de l’univers carcéral est lui parfaitement rendu y compris les « arrangements » avec certains gardiens (cf. la séquence avec les plombiers). Enfin, le contraste entre le caractère trempé de ces 4 truands – joués par des non-comédiens à l’époque (chapeau !) - et celui du « traitre » est trop marqué tant sur le plan que de son parcours que de sa tenue, de sa façon de s’exprimer et on a ainsi peine à comprendre que les 4 comparses de la cellule lui aient révélé si rapidement leur lourd secret ! A noter l’apparition de Paul Préboist dans le rôle cocasse d’un vieux gardien qui lors de sa ronde nuit donne à manger à sa belle, une énorme araignée. Bref, je suis sorti déçu par rapport au souvenir que j’avais de ce film et on est très très loin de toute la finesse du film de Robert Bresson « Un condamné à mort s’est échappé » sorti 4 ans plus tôt et qui lui est magnifique que ce soit sur le plan du cadrage, des noirs et blancs et de la bande son ! Avec « Le trou », on est effectivement très loin du chef-d’œuvre de Jacques Becker - « Casque d’or » (1952) - et de sa participation en tant que 1er assistant réalisateur à des « montagnes » du cinéma français tels que « La grande illusion » ; « Partie de campagne » ou « Boudu sauvé des eaux » … A noter également le décalage entre la bande annonce qui curieusement contient un peu de musique … et le propos même du film !