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GodMonsters
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4,5
Publiée le 24 juin 2010
Un film décalé, avec un bon humour noir mais il m'est arrivé de décrocher à plusieurs reprises... Visuellement c'est satisfaisant, le casting est parfait, le scénario est prenant malgré quelques petites longueurs. Un très bon film avec quelques petits défauts qui ralentissent le rythme, dommage ! Mais Globalement j'ai aimé...
Après quelques comédies semi-inspirées, les frères Coen reviennent enfin à leur meilleur niveau. En 2008, les célèbres frangins accédaient même à la récompense suprême grâce à leur adaptation du roman "No Country for old men", opus signé Cormac McCarthy, l'un des meilleurs écrivains américains du moment. Avec leur maîtrise habituelle, parviennent à réunir deux genres : le polar et le western, pour finalement extraire et y transcender tous les codes qui les régissaient. Le suspense est absolument insoutenable, la mise en scène magistrale, la beauté des grands espaces quasi mystique et la direction d'acteurs tranchante ; cette dernière surtout représentée par l'halluciné Javier Bardem, terrifiant de virtuosité. Plus qu'un thriller, "No Country for old men" est une leçon menée avec humour, rythme et dureté. Un véritable conte philosophique sur lequel il faudra méditer encore longtemps. Après s'être affirmée en tant que jeunes trublions du cinéma américain, la fratrie Coen a ainsi muri et nous pouvons y admirer béatement le résultat. Peut être leur regard le plus noir livré aux affres de la société.
Avec No Country for Old Men, les Coen repassent mettre en pratique leur facette la plus prometteuse, celle du film noir. Et le fait d'avoir pondu là un de leur film les plus cultes est encore plus surprenant en voyant qu'ils enchaînent ce film après deux comédies inégales (leur dernier film c'était quand même Ladykillers quoi, c'était bien mais entre les deux, il y a quand même tout un monde). No Country for Old Men détonne en étant leur oeuvre la plus sombre et nihiliste (mais non je ne parle pas des nihilistes Allemands de The Big Lebowski !).
En 1980, un cow-boy nommé Llewelyn Moss (Josh Brolin) qui chassait en plein désert Américano-Mexicain trouve par hasard la scène macabre d'un deal qui a mal tourné. Trouvant un sac de billets vert, il l'emporte. Il ne le savait pas, mais par cet acte il va se mettre à dos le mal incarné en la personne d'Anton Chigurh (Javier Bardem) et va provoquer une véritable tempête meurtrière qui emportera dans son sillage les derniers vestiges de croyance d'un monde juste du Sheriff Bell (Tommy Lee Jones). C'est surtout à travers ces trois personnages que No Country for Old Men révélera tout son potentiel en se levant en un film qui s'avère être bien plus complexe dans le fond qu'une simple chasse à l'homme.
La mise-en-scène utilisée dans le film nous place dans un environnement désertique mais froid et sans la moindre pitié. L'absence totale de musique durant cette traque rend chacun des moments du film plus anxiogènes. Et surtout, les Coen renoncent à tout parti-pris surréaliste et rendent leur film que plus réel et plus immersif, ce qui fait encore plus contraster le personnage de Javier Bardem rendu mille fois plus effrayant qu'il le ne serait dans un film plus romancé.
C'est justement ce décors qui permettra aux Coen de rendre le film plus profond à travers ces trois personnages principaux. Llewelyn Moss fait office de personnage principal, et on peut facilement l'identifier en tant que héros puisqu'il aura un moment de bonté en apportant de l'eau à un homme mourant malgré le danger évident
spoiler: (ce qui provoquera fatalement son identification par les deux autres tiers parti. Il n'y a décidément aucune once de bonté possible en ce monde).
Malgré une débrouillardise qui force le respect, l'argent et le danger vont le faire évoluer au long de cette chasse.
Anton Chigurh. Il est LE personnage qui a rendu ce film culte que ce soit pour le jeu parfait de Javier Bardem que pour le soin d'écriture. Poursuivant implacablement l'argent et tuant par pur gratuité, chacune des scènes avec lui est pur moment de terreur et de tension. Rien ne l'arrête et le film accumule les scènes qui renferme le sort de Llewelyn entre ses mains.
spoiler: Lorsque une porte de délivrance s'ouvre à lui en la personne de Carson (Woody Harrelson), Chigurh arrive et le tue avant même que ce personnage ait pu servir à quoi que ce soit.
On le définit comme un psychopathe car nous ne savons rien de lui. Son nom ne dégage aucune origine, son passé est inconnu, pourquoi veut-il l'argent ? Pourquoi autant de cruauté ? Il démontre par chacune de ses scènes que ce qui nous menace est encore plus terrifiant lorsque nous ne savons rien de lui. On sait si peu de choses sur lui qu'on le définit en psychopathe jouissant de sa cruauté purement gratuite, mais le plus véridique serait de le qualifier de mal incarné. Est-ce le Diable ? Il ne provoque sur son sillage que morts, discorde et désolations, rien ne l'arrête sur le chemin de son objectif tel le Terminator mais en plus fascinant et horrifiant car Chigurh est impossible à cerner. Si il est blessé, il se ressoude, si on le rencontre, on dessoude. Comme sur l'affiche du film, il est envahissant et omniprésent. Peut-être n'est-il pas un tueur ordinaire, peut-être est-il tout simplement le mal personnifié. Ce qui amène au fond du film qui prend sens avec le troisième personnage du film.
Le Sheriff Ed Tom Bell. Flic désabusé par le monde qui l'entoure, ce qui permet à Tommy Lee Jones de jouer Tommy Lee Jones en étant parfaitement en adéquation avec ce que le film propose. Malgré son statut de personnage très secondaire du film, il s'avérera ironiquement être son point central et la référence au titre. C'est quand on prend du recul sur son rôle dans l'histoire que cela prend sens,
spoiler: c'est à dire...Rien du tout.
Car oui, le Sheriff passera son temps à vouloir aider Llewelyn à sortir du piège dans lequel il s'est fourré, mais jamais le Sheriff ne parviendra à le sauver ni même à coincer Chigurh et encore moins à les rencontrer (là par-contre on pourra dire qu'il a eu un putain de coup de bol). Pire, il ne stoppera pas le moindre crime.
Le constat est simple, il est dépassé. L'époque changeante l'a laissé sur la route, nous ne sommes plus à l'ère des Westerns mais aux Slashers, les jeunes comme Llewelyn et Chigurh peuvent s'entretuer autant qu'ils veulent et transformer son monde en bain de sang sans qu'il ne puisse faire quoi que ce soit. Le policier vieillissant qu'il est ne peut apporter de bonté dans ce monde nihiliste qui n'épargne personne et ses derniers résidus de croyance en un monde meilleur s'évanouissent. Un monde qui n'est pas pour le vieil homme qu'il est.
Si Anton Chigurh est l'incarnation du mal, alors la philosophie qui pointe le bout de son nez dans les dernières minutes du film veut dire que l'on ne peut stopper le mal dans un monde pareil où les aînés ne sont plus que des inaptes à pouvoir faire régner la justice et à lancer la discorde régner. De la bonne philosophie nihiliste est sombre qui n'a rien à envier à La Horde Sauvage de Sam Peckinpah qui nous présentait des hommes dépassés par la nouvelle ère qui se profilait se débattant pour survivre dans un monde terriblement injuste.
No Country for Old Men est aujourd'hui l'un des films les plus populaires des Frères Coen. Eux qui sont dans la soixantaine, on espère qu'ils ne vont pas rouiller et nous montrer qu'ils en ont encore sous le pare-choc.
Très bon film, un casting efficace, des plans marquants, une ambiance pesante qui nous fait oublier l’absence de musiqu et tout ça très bien réalisé. Malgré une fin expédiée qui descend un peu le haut niveau du film.
Une attente incroyable pour ce dernier opus estampillé frères Coen (des chaises ont été rajoutées dans les escaliers de la salle pour satisfaire les demandes dans la rue qui ne cessaient pas !) à la hauteur de l'événement. Joel et Ethan, après quelques longs-métrages en demi-teinte bien que divertissants sont revenus en très grande forme nous offrir un petit bijou de cinéma en ces temps (j'entends ces derniers mois) pas toujours heureux. Sombre et violent, "No Country for Old Men" n'a plus rien à voir avec les comédies légères que le duo nous avait proposé dernièrement. Les dialogues sont rares mais chaque mot, chaque phrase, affûtée comme une lame de rasoir tranche avec brio le répit censé être accordé à ces instants au spectateur. Aucun temps mort n'est permis dans cette folle course-poursuite, absurde et décalée mettant en scène un innocent (un peu pourri quand même) poursuivi pour des raisons financières (il possède une mallette pleine d'argent) et délirantes (l'envie de tuer dans des circonstances très spéciales) par un psycopathe glaçant, au passage superbement interprété par un Javier Bardem parfaitement à l'aise dans l'univers Coen fait de situations surréalistes et très drôles mais également cette fois-ci extrêmement flippantes. Effectivement, les cinéastes ont orchestré un suspense en or, transcendé un peu plus leur pépite en se permettant une suite de séquences durant lesquelles l'angoisse vous prend comme rarement à la gorge dans un visuel alternant suggestion (pour faire monter l'adrénaline) et bains de sang (gros plans sur des détails à la fois répugnants et hilarants). Leur maîtrise paraît infaillible tant ils font preuve de facilité face au développement d'un rythme qu'ils ne cessent d'imprimer avec virtuosité à un public scotché du début à la fin sur son siège. Ce n'est pas tout : ce long-métrage comporte des astuces narratives intelligentes concluant en beauté un film puissant que l'on oubliera pas de sitôt. Bravo à vous messieurs et merci !
Film à mon avis un peu surestimé. Très bon cru des frères Cohen, figurant dans leur meilleurs, mais pas chef d'œuvre. Le fascinant méchant (autiste usant d'un fusil à air comprimé pour prononcer sa justice) est la grande trouvaille du film. Il y a aussi des inventions de mise en scène fulgurantes, comme celle d'arriver APRÈS une des scènes capitales du scénario, sans la montrer. À voir, évidemment.
Après des années à réaliser des comédies, les frères Cohen reviennent au polar sanglant, cruel et laconique. Un résultat incontestable récompensé par des Oscars et des Golden Globes et autres maints prix internationaux de la critique. Un Javier Bardem vraiment très bon dans le rôle du tueur calme mais psychotique et un Tommy Lee Jones toujours impeccable dans son rôle préféré, celui du flic déterminé et curieux
Voilà une bonne adaptation du livre éponyme du romancier nord-américain Cormac MacCarthy. Bien sûr il s'agit des frères Coen qui ont réalisé quelques pépites et ont un parcours sans fautes jusqu'à présent. Nous retrouvons donc dans cette oeuvre cinématographique toute l'âpreté du livre, toute la dureté de la vie sous la chaleur du désert entre Texas et Mexique. Pas besoin de long dialogue (étant en cela également fidèle au livre), l'intrigue, les acteurs et la réalisation suffissent. Ce "minimaliste" artistique peut déplaire mais c'est en tout cas fidèle au style du romancier.
Du temps perdu devant l'écran... le type même du faux bon film encensé par la presse et les récompenses. Seuls les étudiants en cinéma y trouveront quelques intérêts pour l'image et quelques scènes. Mais qu'est ce que c'est vide, lent, glauque; ça part de rien pour arriver nulle part; des scènes semblent manquées (pas de duel entre les 2 protagonistes...) et d'autres sont inutiles. Plus qu'une deception pour moi.
Chaque film des frères Coen est attendu comme un évènement et celui-ci n'a pas fait exception à la règle. Il arrive avec en plus un sélection à Cannes (mais reparti bredouille), deux Golden Globes et 8 nominations aux Oscar. Et comme d'habitude ce nouvel opus crée l'évènement et étonne. Il est de plus annoncé comme leur meilleur film. Ayant vu tout leur filmographie (sauf Le grand saut), je peux me prononcer : s'il est effectivement excellent le meilleur reste pour moi Fargo, chef d'oeuvre incontestable du polar humour noire. Dans le genre celui-ci n'est pas mal non plus. Après deux comédies plutôt légères, Intolérable cruauté (très glamour) et Ladykillers (très drôle), ils renouent donc avec le film noir qui a fait leur succès. On pense immanquablement à Fargo donc mais aussi à Sang pour sang leur premier film qui m'avait totalement bluffé à l'époque. Comme toujours le scénario est en béton, les dialogues au couteau, l'humour noire décalée aux petits oignons, l'histoire crédible, dure, noire, sanglante. La mise en scène aussi comme toujours de haute volée. Rythmée et simple tout en étant lyrique et passionnante. Rien à dire. Techniquement le film est parfait, son, photo, musique, maquillage, montage magnifiques.
Ce qu'on attendait surtout avec impatience c'était la prestation de Javier Bardem annoncée comme grandiose. L'annonce était amplement justifiée, il est absolument époustouflant dans ce rôle de tueur sans états d'âme. Une composition étonnante qui fera date. Le jeu en lui-même, le travail sur le look, la voix, c'est simple tout est parfait, un très grand moment de cinéma ! La barre étant placée haute, le reste du casting est du coup moins convaincant mais tout de même très bien. Tommy Lee Jones égal à lui-même dans le rôle du shérif fatigué, Josh Brolin Kelly McDonald et Woody Harrelson très bien aussi. Les Coen n'ont donc pas failli à leur réputation. No country for old man est une réussite sur tous les plans. Jouissif et jubilatoire. A voir.
Nullissime... A peu près aussi mauvais qu'un film des frères Dardenne : à croire que les films de frères soient à fuir de toute urgence ! De la violence gratuite, un scénario improbable, tout sonne faux... Les "professionnels" du cinéma qui oscarisent à tout va ont-il un tant soit peu de bon sens pour encenser ce genre de film ? On nous prend vraiment pour des crétins...
Si j'ai bien, voire beaucoup aimé No Country for Old Men, je suis tout de même surpris que ce film soit considéré de manière quasi-unanime comme le meilleur film des frères Coen. Je lui ai préféré The Big Lebowski ou encore Burn After Reading. Peut-être est-ce parce que je n'y ai pas trouvé l'humour si caustique et si habituel du duo de réalisateurs. spoiler: Ou peut-être est-ce à cause de la mort de Moss aux ¾ du film (alors que c'est le personnage que l'on suivait depuis le début) qui à mes yeux, a donné un sérieux coup de frein au film et à l'intrigue donnant l'impression d'une dernière demie-heure greffée sur le reste. De la même manière, j'ai été très déçu par cette fin : Anton qui s'enfuit après avoir survécu à un banal accident de voiture et le shérif qui raconte ses rêves à son épouse.
En tout cas, forcé de constater que Javier Bardem est absolument impressionnant dans ce film. L'Oscar n'est pas volé, l'acteur est tout simplement géant. Malgré une coupe de cheveux particulièrement risible, l'acteur terrifie dès sa première apparition. Son personnage est déterminé, inarrêtable, voire possédé. À côté de cette performance, difficile de briller, et pourtant Tommy Lee Jones et Josh Brolin sont particulièrement bons dans leurs rôles respectifs. L'histoire est palpitante, on est accroché à la course-poursuite entre Anton et Moss tout le long. Les images sont marquantes. Ça reste un très bon film des frères Coen.
Une chasse à l'homme vachement intense avec une première partie plutôt tournée côté action et une seconde plus réflexion. Avec des acteurs surprenants (surtout Javier Bardem irrésistible en tueur fou) garantissent le bon fonctionnement des dialogues, des scènes et de la mise en scène des frères Cohen dans un film plus que prenant.