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Yannickcinéphile
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2,0
Publiée le 22 août 2015
En dehors de The Crow la carrière de Brandon Lee se résume quand même pour l’essentiel à de petites séries B musclées. Laser Mission fait partie de la moyenne basse de ses films, pas aidé par un scénario faible et par une action un peu au rabais. Au casting Lee est pareil à lui-même. Son jeu ait correct mais sans plus, et il séduit surtout par la relative décontraction qu’il apporte à son personnage et par son style, athlétique qui en fait un héros d’action crédible. Reste qu’ici son approche second degré est son meilleur atout puisque peu sollicité en matière de prouesses martiales. A ses côtés Borgnine est transparent, se contentant, grand âge oblige, de quelques apparitions peu mémorables, tandis que Debi Monahan impose surtout son physique, alors que son jeu est tout à fait limité. Le méchant manque aussi de charisme, avec un nom en plus un peu ridicule. Le scénario développe une intrigue peu attrayante. Il y a presque un faux côté James Bond dans cette histoire, le souci c’est que le développement n’est pas très pertinent. On se rattrapera sur un rythme correct et sur un mélange de scènes violentes et de moments presque humoristiques qui fait de Laser Mission une petite série B amusante mais sans plus. Le manque de moyen limite par ailleurs les scènes d’action, qui ne font plus trop illusion en matière d’effets pyrotechniques par exemple. Visuellement il y a quelques beaux décors (le désert), mais globalement ça fleure bon la série B fauchée des années 80. Photographie très moyenne, mise en scène un peu approximative bien que pas inintelligente lorsqu’il s’agit de mettre un tant soit peu en valeur les scènes d’action, on reste sur un film sans grande ambition esthétique mais pas non plus si mal emballé que cela. Disons qu’il faut accrocher à ce genre de films qui commence à dater et qui ne se casser pas trop le bonbon sur le plan cinématographique. La bande son est sympa mais elle aussi très typée années 80, et on ne va pas dire non plus qu’elle est très riche et développée. En conclusion je dirai que Laser Mission est un petit métrage d’action peu connu chez nous et qui reste mineur dans la carrière courte de Brandon Lee. Ce n’est pas déplorable, mais c’est quand même limité, trop sans doute pour susciter un grand intérêt. Je lui accorde 2.
Tout commence par une affiche d'anthologie où on voit la tronche d'Ernest Borgnine (mais que fait-il ici ?) dans un diamant, une merveilleuse affiche à laquelle il faut jeter un coup d'oeil. Le réalisateur Beau Davis a essayé de faire un film type James Bond (comme en témoigne d'ailleurs le poster), ses tentatives ont échoué mais le résultat n'en est pas moins divertissant. Il y a des passages d'humour volontaire dans le film: "I just dropped to say: 'Bon appétit !'" ou encore Brandon Lee grimé en Cubain (j'ai cru qu'il imitait l'accent allemand...), ces moments sont drôles mais le film fait surtout rire à son insu à cause de détails tout à fait nanardesques: une bimbo discount, un méchant Russe nommé Kalishnakov, la façon de cadrer de Beau Davis qui donne littéralement la sensation d'être à côté de la plaque, la musique très kitsch et qui couvre certains dialogues etc. Aussi, il y a des moments plutôt invraisemblables qui m'ont bien fait marrer: spoiler: nos deux protagonistes passent deux jours dans le désert en fringues de soirée, qui restent impeccables, et se font canarder toutes les cinq secondes par des mecs à chevaux, sans se faire blesser. Lorsqu'ils parviennent finalement à leur hôtel, affamés et harassés, ils coïtent.
Bref, ce film m'a beaucoup amusée, je le conseille aux gens mesquins qui veulent se moquer ou aux gens en mesure de s'extasier pendant une heure et demi sur les adorables pommettes de Brandon Lee.