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    Madame Bovary
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    Captain Hub'
    Captain Hub'

    3 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 juillet 2022
    Au cours d'une rencontre nocturne, Emma Bovary (Jennifer Jones) et son amant Léon Dupuis (Christopher Kent) sont enlacés dans une chambre d'hôtel de Rouen. Profondément insatisfaite de la vie qu'elle mène depuis son mariage avec un médecin de campagne Charles Bovary (Van Heflin), une vie faite de routine, d'espérances déçues et d'horizons anonymes, Emma s'est depuis jetée dans l'extase des relations amoureuses, ivre de quadrilles, de bals, de volupté, de parfums subtils, mais surtout ivre de cette liberté rebelle que les conventions sociales du temps condamnent et que la morale réprouve. Aspirant au luxe et à la richesse, elle rejette le monde provincial et rural étriqué d'Yonville, un petit bourg perdu de Normandie dans lequel elle se sent prisonnière, pour vivre un ailleurs qu'elle imagine aussi foudroyant que romanesque. De passage à Rouen pour aller à l'opéra, et alors que son mari est reparti voir ses patients, elle reste en ville pour retrouver celui qui avait, quelques années auparavant, réprimé à son égard un sentiment amoureux, par ailleurs partagé. Seuls dans cette chambre, à l'insu de tous les regards – excepté du nôtre – et de manière instinctive, Emma et Léon s'abandonnent dans une étreinte frémissante pour laisser libre cours à leurs passions et à leurs désirs.

    Voir la suite de ma chronique à partir d'un photogramme du film:
    http://etoilesdetoiles.blogspot.com/2021/11/le-miroir-chez-vincente-minnelli.html
    Maryse P.
    Maryse P.

    9 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 décembre 2021
    j'ai adoré cette version de Madame Bovary, vraiment magistralement jouée et magnifique à regarder. Il est vrai que ça ressemble plus à la Louisianne d'Autant en Emporte le Zef qu'à la Normandie du 19ème siècle, mais c'est extrêmement émouvant, extrêmement poignant , extrêmement bien joué (zut, je l'ai déjà dit), bref parfait !
    Pascal
    Pascal

    163 abonnés 1 699 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 juillet 2021
    Adaptation du livre de Flaubert ( il y a quelques modifications par rapport au livre et notamment sur un point clef : l'opération du pieds bot du valet de Monsieur Homais. Dans le livre, Bovary effectue l'opération qui échoue gravement et qui contribue à la descente aux enfers du médecin, tandis que dans le film , il refuse d'effectuer l'opération). Van Eflin est parfait dans le rôle ainsi que la sexy Jennifer Jones. Minneli est un grand réalisateur et même si cette adaptation littéraire, est loin d'être son meilleur film, elle est bien supérieure à celle qu'en fera beaucoup plus tard Chabrol. Il est vrai que la comparaison Huppert / Jones ne profite pas, loin de là, à la française. Un film à voir pour les amateurs de cinéma dit classique.
    ronny1
    ronny1

    40 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 octobre 2020
    Des nombreuses adaptations à l’écran de « Madame Bovary », celle réalisée par Vincente Minnelli est la plus belle et la plus profonde. Première bonne idée, situer le récit comme un flash back explicatif lors du procès de Gustave Flaubert quant à son roman scandaleux, porté par la diction parfaite de James Mason. La seconde est de réhabiliter Charles Bovary qui apparaît comme un homme naïf, sensible, amoureux, mais faible et désespéré par l’amour à sens unique qu’il porte à cette beauté inaccessible, que Van Heflin interprète avec une sensibilité inattendue. Mais Emma, son épouse (si peu), ne parvient jamais à réintégrer le réel, prisonnière de rêves, fuite en avant dont il est exclu. Si la magnificence de la scène du bal peut faire croire à la transcendance très Minnelienne du rêve dans la réalité, le drame va se nouer. Prenant peu d’écarts écarts avec le texte, le cinéaste rend cependant une œuvre des plus personnelles, privilégiant ses thèmes favoris dans un drame, mais sans tomber à aucun moment dans un mélo de bas étage. Dans « The Pirate » Manuela (Judy Garland) affirme « Je sais qu’il y a un monde réel et un monde imaginaire, je saurai les reconnaître ». Emma Bovary ne le peut pas. Au contraire pour échapper à la médiocrité du monde qui l’entoure, elle couvre ses murs de gravure de modes, se plongeant dans des romans populaires, pour tenter d’introduire leur romanesque dans sa vie. Ainsi son mariage devient une fuite en avant. Accumulant les tentures , les bibelots, les meubles pour mieux accompagner son escalade vestimentaire dans des robes de plus en plus virginales dont l’apogée est matérialisée par une robe de bal éclatante de blancheur, très pièce montée à la chantilly de la pâtisserie extravagante. Sa relation avec l’élégant et superficiel Rodolphe Boulanger (Louis Jourdan) se comprend comme la clef qui lui ouvrira le paradis du romantisme absolu dont elle se veut l’icône alors qu’elle en est juste la prisonnière dans ses rêves irréalisables (1). Jennifer Jones fut sourcilleusement surveillée par David O’ Selznik sur le plateau, mais Vincente Minnelli montra à nouveau la précision de sa direction d’acteur, l’élégance de sa mise en scène, avec le support de la musique de Miklos Rozsà, la direction artistique de Cedric Gibbons et les décors d’Edwin B. Willis et réussira un grand film, une fois de plus très personnel. Une version pour cinéphiles qui compareront avec celle très honorable de Jean Renoir (1934) Le grand public franchouillard et les intellos anti Hollywood préfèreront l’adaptation figée et poussive de Chabrol avec dans le rôle titre, une Isabelle Huppert congelée.
    (1) « Pour moi, Emma est un personnage extrêmement complexe : elle vivait constamment dans un monde imaginaire, elle voulait que tout soit beau, et cependant autour d’elle, c’est le bourbier. Elle refusait cette situation et vivait au-delà d’elle-même, au-delà de ses moyens, Jennifer Jones voyait le personnage comme moi et fut excellente, parce qu’elle est elle-même une Emma Bovary, pleine de contradictions, très romantique. » Vincente Minnelli, de Marion Vidal, Seghers, 1973.
    DaftCold
    DaftCold

    21 abonnés 213 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 juillet 2018
    Le film est vraiment très bien ! Le seul gros défaut c'est la légère incohérence de la mise en scène de la narration du film. En effet, Flaubert introduit l'histoire en insistant sur l'influence qu'a eu la société sur madame Bovary. Sauf qu'au final, on nous montre tout le contraire, on nous montre une madame Bovary cupide, qui commet toutes ses erreurs de son plein gré. Malgré cela, l'histoire est super captivante, le film est beau et se laisse regarder facilement, le jeu d'acteur est hyper crédible. Bref, un très bon film pour découvrir ou redécouvrir cette histoire qui fait réfléchir sur les erreurs qu'on peut commettre, et où elles peuvent nous mener.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 185 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 octobre 2016
    L'adaptation du plus célèbre roman de Gustave Flaubert par Hollywood était une gageure. Seul Jean Renoir cinéaste français des plus respectés s'y était essayé en 1933. C'est à Minnelli, alors encore jeune réalisateur prometteur de la MGM que la lourde tâche échoit. Il accepte bien volontiers le challenge étant lui-même féru de littérature et Flaubert faisant partie de ses auteurs préférés. Il ne faut bien sûr pas attendre de la part des studios hollywoodiens une restitution fidèle de la France de la première moitié du XIXème siècle quand on sait les lieux communs dans lesquels nous cantonnent le plus souvent nos cousins d'Amérique. Inutile de revenir sur la fameuse baguette de pain et le béret. Il faut aussi tenir compte de la censure qui régit d'une main de fer la production de cette époque. C'est à l'aune de toutes ces contraintes qu'il faut donc juger le travail de Minnelli. Les lieux communs sont bien présents notamment dans la description qui est faite du monde paysan lors de la scène ubuesque du mariage de Charles et Emma Bovary où des cul-terreux en guenilles, avinés et la bave aux lèvres poursuivent le couple jusqu'à leur voiture pour déflorer la jeune femme en lieu et place du jeune docteur. On croit rêver devant une vision si simpliste et surtout à mille lieux des rapports de classe corsetés de l'époque. La France est le pays de la Révolution mais tout de même ! Il faut aussi se rappeler que Jennifer Jones, la vedette du film, est à l'époque la compagne de David O'Selznik, le producteur du mythique "Autant en emporte le vent" (1939). Depuis "Duel au soleil" réalisé par lui-même, il veille jalousement sur la carrière de Jennifer Jones. Il sera donc très présent sur le tournage de "Madame Bovary", imposant le costumier Walter Plunkett qui avait officié sur "Gone with the wind" et faisant moult recommandations sur le maquillage ou le jeu de sa protégée. Pas étonnant dès lors que la scène au château de la Vaubyessard où Emma découvre la haute bourgeoisie normande ait de vagues allures de bal sudiste rappelant un peu l'atmosphère d' "Autant en emporte le vent". Minnelli devant encore faire ses preuves s'accommode de la présence du pygmalion envahissant alors encore très respecté et, avisé suit certains de ses conseils comme le choix de Van Heflin pour le rôle de Charles Bovary. Pour détourner l'attention de la censure ou plutôt pratiquer l'art du judo avec elle, Robert Ardrey qui venait juste de s'être remarquablement sorti de l'écriture du scénario des "Trois mousquetaires" de Georges Sidney (1948) a la très bonne idée d'insérer l'histoire à l'intérieur du procès qui se tint à l'occasion de la publication du livre au sujet de la transgression des bonnes mœurs par Flaubert via la débauche de son héroïne. Ainsi c'est James Mason grimé en Gustave Flaubert (hum!) qui démine le terrain. Une fois toutes ces tracasseries surmontées, Vincente Minnelli allait-il savoir traduire l'esprit du roman et surtout Jennifer Jones être une Emma Bovary crédible? Le difficile pari est plutôt réussi, Minnelli prenant soin de donner la place qu'il mérite à Charles Bovary ce qui n'est pas forcément le cas de la version de Claude Chabrol qui viendra bien plus tard (1991) et réputée la plus fidèle au roman. On aurait en effet tendance, le sage docteur Bovary étant effacé et plutôt complaisant, à le réduire à portion congrue. Sa volonté de ne pas voir l'évidence quant aux agissements de sa jeune épouse est sans doute une des raisons qui poussent Emma si loin dans ses fiévreuses rêveries amoureuses. Minnelli prend même le soin de le faire exprimer par Emma ce qui ne figure pas explicitement dans le roman. On peut donc constater que Minnelli a su, derrière la machinerie hollywoodienne qui le poussait forcément au manichéisme et à la simplification, faire avancer une vision érudite du roman qui démontre qu'il en avait sa propre lecture. Par ricochet les places de Rodolphe (Louis Jourdan) et de Léon Dupuis (Art Kjellin) sont moindres, Minnelli assumant son point de vue jusqu'au bout. Jennifer Jones, à la beauté tout à la fois gracile et sauvage, offre une Emma Bovary qui n'est pas sans ignorer le remord, lucide à certains moments sur l'impossibilité de sa quête. Une version plus que solide malgré tous les handicaps de production qui la lestaient au départ et qui démontre un point de vue affirmé qui aura tendance à quelque peu se dissoudre dans certaines facilités quand le succès aura embourgeoisé un cinéaste ne sachant plus très bien se défaire d'un romantisme pesant.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    600 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 janvier 2016
    Le film sur Madame Bovary reste à faire car mettre en scène le plus grand roman français demande énormément de temps et d’humilité…Flaubert avait mis 5 ans pour l’écrire sans jamais compter les heures des ses journées. Minnelli ici à fait pour le mieux et à au moins réussi à faire comprendre aux spectateurs ce qu’est le bovarysme. Toute la sophistication des accessoires et des comportements (le châtelain allant même jusqu’à faire briser les vitres de son grand salon plutôt que d’ouvrir les fenêtres) encombrent inutilement ce film. Les cotés comiques du pharmacien ou ceux méprisants du boutiquier desservent plus l’ensemble qu’ils ne le servent. Il reste l’héroïne que personnellement je trouve formidable . Jennifer Jones peut tout faire, elle l’a prouvé en étant une Sainte dans ‘’ Le chant de Bernadette’’ et une maitresse torride dans ‘’Duel au soleil’’, c’est uniquement Minnelli qui est responsable des excès de  son jeu qui peuvent lui être reprochés.  Louis Jourdan à interprété un excellent Rodolphe et Van Heflin à fait de même avec Charles Bovary. Quant à James Mason, il est parfait comme à son habitude mais son rôle d’avocat impose une vision de madame Bovary qui aurait semblé bien trop manichéenne à Gustave Flaubert. En résumé le roman est d’une grande richesse sur sa forme et son fond , ce film n’est beau que sur une partie de la forme : la mise en scène mais la direction d’acteurs est contestable. Quant au fond il n’est pas du tout intéressant car trop simpliste sans doute par manque de durée du tournage .
    MaCultureGeek
    MaCultureGeek

    1 085 abonnés 1 224 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 octobre 2015
    En ce moment, j'ai un exposé à rendre sur Madame Bovary, alors ne soyez pas étonnés si je vous parle, simultanèment, de biens des films portant sur ce personnage si célèbre, et tellement controversé qu'il provoqua, au temps de Flaubert, un véritable procès pour déterminer la "dangerosité" des faits contés dans ce roman culte. Ainsi, vous l'aurez compris, mon étude se base sur les films ( trois au total : celui de 33, de 49 et de 2014, bien que cela ne m'empêche pas de me concentrer, également, sur le Gemma Bovary avec le génial Patrice Luchini. Ainsi, le roman en tête, ou ne serait-ce qu'un peu, je dois bien avouer que cette oeuvre n'est guère fidèle au livre d'origine. Le traitement des personnages changent complètement, et la fin, bien que joyeuse et plaisante, diffère tellement que, finalement, elle est déçoit plus que toute autre chose. En fait, c'est surtout dans le traitement "original" de la chose que l'on prendra plaisir à suivre ce film.J'ai en effet particulièrement apprécié la manière de traiter l'histoire, comme si les faits du roman étaient, au final, un quelconque souvenir de la vie de Flaubert; cela donne de la substance au récit, et de la crédibilité aux personnages. On suit ainsi l'histoire comme si c'était un grand flashback, flashback qui sert, rééllement, à prouver l'innocence de Gustave et, même si cela ne plaira guère, la caractère presque universel d'Emma Bovary, fille du peuple tentant de devenir femme de bonne société. Qui n'en rêverait point? Sauf qu'ici, Emma n'est guère attendrissante; il est dur d'éprouver de l'empathie envers elle, tant elle se révèle mauvaise et exécrable : elle fait tout pour son intérêt personnel, quite à faire du mal à son entourage. Certes, c'est exactement le propos du roman, ou à quelques choses prêts, mais le personnage pert tellement de sa complexité et de sa naïveté qu'elle n'en devient qu'une pâle caricature de toutes ces femmes qui désirent s'élever de leur rang social. Et le soucis, c'est que c'est exactement la même chose avec tous les personnages. Au final, quand on arrive à la fin, on se dit clairement que l'on n'en connaissait, en fait, rééllement aucun. Et il est le principal problème de ce film : aucun travail particulier d'écriture n'est fait autour des personnages, tellement que l'on ne s'attache, en fait, à aucun d'entre eux. Pire, même, on en vient à ne plus du tout s'identifier à eux, tellement tous tombent dans une abjecte caricature de moeurs divers et variés. Prenons l'exemple des amants d'Emma, Charles compris, seulement son mari par décrêt, pas par coeur. Au départ, elle l'aimait, certes, mais bon, le sujet n'est pas là. Pour en revenir au sujet principal, aucun n'est rééllement attachant : que ce soit Rodolphe, Léon ou Charles, tous sont des êtres pathétiques sans réelles pensées, si ce n'est de se servir, même inconsciemment, d'Emma. Un film au propos évidemment féministe; en même temps, c'est tiré du bouquin de Flaubert, alors bon... Et puis, pour ce qui est de la mise en scène, Minelli oblige, c'est forcément sublime. Mieux, c'est enivrant. Parfaitement combinée à une bande-son émouvante, forte, puissante et grandiose, le film arrivera concrètement à son paroxysme lors de la troublante scène dansante, d'une désarmante beauté, et d'une alarmante poésie. Bien que je fus déçu sur certains points, je dois bien reconnaître d'indéniables qualités au film. La sublime mise en scène est l'exemple même de tout le travail que le film a demandé. De plus, les dialogues, franchement magnifiques, renvoient directement à l'oeuvre de Flaubert. Esthétiquement magnifique et très bien interprété, notamment pour une Jessica Jones trop "intense" pour le rôle, je ne m'en suis tout de même pas moins ennuyé une fois passé la première heure : même si le récit a été charcuté par les ricains, il n'en dure pas moins de deux heures, et deux heures sur un tel film, c'est long, c'est très long...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 4 mai 2017
    Un film réussi avec des personnages crédibles mais une oeuvre qui ne correspond pas à 100% sur l'oeuvre de Flaubert ! spoiler: Une bonne idée également de mettre en scène le procès !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 juin 2014
    Version magnifique !Certes c'est très "hollywoodien " , mais il faut reconnaitre que la qualité est là !L'interprétation de Jennifer Jones est convaincante , fidèle a l'image romantique d'Emma Bovary . Il y a aussi le film de Chabrol avec Huppert qui est lui aussi parfait . Mais le film de Minnelli est plus romanesque et envoûtant .A voir aussi pour la fameuse scène du bal avec la musique splendide de Miklos Rozsa !
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 955 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 octobre 2022
    Avec cette somptueuse adaptation d'un roman qui scandalisa la France du XIXe siècle, Vincente Minnelli livre une excellente version de "Madame Bovary", soignèe, sophistiquèe, à l'ècoute! En 1857, un scandale èclata à Paris à l'occasion de la publication d'un livre où l'on demande que son auteur, Gustave Flaubert, soit reconnu coupable, d'outrage aux bonnes moeurs! Cet homme, Flaubert, a crèe un personnage, une française qui est à l'èpoque une insulte à la France et aux femmes! Son nom: Emma Bovary! Avant, il y eut aussi Emma Rouault, orpheline de mère envoyèe au couvent de la ville de Rouen! Que lui avait-on appris ? A croire aux contes de fèes! Et à prèsent, elle rêve de Charles Bovary! Hèlas, pauvre Emma, il n'est pas le prince charmant! il n'est qu'un homme! Vient ensuite une noce rurale, Yonville et de nouveaux rêves! Les heures sombres de la vie d'une femme...les rêves anciens se meurent! Et ils font place aux nouveaux: la naissance d'une fille! Puis les nouveaux rêves pèrissent à leur tour jusqu'à ce bal mèmorable! Une scène très belle, très minnellienne! Et tout, soudain, change! Amants, dettes, arsenic, Emma Bovary n'est plus que l'ombre d'elle-même, les miroirs sont fissurès, les fenêtres sans rideau! Jennifer Jones est une èmouvante Madame Bovary et, à travers les èpreuves qui lui sont endurèes, elle y est exceptionnelle! Mise en scène remarquable de Minnelli où les dècors et les mouvements d’appareil ont une place capitale! Mais que dire de ces miroirs qui deviennent un enjeu esthètique et symbolique pour Emma Bovary...
    Freaks101
    Freaks101

    152 abonnés 619 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 novembre 2013
    Je n’ai jamais lu le roman de Flaubert, ni même vu les autres adaptations, par contre j’apprécie le cinéma de Vincente Minnelli, et là pour le coup c’est un régal. L’histoire débute sur le procès de l’écrivain, il se fait alors l’avocat de son héroïne, personnage de rêveuse incorrigible rattrapée par la dure réalité. Cette astuce de scénario permet d’emblée d’adopter le point de vue du personnage principal, admirablement incarné par Jennifer Jones. La beauté et le lyrisme de la mise en scène de Minnelli font le reste, son style culmine lors d’une scène de bal ou la caméra tourbillonne jusqu’à l’ivresse embarquant ses personnages dans le vertige des illusions pour l’héroïne, vers sa chute pour son brave docteur de mari. On notera également un subtil jeu avec les miroirs, miroirs aux alouettes renvoyant à Emma Bovary l’image d’un conte de fée, ou celle de la triste réalité suivant ses états d’âmes. Le cinéaste fait donc de Madame Bovary une héroïne moderne, qui faisait écho à ce que vivaient les femmes américaines dans les années 50. Je ne sais pas si cette adaptation est fidèle, à la limite je m’en fiche, mais ça reste l’un des meilleurs film de son auteur.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    766 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 avril 2013
    Pas lu le roman de Gustave Flaubert, mais j’ai bien apprécié cette adaptation hollywoodienne. La mise en scène de Vincente Minnelli ainsi que les décors ne manquent pas de charme, la prestation de Jennifer Jones est très convaincante et la partition musicale du légendaire Miklos Rozsa est très agréable à écouter. Quelques petits bémols néanmoins concernant, d’une part, la prestation assez décevante de Louis Jourdan qui campe avec peu de conviction l’un des amant du personnage principal et, d’autre part, son histoire dramatico-romanesque qui sans être désagréable à suivre donne l’impression d’avoir été vu des tas de fois auparavant.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 31 mars 2013
    du flaubert à la sauce hollywood, voilà ce qu'est ce film, le personnage joué par jennifer jones n'est pas du tout emma bovary (trop hollywoodien) on se croirait dans les 4 filles du docteur march !
    van heflin en bovary est un peu plus crédible quant à james mason dans le rôle de gustave flaubert alors là ça me fait rire aux éclats ! le film est ennuyeux du début à la fin, d'ailleurs j'ai lâché au trois-quarts du film,
    vraiment un roman aussi imposant que celui-là aurait être servi par une réalisation plus juste, plus proche de l'oeuvre flaubertienne, je remarque qu'on a jamais réalisé un film qui soit conforme au roman, même le bovary de chabrol n'est pas à la hauteur
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    136 abonnés 1 632 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mars 2013
    Adaptation du roman de Gustave Flaubert par Vincente Minnelli. Le film m’a donné envie de lire le roman ; l’adaptation est apparemment assez fidèle. Emma Rouault est une paysanne normande vivant dans une extrême pauvreté avec son père en plein 19ème siècle. Ses lectures sont des romans d’amour à travers lesquels elle espère aussi toucher du doigt une condition sociale meilleure et trouver le prince charmant. Celui qui deviendra son époux est un médecin de campagne : Charles Bovary. Sa vie est plus aisée. Mais très vite avide d’encore plus de moyen et de s’élever encore plus haut dans la société, elle s’éprend d’hommes qu’elle croit mieux nanti ; délaissant un homme qui l’aime et son propre fille.
    L’intérêt du film repose sur le cynisme et l’arrivisme de l’héroïne. Jennifer Jones joue à merveille cette femme dénuée d’humanisme et guidée uniquement par ses ambitions… destructrice pour son entourage, mais aussi pour elle. Y’faut bien qu’une morale vienne clore la vie d’une femme immorale. Eternelle insatisfaite malgré son ascension sociale et consommatrice compulsive, elle incarne aussi une forme de modernité… Malheureusement. Malgré ces 64 ans, ce film a peu vieilli et offre un ensemble très dynamique et très agréable à regarder. Et puis aux manettes Minnelli propose une réelle élégance dans la mise en scène. Et puis la très bonne idée est d’envoyer Flaubert devant les juges sommer de s’expliquer sur cette œuvre montrant une femme si peu morale ; au début et à la fin du film.
    On peut par contre regretter deux maladresses majeures. Tout d’abord les costumes, Emma Bovary dans ses tenues extravagantes fait plus penser à Scarlett qu’à une petite bourgeoise provinciale francaise du 19ème siècle. Deuxièmement, j’ai été dérangé par la langue anglaise… Sur ce film la VO dessert grandement le film.
    Belle adaptation à voir… Mais la version de Chabrol aussi parait-il… Séance de rattrapage pour moi en vue
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