Firefight n’est pas un film vraiment tonitruant, mais enfin il faut avouer que pour un Paul Ziller fauché au casting assez inquiétant, et bien le résultat n’est pas déplorable.
Le casting en question avait de quoi inquiéter vu que les acteurs n’étaient pas des plus rassurants, notamment Stephen Baldwin, ancienne gloire qui a versé maintenant le plus souvent dans des trucs plus que moyens voir médiocre. Ici il endosse le rôle du méchant, et il faut avouer qu’il livre une composition plutôt bonne, retrouvant un peu de charisme à défaut de faire preuve d’une réelle conviction. On le sent encore trop souvent flegmatique. En revanche le reste du casting se démène, et là aussi, sans que les personnages ou les prestations fassent des miracles, il faut avouer que Steve Bacic, Saonya Salomaa, mais aussi les seconds rôles tiennent la route. Il est d’ailleurs surprenant de voir quelques rôles secondaires être assez dégrossis, notamment celui de Manoj Sood.
Le scénario est acceptable. Disons que le film trouve un rythme assez efficace, et que le divertissement, suffisamment sérieux mais sans trop non plus ne manquera de convaincre un spectateur peu exigeant. Maintenant il faut dire aussi que les invraisemblances sont quand même notables, et que le film ne lésine pas sur les facilités scénaristiques (quelle idée d’aller se soulager au même moment !). A noter une fin prévisible mais assez sympathique aussi.
La réalisation est signée Paul Ziller, et autant dire que cela n’était pas inquiétant mais angoissant vu le talent du monsieur ! Et bien c’est vrai, ce n’est pas génial, mais j’imagine que vu le petit budget du film et la difficulté de filmer le feu, Ziller arrive à surnager. Franchement, s’il n’est que dans la débrouille, Firefight n’est pas si nul que cela, et je dirai qu’il y a même quelques astuces sympas pour tous ce qui est pyrotechnie. On sent bien que c’est de l’artisanal, mais il faut aussi avouer que le film a 12 ans, et qu’il n’est pas moins bons que bien des séries B actuelles. Après il faut noter un ratage absolu côté photographie. C’est réellement atroce et le début pose bien l’affaire, dommage car les décors de Colombie britannique étaient plutôt attrayants. La musique n’a rien de particulier à offrir.
En fait ce film n’est pas désagréable, mais c’est comme on pouvait l’imaginer dans nos rêves les plus fous venant de Paul Ziller, une petite série B qui se laisse voir sans sombrer dans le ridicule toutes les dix secondes. Je le conseille tout de même uniquement à des spectateurs gentils. 2.5