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    Madame Bovary
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    chrischambers86
    chrischambers86

    13 952 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 octobre 2022
    Avec cette somptueuse adaptation d'un roman qui scandalisa la France du XIXe siècle, Vincente Minnelli livre une excellente version de "Madame Bovary", soignèe, sophistiquèe, à l'ècoute! En 1857, un scandale èclata à Paris à l'occasion de la publication d'un livre où l'on demande que son auteur, Gustave Flaubert, soit reconnu coupable, d'outrage aux bonnes moeurs! Cet homme, Flaubert, a crèe un personnage, une française qui est à l'èpoque une insulte à la France et aux femmes! Son nom: Emma Bovary! Avant, il y eut aussi Emma Rouault, orpheline de mère envoyèe au couvent de la ville de Rouen! Que lui avait-on appris ? A croire aux contes de fèes! Et à prèsent, elle rêve de Charles Bovary! Hèlas, pauvre Emma, il n'est pas le prince charmant! il n'est qu'un homme! Vient ensuite une noce rurale, Yonville et de nouveaux rêves! Les heures sombres de la vie d'une femme...les rêves anciens se meurent! Et ils font place aux nouveaux: la naissance d'une fille! Puis les nouveaux rêves pèrissent à leur tour jusqu'à ce bal mèmorable! Une scène très belle, très minnellienne! Et tout, soudain, change! Amants, dettes, arsenic, Emma Bovary n'est plus que l'ombre d'elle-même, les miroirs sont fissurès, les fenêtres sans rideau! Jennifer Jones est une èmouvante Madame Bovary et, à travers les èpreuves qui lui sont endurèes, elle y est exceptionnelle! Mise en scène remarquable de Minnelli où les dècors et les mouvements d’appareil ont une place capitale! Mais que dire de ces miroirs qui deviennent un enjeu esthètique et symbolique pour Emma Bovary...
    Freaks101
    Freaks101

    152 abonnés 619 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 novembre 2013
    Je n’ai jamais lu le roman de Flaubert, ni même vu les autres adaptations, par contre j’apprécie le cinéma de Vincente Minnelli, et là pour le coup c’est un régal. L’histoire débute sur le procès de l’écrivain, il se fait alors l’avocat de son héroïne, personnage de rêveuse incorrigible rattrapée par la dure réalité. Cette astuce de scénario permet d’emblée d’adopter le point de vue du personnage principal, admirablement incarné par Jennifer Jones. La beauté et le lyrisme de la mise en scène de Minnelli font le reste, son style culmine lors d’une scène de bal ou la caméra tourbillonne jusqu’à l’ivresse embarquant ses personnages dans le vertige des illusions pour l’héroïne, vers sa chute pour son brave docteur de mari. On notera également un subtil jeu avec les miroirs, miroirs aux alouettes renvoyant à Emma Bovary l’image d’un conte de fée, ou celle de la triste réalité suivant ses états d’âmes. Le cinéaste fait donc de Madame Bovary une héroïne moderne, qui faisait écho à ce que vivaient les femmes américaines dans les années 50. Je ne sais pas si cette adaptation est fidèle, à la limite je m’en fiche, mais ça reste l’un des meilleurs film de son auteur.
    Plume231
    Plume231

    3 932 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 mars 2013
    Une version très hollywoodienne, donc édulcorée, du célèbre roman français avec des détails totalement abracadabrants comme les robes qui font plus penser à "Autant en emporte le vent" qu'à la terne Province française du XIXème siècle décrite par Gustave Flaubert mais qui regorge des qualités de ses défauts à savoir une mise en scène élégante de Vincente Minnelli ainsi qu'un ensemble dynamique, agréable à regarder. On peut évoquer aussi la très bonne idée d'introduire et de conclure le film par le procès intenté contre l'auteur de l'oeuvre (joué brillamment par James Mason !!!). Outre James Mason bien sûr,du côté de l'interprétation si Alf Kjellin et Louis Jourdan sont fades, Van Heflin arrive souvent à être émouvant, et sans jouer son plus grand rôle Jennifer Jones réussit à incarner une Emma Bovary crédible.
    ferdinand
    ferdinand

    14 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 9 mars 2013
    Comment Minnelli a-t-il pu se fourvoyer dans cette adaptation édulcorée (plus d'opération du pied bot, plus de fiacre, plus d'ironie, etc) où tout le paquet est mis dans une décoration et des costumes extravagants. La Normandie made in Hollywood c'est quelque chose! Anachronismes à la pelle, acteurs à côté de la plaque (van Heflin, Jourdan, ..les acteurs pour Lheureux et Léon) Et Jennifer Jones encombrée dans des crinolines hors sujet et des tenues pour "Autant en emporte le vent" . Son arrivée au bal du château habillée dans une immense meringue !!
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    766 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 avril 2013
    Pas lu le roman de Gustave Flaubert, mais j’ai bien apprécié cette adaptation hollywoodienne. La mise en scène de Vincente Minnelli ainsi que les décors ne manquent pas de charme, la prestation de Jennifer Jones est très convaincante et la partition musicale du légendaire Miklos Rozsa est très agréable à écouter. Quelques petits bémols néanmoins concernant, d’une part, la prestation assez décevante de Louis Jourdan qui campe avec peu de conviction l’un des amant du personnage principal et, d’autre part, son histoire dramatico-romanesque qui sans être désagréable à suivre donne l’impression d’avoir été vu des tas de fois auparavant.
    ronny1
    ronny1

    40 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 octobre 2020
    Des nombreuses adaptations à l’écran de « Madame Bovary », celle réalisée par Vincente Minnelli est la plus belle et la plus profonde. Première bonne idée, situer le récit comme un flash back explicatif lors du procès de Gustave Flaubert quant à son roman scandaleux, porté par la diction parfaite de James Mason. La seconde est de réhabiliter Charles Bovary qui apparaît comme un homme naïf, sensible, amoureux, mais faible et désespéré par l’amour à sens unique qu’il porte à cette beauté inaccessible, que Van Heflin interprète avec une sensibilité inattendue. Mais Emma, son épouse (si peu), ne parvient jamais à réintégrer le réel, prisonnière de rêves, fuite en avant dont il est exclu. Si la magnificence de la scène du bal peut faire croire à la transcendance très Minnelienne du rêve dans la réalité, le drame va se nouer. Prenant peu d’écarts écarts avec le texte, le cinéaste rend cependant une œuvre des plus personnelles, privilégiant ses thèmes favoris dans un drame, mais sans tomber à aucun moment dans un mélo de bas étage. Dans « The Pirate » Manuela (Judy Garland) affirme « Je sais qu’il y a un monde réel et un monde imaginaire, je saurai les reconnaître ». Emma Bovary ne le peut pas. Au contraire pour échapper à la médiocrité du monde qui l’entoure, elle couvre ses murs de gravure de modes, se plongeant dans des romans populaires, pour tenter d’introduire leur romanesque dans sa vie. Ainsi son mariage devient une fuite en avant. Accumulant les tentures , les bibelots, les meubles pour mieux accompagner son escalade vestimentaire dans des robes de plus en plus virginales dont l’apogée est matérialisée par une robe de bal éclatante de blancheur, très pièce montée à la chantilly de la pâtisserie extravagante. Sa relation avec l’élégant et superficiel Rodolphe Boulanger (Louis Jourdan) se comprend comme la clef qui lui ouvrira le paradis du romantisme absolu dont elle se veut l’icône alors qu’elle en est juste la prisonnière dans ses rêves irréalisables (1). Jennifer Jones fut sourcilleusement surveillée par David O’ Selznik sur le plateau, mais Vincente Minnelli montra à nouveau la précision de sa direction d’acteur, l’élégance de sa mise en scène, avec le support de la musique de Miklos Rozsà, la direction artistique de Cedric Gibbons et les décors d’Edwin B. Willis et réussira un grand film, une fois de plus très personnel. Une version pour cinéphiles qui compareront avec celle très honorable de Jean Renoir (1934) Le grand public franchouillard et les intellos anti Hollywood préfèreront l’adaptation figée et poussive de Chabrol avec dans le rôle titre, une Isabelle Huppert congelée.
    (1) « Pour moi, Emma est un personnage extrêmement complexe : elle vivait constamment dans un monde imaginaire, elle voulait que tout soit beau, et cependant autour d’elle, c’est le bourbier. Elle refusait cette situation et vivait au-delà d’elle-même, au-delà de ses moyens, Jennifer Jones voyait le personnage comme moi et fut excellente, parce qu’elle est elle-même une Emma Bovary, pleine de contradictions, très romantique. » Vincente Minnelli, de Marion Vidal, Seghers, 1973.
    MaCultureGeek
    MaCultureGeek

    1 085 abonnés 1 224 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 octobre 2015
    En ce moment, j'ai un exposé à rendre sur Madame Bovary, alors ne soyez pas étonnés si je vous parle, simultanèment, de biens des films portant sur ce personnage si célèbre, et tellement controversé qu'il provoqua, au temps de Flaubert, un véritable procès pour déterminer la "dangerosité" des faits contés dans ce roman culte. Ainsi, vous l'aurez compris, mon étude se base sur les films ( trois au total : celui de 33, de 49 et de 2014, bien que cela ne m'empêche pas de me concentrer, également, sur le Gemma Bovary avec le génial Patrice Luchini. Ainsi, le roman en tête, ou ne serait-ce qu'un peu, je dois bien avouer que cette oeuvre n'est guère fidèle au livre d'origine. Le traitement des personnages changent complètement, et la fin, bien que joyeuse et plaisante, diffère tellement que, finalement, elle est déçoit plus que toute autre chose. En fait, c'est surtout dans le traitement "original" de la chose que l'on prendra plaisir à suivre ce film.J'ai en effet particulièrement apprécié la manière de traiter l'histoire, comme si les faits du roman étaient, au final, un quelconque souvenir de la vie de Flaubert; cela donne de la substance au récit, et de la crédibilité aux personnages. On suit ainsi l'histoire comme si c'était un grand flashback, flashback qui sert, rééllement, à prouver l'innocence de Gustave et, même si cela ne plaira guère, la caractère presque universel d'Emma Bovary, fille du peuple tentant de devenir femme de bonne société. Qui n'en rêverait point? Sauf qu'ici, Emma n'est guère attendrissante; il est dur d'éprouver de l'empathie envers elle, tant elle se révèle mauvaise et exécrable : elle fait tout pour son intérêt personnel, quite à faire du mal à son entourage. Certes, c'est exactement le propos du roman, ou à quelques choses prêts, mais le personnage pert tellement de sa complexité et de sa naïveté qu'elle n'en devient qu'une pâle caricature de toutes ces femmes qui désirent s'élever de leur rang social. Et le soucis, c'est que c'est exactement la même chose avec tous les personnages. Au final, quand on arrive à la fin, on se dit clairement que l'on n'en connaissait, en fait, rééllement aucun. Et il est le principal problème de ce film : aucun travail particulier d'écriture n'est fait autour des personnages, tellement que l'on ne s'attache, en fait, à aucun d'entre eux. Pire, même, on en vient à ne plus du tout s'identifier à eux, tellement tous tombent dans une abjecte caricature de moeurs divers et variés. Prenons l'exemple des amants d'Emma, Charles compris, seulement son mari par décrêt, pas par coeur. Au départ, elle l'aimait, certes, mais bon, le sujet n'est pas là. Pour en revenir au sujet principal, aucun n'est rééllement attachant : que ce soit Rodolphe, Léon ou Charles, tous sont des êtres pathétiques sans réelles pensées, si ce n'est de se servir, même inconsciemment, d'Emma. Un film au propos évidemment féministe; en même temps, c'est tiré du bouquin de Flaubert, alors bon... Et puis, pour ce qui est de la mise en scène, Minelli oblige, c'est forcément sublime. Mieux, c'est enivrant. Parfaitement combinée à une bande-son émouvante, forte, puissante et grandiose, le film arrivera concrètement à son paroxysme lors de la troublante scène dansante, d'une désarmante beauté, et d'une alarmante poésie. Bien que je fus déçu sur certains points, je dois bien reconnaître d'indéniables qualités au film. La sublime mise en scène est l'exemple même de tout le travail que le film a demandé. De plus, les dialogues, franchement magnifiques, renvoient directement à l'oeuvre de Flaubert. Esthétiquement magnifique et très bien interprété, notamment pour une Jessica Jones trop "intense" pour le rôle, je ne m'en suis tout de même pas moins ennuyé une fois passé la première heure : même si le récit a été charcuté par les ricains, il n'en dure pas moins de deux heures, et deux heures sur un tel film, c'est long, c'est très long...
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 185 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 octobre 2016
    L'adaptation du plus célèbre roman de Gustave Flaubert par Hollywood était une gageure. Seul Jean Renoir cinéaste français des plus respectés s'y était essayé en 1933. C'est à Minnelli, alors encore jeune réalisateur prometteur de la MGM que la lourde tâche échoit. Il accepte bien volontiers le challenge étant lui-même féru de littérature et Flaubert faisant partie de ses auteurs préférés. Il ne faut bien sûr pas attendre de la part des studios hollywoodiens une restitution fidèle de la France de la première moitié du XIXème siècle quand on sait les lieux communs dans lesquels nous cantonnent le plus souvent nos cousins d'Amérique. Inutile de revenir sur la fameuse baguette de pain et le béret. Il faut aussi tenir compte de la censure qui régit d'une main de fer la production de cette époque. C'est à l'aune de toutes ces contraintes qu'il faut donc juger le travail de Minnelli. Les lieux communs sont bien présents notamment dans la description qui est faite du monde paysan lors de la scène ubuesque du mariage de Charles et Emma Bovary où des cul-terreux en guenilles, avinés et la bave aux lèvres poursuivent le couple jusqu'à leur voiture pour déflorer la jeune femme en lieu et place du jeune docteur. On croit rêver devant une vision si simpliste et surtout à mille lieux des rapports de classe corsetés de l'époque. La France est le pays de la Révolution mais tout de même ! Il faut aussi se rappeler que Jennifer Jones, la vedette du film, est à l'époque la compagne de David O'Selznik, le producteur du mythique "Autant en emporte le vent" (1939). Depuis "Duel au soleil" réalisé par lui-même, il veille jalousement sur la carrière de Jennifer Jones. Il sera donc très présent sur le tournage de "Madame Bovary", imposant le costumier Walter Plunkett qui avait officié sur "Gone with the wind" et faisant moult recommandations sur le maquillage ou le jeu de sa protégée. Pas étonnant dès lors que la scène au château de la Vaubyessard où Emma découvre la haute bourgeoisie normande ait de vagues allures de bal sudiste rappelant un peu l'atmosphère d' "Autant en emporte le vent". Minnelli devant encore faire ses preuves s'accommode de la présence du pygmalion envahissant alors encore très respecté et, avisé suit certains de ses conseils comme le choix de Van Heflin pour le rôle de Charles Bovary. Pour détourner l'attention de la censure ou plutôt pratiquer l'art du judo avec elle, Robert Ardrey qui venait juste de s'être remarquablement sorti de l'écriture du scénario des "Trois mousquetaires" de Georges Sidney (1948) a la très bonne idée d'insérer l'histoire à l'intérieur du procès qui se tint à l'occasion de la publication du livre au sujet de la transgression des bonnes mœurs par Flaubert via la débauche de son héroïne. Ainsi c'est James Mason grimé en Gustave Flaubert (hum!) qui démine le terrain. Une fois toutes ces tracasseries surmontées, Vincente Minnelli allait-il savoir traduire l'esprit du roman et surtout Jennifer Jones être une Emma Bovary crédible? Le difficile pari est plutôt réussi, Minnelli prenant soin de donner la place qu'il mérite à Charles Bovary ce qui n'est pas forcément le cas de la version de Claude Chabrol qui viendra bien plus tard (1991) et réputée la plus fidèle au roman. On aurait en effet tendance, le sage docteur Bovary étant effacé et plutôt complaisant, à le réduire à portion congrue. Sa volonté de ne pas voir l'évidence quant aux agissements de sa jeune épouse est sans doute une des raisons qui poussent Emma si loin dans ses fiévreuses rêveries amoureuses. Minnelli prend même le soin de le faire exprimer par Emma ce qui ne figure pas explicitement dans le roman. On peut donc constater que Minnelli a su, derrière la machinerie hollywoodienne qui le poussait forcément au manichéisme et à la simplification, faire avancer une vision érudite du roman qui démontre qu'il en avait sa propre lecture. Par ricochet les places de Rodolphe (Louis Jourdan) et de Léon Dupuis (Art Kjellin) sont moindres, Minnelli assumant son point de vue jusqu'au bout. Jennifer Jones, à la beauté tout à la fois gracile et sauvage, offre une Emma Bovary qui n'est pas sans ignorer le remord, lucide à certains moments sur l'impossibilité de sa quête. Une version plus que solide malgré tous les handicaps de production qui la lestaient au départ et qui démontre un point de vue affirmé qui aura tendance à quelque peu se dissoudre dans certaines facilités quand le succès aura embourgeoisé un cinéaste ne sachant plus très bien se défaire d'un romantisme pesant.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    600 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 janvier 2016
    Le film sur Madame Bovary reste à faire car mettre en scène le plus grand roman français demande énormément de temps et d’humilité…Flaubert avait mis 5 ans pour l’écrire sans jamais compter les heures des ses journées. Minnelli ici à fait pour le mieux et à au moins réussi à faire comprendre aux spectateurs ce qu’est le bovarysme. Toute la sophistication des accessoires et des comportements (le châtelain allant même jusqu’à faire briser les vitres de son grand salon plutôt que d’ouvrir les fenêtres) encombrent inutilement ce film. Les cotés comiques du pharmacien ou ceux méprisants du boutiquier desservent plus l’ensemble qu’ils ne le servent. Il reste l’héroïne que personnellement je trouve formidable . Jennifer Jones peut tout faire, elle l’a prouvé en étant une Sainte dans ‘’ Le chant de Bernadette’’ et une maitresse torride dans ‘’Duel au soleil’’, c’est uniquement Minnelli qui est responsable des excès de  son jeu qui peuvent lui être reprochés.  Louis Jourdan à interprété un excellent Rodolphe et Van Heflin à fait de même avec Charles Bovary. Quant à James Mason, il est parfait comme à son habitude mais son rôle d’avocat impose une vision de madame Bovary qui aurait semblé bien trop manichéenne à Gustave Flaubert. En résumé le roman est d’une grande richesse sur sa forme et son fond , ce film n’est beau que sur une partie de la forme : la mise en scène mais la direction d’acteurs est contestable. Quant au fond il n’est pas du tout intéressant car trop simpliste sans doute par manque de durée du tournage .
    real-disciple
    real-disciple

    85 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mars 2013
    Merci au cinéma de minuit pour la découverte de grands films. Voilà le genre de films que j'aime : réalisation efficace, rythme, très bonne prestation des acteurs et bien sûr cette histoire universelle tirée du chef d'oeuvre de Flaubert. J'ai passé un très bon moment sans éprouver un seul instant d'ennui. Bonne idée de située l'intrigue pendant le procès intenté à l'auteur.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 27 décembre 2012
    Une Bovary parfois brillante mais qui piétine la plupart du temps; se contentant finalement de raconter l'histoire de manière assez banale et oubliant ainsi le coeur du roman : l'ennuie, le vide laissé par la grande histoire dans les existences personnelles. L'ironie flaubertienne, poussée à son extrême chez Chabrol, est ici quasiment omise : Charles devient un homme respectable, que ça soit physiquement ou moralement, il est intelligent; et plutôt que de faire de lui un abruti naïf, Minnelli en fait un amoureux sincère et passionné, prêt à se sacrifier lui même pour celle qui l'aime. Certainement que cet aspect est nécessaire pour pouvoir comprendre le roman, mais il n'est pas suffisant : l'ironie flaubertienne en est l'un des éléments principaux car c'est par elle que Flaubert touche à l'ennui, au vide, au non-roman. Ainsi on se trouve devant une simple restitution de l'histoire, certes brillante, mais tellement supercielle par rapport à la profondeur flauberienne sous jacente. De ce point de vue là, le film de Chabrol était bien plus réussi même s'il comportait d'autres défauts. En outre, on ne pourra jamais comparer le roman et le film, l'un, malgré les efforts d'universalisation, est terriblement ancré et banal, l'autre est magique, prodigieux, inatteignable. (12/20)
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    136 abonnés 1 632 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mars 2013
    Adaptation du roman de Gustave Flaubert par Vincente Minnelli. Le film m’a donné envie de lire le roman ; l’adaptation est apparemment assez fidèle. Emma Rouault est une paysanne normande vivant dans une extrême pauvreté avec son père en plein 19ème siècle. Ses lectures sont des romans d’amour à travers lesquels elle espère aussi toucher du doigt une condition sociale meilleure et trouver le prince charmant. Celui qui deviendra son époux est un médecin de campagne : Charles Bovary. Sa vie est plus aisée. Mais très vite avide d’encore plus de moyen et de s’élever encore plus haut dans la société, elle s’éprend d’hommes qu’elle croit mieux nanti ; délaissant un homme qui l’aime et son propre fille.
    L’intérêt du film repose sur le cynisme et l’arrivisme de l’héroïne. Jennifer Jones joue à merveille cette femme dénuée d’humanisme et guidée uniquement par ses ambitions… destructrice pour son entourage, mais aussi pour elle. Y’faut bien qu’une morale vienne clore la vie d’une femme immorale. Eternelle insatisfaite malgré son ascension sociale et consommatrice compulsive, elle incarne aussi une forme de modernité… Malheureusement. Malgré ces 64 ans, ce film a peu vieilli et offre un ensemble très dynamique et très agréable à regarder. Et puis aux manettes Minnelli propose une réelle élégance dans la mise en scène. Et puis la très bonne idée est d’envoyer Flaubert devant les juges sommer de s’expliquer sur cette œuvre montrant une femme si peu morale ; au début et à la fin du film.
    On peut par contre regretter deux maladresses majeures. Tout d’abord les costumes, Emma Bovary dans ses tenues extravagantes fait plus penser à Scarlett qu’à une petite bourgeoise provinciale francaise du 19ème siècle. Deuxièmement, j’ai été dérangé par la langue anglaise… Sur ce film la VO dessert grandement le film.
    Belle adaptation à voir… Mais la version de Chabrol aussi parait-il… Séance de rattrapage pour moi en vue
    Pascal
    Pascal

    163 abonnés 1 696 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 juillet 2021
    Adaptation du livre de Flaubert ( il y a quelques modifications par rapport au livre et notamment sur un point clef : l'opération du pieds bot du valet de Monsieur Homais. Dans le livre, Bovary effectue l'opération qui échoue gravement et qui contribue à la descente aux enfers du médecin, tandis que dans le film , il refuse d'effectuer l'opération). Van Eflin est parfait dans le rôle ainsi que la sexy Jennifer Jones. Minneli est un grand réalisateur et même si cette adaptation littéraire, est loin d'être son meilleur film, elle est bien supérieure à celle qu'en fera beaucoup plus tard Chabrol. Il est vrai que la comparaison Huppert / Jones ne profite pas, loin de là, à la française. Un film à voir pour les amateurs de cinéma dit classique.
    badgone88
    badgone88

    52 abonnés 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 novembre 2010
    Le film respecte et retranscrit l'oeuvre de Flaubert d'une facon magistrale, les acteurs sont excellents, rien n'est laissé au hasard, tous les détails sont respectés. A voir pour tous ceux qui auront lu le livre avant!
    Caine78
    Caine78

    6 797 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un très belle adaptation de Flaubert, surement la plus belle d'ailleurs. Ce film est doté d'un très beau noir et blanc, et grace a la légendaire élégance de Vincente Minnelli, nous permet de vivre un beau moment de cinéma. Le fait que l'histoire soit raconté par Flaubert durant son procès est également un plus, surtout que James Mason est convaincant. Jennifer Jones est magnifique, et Van Heflin est extrèmement touchant. Dommage que Louis Jourdan soit lui bien pale par rapport a eux.
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