Réalisé par Tony Scott, on a ici moins d'effets de style que dans la plupart de ses films; le sujet ne s'y prête pas. Il faut tout de même avoir une bonne dose d'acception, pour le film traitant d'un sport, sujet prolifique dans le cinéma américain, mais pouvant être assez barbant pour nous. Ici, on entre dans le monde du Baseball, non pas pour nous donner une leçon de vie, ou une leçon sur les règles de ce sport, non, pour nous emmener dans les arcanes autour de ce sport, l'argent, la politique, les médias, les agents, les superstitions et le Fans!
La folie que peut provoquer le sport, des parents hurlant et s'emportant sur le bord d'un terrain où joue leurs rejetons, ou dans un stade plein à craquer; et la folie prend vie sous les traits d'un Robert De Niro qui excelle dans le genre, un homme qui s'accroche au passé, qui n'accepte pas d'être remis en question, qui vit à travers des valeurs dépassées, et qui va voir sa médiocrité grandir chaque jour, jusqu'au point de non retour. Familier de ce genre de rôle, De Niro est très à l'aise, en face de lui, Wesley Snipes joue le rôle du grand champion, lui aussi est très crédible.
Le film dépasse donc le cadre sportif, pour nous amener dans l'univers du thriller, c'est rythmé, et maintient notre intérêt assez facilement, même s'il ne fait pas abstraction de quelques poncifs, et effets de manche.