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Un visiteur
5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Un petit film à découvrir d'urgence avant que les trois salles qui le projettent n'arrêtent de le faire.
Un petit bijou d'humanité, intelligent, drôle et sensible. On rit tout comme on s'instruit en écoutant ces gens du terroir raconter leur vie et leurs attentes.
Au final on ressort de la salle tout revigoré avec une seul envie ... le retour à la terre !
L'histoire de ce village est banale. Certes c'est également ce qui fait le charme du documentaire mais à-t-on vraiment envie de voir un film sur des histoires quotidiennes banales ? Néanmoins, l'affiche est humoristique et est alléchante de même que certains personnage comme le gardien de voie ferrée. La façon dont J-H. Meunier à tourné le film est très impressionnante et mérite le respect le plus absolu (tourner des scènes de la vie quotidienne pendant 10 ans et sélectionner les meilleurs séquences au montage...). Personnellement je suis impressionné par sa détermination et son courage. C'est l’œuvre d'une vie. Mais je dirai simplement que cette histoire ne m'a pas réellement touchée.
Allez voir ce film : vous allez rire, pleurer, et même, avec un peu de chance projeter un pèlerinage à Najac à loccasion de vos prochaines vacances .Tous les ingrédients du succès sont présents, on vous attend, on sait que vous serez au rendez-vous..Pour tout le reste, cest à dire lessentiel, la réalité du monde rural, ses forces, ses faiblesses, ses nombreux défis écologiques, économiques et culturels, nattendez rien de ce film. Il berne tout le monde : les ruraux qui ne se reconnaissent pas, les urbains qui croient se rapprocher dune réalité qui continue de leur échapper. A lheure actuelle, il y a pourtant une grande responsabilité à parler, écrire, filmer le monde rural. Linstauration dun vrai dialogue entre lurbain et le rural garantit lévolution de notre société, de son système de valeurs, de ses priorités. Visiter lun et lautre de ces espaces comme un zoo revient à faire linverse de ce qui était peut-être initialement escompté : placer lhumain au centre de cette évolution. Pendant combien de temps pourrons-nous encore nous contenter de caricatures ?