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ER 9395
85 abonnés
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4,0
Publiée le 28 janvier 2013
Un reconstitution habile et amusante de la vie de molière qui cependant n'a rien à voir une biopic , Romain Duris et Fabrice Luchini sont très à l'aise dans leur interprétation respective , le reste du casting est aussi bon , une fantaisie très réussie .
L'année est encore loin d'être finie, mais ce film est tout de même l'une des meilleures surprises de 2007 !
On pourra reprocher à Laurent Tirard d'avoir pris quelques libertés avec le personnage de Molière... ce qui n'est d'ailleurs peut-être pas tout à fait vrai?
Je m'explique : ce film raconte la période de la vie de Poquelin pendant laquelle il se retire plusieurs années en province. A son retour, il écrit ses plus grandes pièces.
Ce film part d'une suppostion pour le moins originale : et si Molière avait trouvé l'inspiration grâce à tous les personnages qu'il a pu rencontrer.
Et des personnages comme ça, il n'en manque pas : Monsieur Jourdain, interprété par l'inimitable Fabrice Luchini (la scène du cheval...), ainsi qu'Edourard Baer en marquis délirant...
Sans oublier l'excellente performance de Romain Duris dans le rôle de Molière...
Les dialogues sont un régal, littéraires comme il faut, fluides, agréables...
Mais le plus gros point positif du film, ce sont les allusions aux pièces de Molière qui sont légion : Les Fourberies de Scapin ( "Que diable allait-il faire dans cette galère ?"), L'école des Femmes ("Le petit chat est mort"), et bien d'autres que j'ai oubliées...
En bref, on passe un excellent moment devant ce spectacle divertissant et fort agréable.
MOLIERE IN LOVE. Acte 1: Moliere à l'école s'était saoulant. Acte 2: Laurent Tirard met de la modernité et de l'humour. Acte 3 les comédiens se démarquent par leur énergie et leurs expressions. Et plus si affinités.
Il est des comédies qui se croient intelligentes en citant d’authentiques génies. Et ce film est, des comédies que j’ai pu voir dernièrement, le plus correctement « politiquement incorrect », crachant avec mépris sur la noblesse comme d’hab, et traitant avec familiarité de l’élite culturelle de la France en ces époques. Ce sont des cons, sauf Molière et la marquise. Et le scénariste de se croire malin en repompant des situations de pièces ou de faire des gags anachroniques (« baiser » et « embrasser », j’en ai ris en 5ème, c’est gamin maintenant). Le pire étant que de la profondeur des pièces de Molière (et je parle aussi de ses comédies), le metteur en scène ne semble avoir retenu que les prestations exagérément comiques des théâtres de boulevard, ce qui donne au film autant de poids qu’un doux mouchoir où j’expire ma morve avant de le jeter. Rappelons que Molière voulait être reconnu pour ses tragédies, et pas ses comédies. Alors, cette fin merdique où tout est tragique, elle est d’un tel opportunisme (après une heure quarante-cinq de comédie, c’est de l’hypocrisie) et d’un tel prétentieux que je ne veux laisser absolument aucune chance à cet étron. Cette farce est bien trop vulgaire (ne vous fiez pas au langage soutenu, chaque personnage est une parodie) pour prétendre à un quelconque gage de qualité venant de ma part. Pervert ! vaut dix fois cette daube.
Au lieu de céder à la facilité d'un biopic classique sur la vie du Shakespeare français, Laurent Tirard se concentre sur les débuts de Molière. Molière se voyant comme un tragédien. Dédaignant la comédie. Il se cherche. Alors, il a l'idée de génie d'aller jouer dans toute la France pour se faire la main en quelque sorte. Il faut voir Molière de Laurent Tirard comme un palliatif à tous ceux, jeunes comme moins jeunes, que ça ennuierait de se (re)plonger dans les classiques qu'on a tous étudiés au collège et au lycée. Ce qui serait dommage d'ailleurs dans ses pièces restent d’actualité quatre cents ans plus tard. Et j'imagine qu'en 2007 il a dû attirer pas mal de scolaires. Moi, ça avait été Shakespeare in Love en 1998. Molière est rempli d'humour avec des dialogues brillants et des répliques tirées des œuvres du dramaturge. Luchini est parfait en monsieur Jourdain dans un rôle taillé pour lui quand on connaît son amour pour les grands auteurs. Bête, ridicule, volage, crédule. Mais pas le dindon de la farce pour autant. Drôle, donc. Mais aussi romantique, touchant et ludique. Un peu comme au théâtre, quoi.
Plutôt que de verser dans le biopic classique et convenu, le "Molière" de Laurent Tirard tend vers la fantaisie, imaginant un jeune Molière endetté qui doit, pour survivre, se mettre au service d'un certain Monsieur Jourdain, bourgeois qui se rêve gentilhomme et qui souhaite déclamer une pièce à une femme qu'il convoite. C'est donc tout un manège qui se met en place, fait de bourgeois imbus d'eux-mêmes, de poseurs, de menteurs, de femmes frivoles et méchantes. Tout ce qui a pu inspirer le dramaturge se trouve donc ici dans cette aventure de jeunesse, joliment imaginée par Laurent Tirard et son co-scénariste Grégoire Vigneron qui redoublent ici d'imagination pour plonger leur Molière au cœur d'intrigues inspirées par... Molière ! C'est très bien trouvé, fantaisiste à souhait, malin et drôle comme une pièce du dramaturge, les auteurs se plaisant à glisser plusieurs références à son œuvre dans ce récit rocambolesque. Évidemment, les acteurs sont aux petits oignons : Romain Duris dans le rôle-titre, certes mais aussi une Laura Morante pleine de charme, un succulent Edouard Baer en profiteur ainsi que l'irrésistible Fabrice Luchini en bourgeois qui se rêve gentilhomme. Forcément, on se régale.
Non ce n'est pas un biopic, c'est une fiction et un scénariste a parfaitement le droit d'en inventer une qu'elle comporte ou non des éléments du réel. Nous avons donc là une étonnante comédie vaudevillesque. Le récit est intelligent mettant l'accent sur les barrières de classes et n'hésitant pas à user de répliques assassines et même d'oser l'anachronisme avec humour (Baer suggérant à Luchini de délocaliser ses fabriques) Mais c'est essentiellement grâce à ses interprètes que l'histoires prend corps, Duris est brillant mais il se fait voler la vedette par un Luchini complètement bluffant passant avec justesse par toute une palette d'expression et nous faisant tordre de rire quand il tente de faire le cheval. Laura Morante sait conjuguer charme et talent, Baer nous la joue opportuniste quant à Ludivine Sagnier le seul reproche qu'on puisse lui faire c'est qu’on ne la voie pas assez. Tout cela eut été parfait nonobstant la fin peu inspirée. Mais nous avons là près e deux heures de bonheur.
Romain Duris, en Molière, est bon. Fabrice Luchini est passé maître de ces époques. L'oeuvre est divertissante. Ce n'est pas un régal, quoique l'élocution d'Edouard Baer, de Duris, de Luchini le soit. Ils articulent bien, parlent doucement en détachant les mots... L'intrigue comporte également quelques rebonds agréables. Cependant, les acteurs, même les principaux, semblent parfois réciter leurs textes, ce qui m'a déplu, même si je conçois la difficulté pour eux de coller à l'époque. Le film reste tout de même très bien, notamment dans les monologues et dans de nombreuses rimes, répliques et images.
Comme il est plaisant de revisiter ces textes entendus milles fois et de sapercevoir quils nont rien perdu de leur saveur et de leur drôlerie. Ce Molière est une douce réjouissance pour les théâtreux qui sont bien sûr avertis que rien dans ce film nest sensé être fidèle à une quelconque réalité historique. Il sagit simplement de se faire plaisir en savourant un divertissement intelligent où la verve de Molière est mise en bouche par dépatants acteurs dont Edouard Baer sensationnel, Fabrice Lucchini à contre-emploi et Laura Morante. Romain Duris est un peu décevant à limage des premières scènes où il se plaît à imaginer que le français deviendra la langue de Molière.
Après l'excellent "Mensonges et trahisons", Laurent Tirard nous livre sa vision de Molière (version "Shakespeare in love"). Malgré quelques longueurs et une fin étonnamment triste pour un film qui ne l'est pas, "Molière" est plutôt réussi avec son casting éblouissant (Romain Duris campe un Molière inédit mais très crédible, Fabrice Lucchini donne vie à un Monsieur Jourdain plus vrai que nature, Edouard Baer est savoureux en hypocrite Dorante, Laura Morante est touchante…) et ses dialogues jouant intelligemment avec les pièces du Maître ("Cachez ce sein que je ne saurais voir") tout comme certaines scènes (surtout celles du "Bourgeois Gentilhomme"). Un film sympathique mais qui aurait peut-être gagné à aller plus loin dans la comédie.