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Un visiteur
2,5
Publiée le 29 septembre 2006
Les habitants de Najac sont certes sympathiques, attachants et intéressants pour le citadin que je suis.
Mais les choix de réalisation et surtout de montage gâchent ce beau tableau. Les séquences sont très courtes et ne laissent pas le loisir de vraiment saisir et comprendre la personnalité de chacun des habitants filmés.
Il y a un peu de microcosmos dans ce film : vous vous souvenez du scarabée qui tente, tel Sisyphe, de pousser une boule de terre en haut d'un monticule ? Et bien on assiste à une scène similaire dans ce documentaire. Sauf qu'on ne filme pas des êtres humains comme on filme des insectes. On leur laisse expliquer et s'expliquer...
L'impression est donc mitigée à la sortie de salle, même si l'on sent que les intentions du réalisateur étaient bonnes
Quelque part en Aveyron, un petit village de l'Aveyron peuplé d'irréductibles résiste encore et toujours à la mondialisation...Bienvenue à Najac, 750 habitants où le calme et la tranquillité règnent. Jean-Henri Meunier réside à Najac et conscient du potentiel humain de ses concitoyens décide de prendre sa caméra et de les filmer dans leur quotidien et de leur donner la parole. Bourré d'humour, furieusement poétique et bucolique, Meunier passe d'un habitant à l'autre en les filmant en gros plan, en filmant leurs mains. On a bien entendu nos "personnages" préférés et j'ai moi-même une grande affection pour "Le poète de la mécanique" et "Le chef de gare". Le premier, la tendresse incarnée devient le plus heureux des hommes quand il reçoit une grue de garage pour bricoler, toujours bon pied bon oeil malgré ses 75 ans et comme il le dit lui-même "trois opérations du coeur". Toujours affairé dans son garage à bichonner ses carcasses de voitures, "les femmes de sa vie". L'émotion est à son comble quand la municipalité à cause de plaintes multiples, décide de débarrasser le chemin communal des "amours" du poète mécano en les envoyant à la ferraille, sous le regard larmoyant de son propriétaire. On lui retire sa raison de vivre. Malgré tout ça, Henri (le poète) retourne à son garage avec son banc de bricolage. Etre toujours occupé le rend heureux. Quant au chef de gare, il fait immédiatement penser à Philippe Noiret dans Alexandre le Bienheureux, chef d'oeuvre d'Yves Robert où "il faut prendre le temps de prendre son temps". Arnaud devient un véritable personnage burlesque, drôle et émouvant. Meunier passe de l'un à l'autre, recueille les confidences de chacun sur ce qu'ils pensent de la mondialisation et n'hésitent pas à avouer leurs inquiétudes grandissantes quant à l'avenir de la nature qui les entoure. Chaque personnage regarde la vie avec philosophie et on regrette alors de quitter Najac au bout d'1h40. On sort du ciné avec l'espoir de faire un jour un détour par Najac.
Un regard très tendre sur un village hors du temps, Najac, des personnages attachants et de beaux paysages. Une autre façon de vivre, une belle leçon de vie. A voir !
Un petit film à découvrir d'urgence avant que les trois salles qui le projettent n'arrêtent de le faire.
Un petit bijou d'humanité, intelligent, drôle et sensible. On rit tout comme on s'instruit en écoutant ces gens du terroir raconter leur vie et leurs attentes.
Au final on ressort de la salle tout revigoré avec une seul envie ... le retour à la terre !
J'avoue que sans la carte illimité, je ne serai jamais allé voir ce documentaire et cela aurait été dommage car c'est assez savoureux et les protagonistes m'ont vraiment touchés. Une bien belle leçon de simplicité et de tenacité.